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Un footballeur Gazaoui de 13 ans est mort suite à un raid israélien

L'histoire que nous allons vous raconter est particulièrement douloureuse. A la limite du crédible. Bienvenue à Gaza. Bienvenue en Palestine. C'est l'histoire d'un petit bout de chou nommé Mamoun, issu d'une famille palestinienne de Gaza. Durement éprouvé par le Destin, Mamoun était le fils de Muhammad al-Dam Zohdi, un commerçant à la retraite atteint aujourd'hui de cécité. 

Non-voyant, Muhammad, devenu père orphelin de son fils, oxymore devenu possible grâce à Tsahal, témoigne de la bonté de son petit prince : « Mamoun, peut-il reposer en paix, était très fiable, même s’il était encore un enfant. Il m’emmenait à la mosquée pour la prière, il allait me cherchait tout ce dont j’avais besoin dans les épiceries proches, il comblait mes moments de joie. »

Mamoun était également très proche de sa mère Hassouna qu'il aimait tendrement, et à qui il disait souvent : « Je t’aime tellement, maman. Tu es ma chérie, Je t’aime, Je t’aime ». Hassouna décrit avec ses mots de mère le flot d'amour pour son enfant : « Mamoun était tout pour moi – un fils, un frère, une sœur et tout dans ma vie. Dieu m’avait donné Mamoun pour remplir ma vie. »

Mort le ballon aux pieds, avec sa passion, le football.

Il y a de cela un mois, la famille Zohdi héritait d'une parcelle de terrain, quelques 220 mètres carrés de terre. Source d'espoir, puis exutoire illusoire, ce lopin de terre, espéré comme le  théâtre de ses rêves, sera finalement celui de son agonie : « Depuis que nous avons hérité de cette terre, Mamoun avait l’habitude d’y aller souvent et de profiter du plein air" se souvient sa mère Hassouna.

En guise d'oraison funeste, il dirigea la prière de midi sur le petit terrain, alors que la petite famille pique-niquait. Serviable, le petit bonhomme avait généreusement préparé du thé pour ses parents. Il se mit alors à écouter les informations sur son téléphone portable. «Tandis qu’il écoutait le bulletin d’informations, il nous dit qu’un avion de guerre israélien avait tiré un missile plus loin ailleurs » rapporte l'incosolable mère. La suite relève du surréaliste.

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Mamoun part jouer avec un ballon de football près de ses parents, caressant le doux rêve d'un jeune enfant voulant imiter les exploits de ses aînés. Sur le coup de 15 heures, alors que des échanges de tirs avaient lieu entre Tsahal et les résistants palestiniens à un endroit assez isolé du terrain des Zohdi, un raid israélien venait de décimer le  petit Mamoun, ainsi que 7 autres personnes. Un vrai "travail d'équipe" de la part de l'aviation israélienne, pour laquelle le prétexte de déflagrations collatérales n'avait pas lieu d'être : Il n’y avait aucun signe de tirs venant de Palestiniens ni de tirs de roquettes dans la zone. Le secteur dans lequel notre nouveau morceau de terre est situé est loin de la frontière israélienne" raconte un membre de la famille.

Le témoignage de sa mère, lancinant, confirme la violence de l'attaque : "J’ai entendu crier et j’ai vu Mamoun taché de sang et ses jambes gravement touchées. À ce moment-là, des parents à nous, qui sont nos voisins, sont venus pour nous aider. Son père a été légèrement blessé aussi. Je ne pourrai jamais oublier son image avec du sang partout sur son petit corps et ses deux jambes grièvement blessées ».

« Après avoir vu mon fils tué sous mes yeux par un avion de guerre israélien, je me demande ce que mon fils a fait contre Israël [pour qu’ils] le tuent, » demande Hassouna Umm Mamoun.

(Remerciements à Rami Almeghari, journaliste et conférencier universitaire vivant dans la bande de Gaza, pour avoir rapporté les faits).

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