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Un rappeur irakien dénonce l’invasion américaine dans un clip : “This is Iraq”

Pour frapper un grand coup sur la scène musicale engagée, le rappeur irakien I-NZ ne pouvait pas mieux choisir que la date hautement symbolique du 4 juillet, jour de célébration de l’Independence Day aux Etats-Unis. Ce jour de liesse populaire Outre-Atlantique était inscrit à son agenda pour diffuser son clip dénonçant l’ère Bush de sinistre mémoire, semeuse de malheurs et de chaos dans son pays.
« This is Iraq ». C’est sous ce titre évocateur qui donne le ton de sa condamnation des ravages incommensurables causés à l’Irak par une invasion américaine funeste, reposant de surcroît sur un mensonge d’Etat éhonté, que l’artiste de 32 ans retrace les heures sombres d’un passé récent et ses conséquences calamiteuses sur l’ensemble de la société, qui continuent de produire leurs effets.
L’Irak porte à jamais les stigmates de son atomisation savamment et cyniquement organisée par une démocratie qui n’en a que le nom et ses proches alliés. Ils sont mis en scène dans le clip pensé et réalisé par I-NZ, tandis qu’il scande son texte en appuyant là où ça fait mal, avec une pointe d’ironie mordante envers l’artisan du désastre et son discours tristement mémorable du 1er mai 2003, prononcé sur le porte-avions USS Abraham Lincoln, sous la bannière « Mission accomplie » : George W.Bush pour ne pas le nommer… Celui-ci apparaît à l’écran, ou plus exactement son incarnation, sous un masque.
L’enfer carcéral d’Abu Ghraïb – ce centre de torture où les soldats américains infligèrent les pires sévices à des détenus irakiens humiliés et terrorisés, avec un sadisme dépassant tout ce que l’on pouvait imaginer, avant que le scandale n’éclate au grand jour en 2004 et horrifie le monde – est également illustré dans l’une des scènes du clip.
« Cela représente la transition de l’ancien et du beau vers tout ce qui est laid, à la suite de l’invasion de notre pays, à travers des soldats qui ont entraîné l’Irak dans une guerre qu’il n’a jamais souhaitée, pour son plus grand malheur », a expliqué I-NZ.

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  1. L’Irak a été le terrain d’exercice dans le monde arabe du “plan Salvador” appliqué contre les mouvements populaires d’Amérique latine en jouant sur des mercenaires, des escadrons de la mort et des contras. Dans le monde musulman, pour tenir compte des spécificités culturelles locales, les contras sont appelés jihadistes. L’ex ambassadeur US au Honduras, John Negroponte, qui a lancé les escadrons de la mort au Salvador, en Colombie et au Nicaragua (qui menacent jusqu’à aujourd’hui ce dernier pays sous couvert de “lutte pour la démocratie”) a été nommé après 2003 ambassadeur en Irak pour réaliser le même plan sous une forme “islamisée”, d’abord en Irak puis dans tous les pays arabes cibles. Il faut ajouter que l’expérience du plan Gladio/Stay Behind/OTAN en Europe a aussi aidé à perfectionner “la guerre de la terreur” sous prétexte de “guerre contre la terreur”.

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