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Une activiste musulmane, très connue en Australie, refoulée des Etats-Unis !

A peine avait-elle foulé le sol américain, le 12 avril dernier, sur le tarmac de l’aéroport de Minneapolis, que Yassmin Abdel-Magied, l’activiste musulmane la plus en vue d’Australie, s’est vu barrer la route par des agents très zélés de la police aux frontières.
En guise de bienvenue, ce comité d’accueil, aux airs de cerbères, qui ferait passer l’envie de jouer les touristes en goguette chez l’oncle Sam, lui a clairement signifié qu’elle n’était pas la bienvenue aux Etats-Unis. C’est ça, le fabuleux effet Trump !
Alors que les portes de l’Amérique enchantée se refermaient précipitamment devant elle, sans qu’elle ait eu le temps de comprendre ce qui lui valait d’être refoulée comme une malpropre, Yassmin Abdel-Magied n’en a pas cru ses oreilles lorsqu’elle a appris ce qui lui était reproché : elle n’avait pas le visa approprié pour recevoir « une compensation monétaire pour les engagements qu’elle avait pris lors de sa visite aux Etats-Unis », dixit la porte-parole des douanes US.
En d’autres termes moins abscons, les autorités américaines n’ont pas vu d’un bon œil que l’écrivaine et blogueuse soudano-australienne, qui se fait l’ardente défenseuse des droits civiques des minorités visibles, plaidant sans relâche pour l’autonomisation des jeunes et des femmes qui en sont issus, et dont la voix s’élève avec force pour dénoncer les politiques d’immigration en Australie et ailleurs, soit invitée à s’exprimer à New York, lors du PEN World Voices Festival.
« Je suis à la frontière et ils ont dit que j’allais être expulsée », avait tweeté, abasourdie Yassmin Abdel-Magied, en se refusant à croire à une issue aussi inconcevable. Mais, dans le monde merveilleux de Trump, les portes de la terre d’accueil et de liberté par excellence n’ont pas fini par s’ouvrir comme par magie. Elles sont restées hermétiquement closes, tandis qu’elle était reconduite, sous bonne escorte, vers un vol de retour.
Pour Matthew Covey, un avocat spécialiste de l’immigration qui a été interviewé par les médias américains, il n’est pas exclu qu’elle ait payé le prix fort de son militantisme. Sans doute a-t-il été jugé un peu trop séditieux pour l’outrancier président des Etats-Unis qui, sitôt installé dans le Bureau ovale, s’était empressé de signer un décret anti-immigration aux forts relents islamophobes.
L’expulsion de Yassmin Abdel-Magied a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Nombre de twittos en colère, parmi ses partisans et au-delà, ont fustigé la décision arbitraire des douanes américaines, pendant qu’un hashtag #LoveForYassmin était lancé par Blair Imani, une activiste afro-américaine de confession musulmane.
L’aventure américaine de Yassmin Abdel-Magied a tourné court, et pire encore, a viré à la mésaventure humiliante dont le souvenir restera sans nul doute cuisant.
https://twitter.com/yassmin_a/status/984213088307212288?tfw_creator=JasonLemon&tfw_site=stepfeed&ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=https%3A%2F%2Fstepfeed.com%2Fthis-prominent-muslim-activist-was-just-denied-entry-to-the-u-s-7997
https://twitter.com/BlairImani/status/984241902022086656?tfw_creator=JasonLemon&tfw_site=stepfeed&ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=https%3A%2F%2Fstepfeed.com%2Fthis-prominent-muslim-activist-was-just-denied-entry-to-the-u-s-7997
 

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11 commentaires

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  1. C’est un jeu de petite escalade administrativo-diplomatique auxquels jouent les États-Unis et l’Australie. Les Américains, eux aussi, doivent avoir un visa en bonne et dûe forme pour espérer visiter l’Australie. J’en ai un sur mon passeport, et ce n’est pas la fin du monde. La question d’un refoulement de cette dame sur la base d’une réaction islamophobe de la police des frontières américaine reste improbable.

    • Et alors ? Elle peut être australienne, néo-zélandaise, Zimbabwéenne ou Éthiopienne, si elle n’a pas de visa de travail pour les Usa, elle n’est pas autorisée ni à travailler ni à percevoir une rémunération. C’est si compliqué que ça à comprendre ? Essayez de connecter vos neurones, s’il vous en reste…

  2. L’intlérance n’a pas de frontières ni de limites …. hélas.
    En ce monde il faut être nul, sans convictions, transparent, de la religion du “coin” enfin faire semblant d’en être ! !
    Les chrétiens évangélistes ne sont pas non plus très bien accueillis en pays musulmans.
    Par contre on peut venir en Europe et convertir des chrétiens à la religion musulmane, no problem !
    https://oumma.com/des-missionnaires-evangelistes-refoulees-par-le-maroc/
    https://www.bladi.info/threads/maroc-evangelistes-francais-interpelles-marrakech.404124/

      • Vous avez en partie raison la Gaule est une terre celte sur laquelle un gazon chrétien a poussé imposé au fil de l’épée par les soudards des Empereurs de Rome (le premier Constantin).
        Tout comme au Maghreb la terre est berbère sur laquelle un gazon musulman a poussé imposé au fil de l’épée par les soudards des envahisseurs arabes.
        Mais si on s’intéresse à l’évolution ultérieure du gazon chrétien à partir pour le France du 6ème siècle vous commettez une grosse confusion culturelle.
        On peut être laïc et chrétien.
        J’ai eu un professeur de lycée( public ) qui ne loupait aucun rite et office catholique et qui était militant “laïcard” très connu dans ma ville.
        Pousquoi ?
        Réponse :
        La laïcité n’est que la suite d’une longue maturation théologique, philosophique et politique.
        Elle a fait suite au gallicanisme des Rois de France .
        Le gallicanisme puis son surgeon plus abouti la laïcité républicaine trouvent leurs fondements dans le Livre dit “Les Évangiles”, totalement différent sur ce point très précis du Coran.
        Je cite la parole/métaphore attribuée au Christ par ce Livre :
        « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. (Matthieu, XXII, 21) »
        Cette métaphore a permis tous les développements ci-dessus mais la source en est bel et bien très chrétienne

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