Dans un nouveau face-à-face avec une poignée de français, idéalement calibré pour un président, mal-aimé des sondages, qui bat déjà la campagne, électoraliste cela va de soi, le multiculturalisme et l’islam ont été pointés du doigt, accusateur comme à l’accoutumée.
A l’unisson de l’Allemagne et de l’Angleterre, Nicolas Sarkozy a consacré l’échec du multiculturalisme à l’échelle escarpée de l’Hexagone, tout en se prononçant en faveur d’un “islam de France, et non pas d’un islam en France“, une nuance très appréciable si elle n’était dévoyée dans les faits par une ingérence gouvernementale et étrangère, paternaliste et manipulatrice, qui a contribué à favoriser, entre autres, l’ascension d’un imam bien de chez nous : Hassan Chalghoumi…
Sur un ton faussement conciliant, l’hôte de l’Elysée qui se croyait roi, et qui pour autant ne pourra se soustraire au prochain verdict des urnes, n’a pas manqué de rappeler une nouvelle fois à l’ordre l’islam et les musulmans, dans un grand classique de l’amalgame insidieux et de l’injonction implicite : “Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur foi, mais il ne peut s’agir que d’un islam de France et non pas d’un islam en France“. “Nous ne voulons pas d’un prosélytisme religieux agressif, quel qu’il soit“, a déclaré celui qui a unanimement déçu les 9 panélistes triés sur le volet par TF1.
Sarkozy, le président multifacettes, sans vision et sans résultat, ou encore l’Américain, voire l’affidé du CRIF, et surtout le grand adepte d’un prosélytisme d’Etat indécent, qui lui a fait perdre tout crédit depuis belle lurette : le deux poids deux mesures.
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