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Salah Mejri, la star du basket tunisien, l’affirme: sa prise de position contre Israël lui a coûté cher au Real Madrid

Du haut de ses deux mètres dix-sept, Salah Mejri, la star du basket tunisien, n’est pas seulement grand par la taille, mais aussi et surtout par le talent qui a éclaté au grand jour au fur et à mesure de sa belle progression, sur la courbe ascendante depuis ses débuts à l’Etoile Sportive du Sahel dont il était l’étoile montante.
A 31 ans, ce géant de l’un des sports rois aux Etats-Unis, natif de Jendouba, une localité située au nord-ouest de la Tunisie, fait la fierté de son pays pour être entré dans la cour des grands de la NBA, au sein du Mavericks de Dallas.
Pour être un virtuose du basketball, et le premier Tunisien et Nord-Africain à se frayer un chemin parmi la fine fleur de la prestigieuse NBA, Salah Mejri n’en est pas moins un homme doté d’une conscience politique, dont il écoute la voix quand elle lui dicte de ne pas aller jouer en Israël.
Dans une interview accordée récemment à la chaîne égyptienne Extra News, le vainqueur et meilleur joueur du Championnat d’Afrique en 2011 a confié que sa non-reconnaissance de l’Etat d’Israël lui a coûté cher lorsqu’il évoluait sous les paniers, au Real Madrid.
« Le problème se résumait en ces termes : Salah va-t-il en Israël ? Jouera-t-il en Israël ? Moi j’étais contre le fait d’aller jouer en Israël lors d’un match entre le Real Madrid et le Maccabi Tel Aviv », a expliqué en préambule Salah Mejri, avant de préciser : « L’équipe m’a dit: ‘Salah, tu es un joueur professionnel, tu dois venir avec nous ».
Et de poursuivre : « Quand j’y suis allé la première fois, c’était l’équipe qui m’avait demandé d’y aller. J’y ai réfléchi comme un professionnel et je me suis dit que ce n’est que du sport après tout. J’y allais avec une équipe espagnole et non avec une équipe arabe ».
Mais il était loin d’imaginer alors qu’une phrase, à la forte résonance, allait lui valoir un carton rouge de la part du Real Madrid sans autre forme de procès. « Comme pour tout arabe, ici ce n’est pas Israël, c’est la Palestine », avait-il rétorqué à un journaliste israélien curieux de savoir « s’il aimait Israël ». Une question guère anodine à laquelle Salah Mejri avait répondu sans détour, au risque de provoquer un violent coup de tonnerre dans le ciel israélien…
Exclu par son club illico presto, le basketteur professionnel tunisien a juré que l’on ne l’y reprendrait plus, et l’année suivant, il a catégoriquement refusé de se rendre en Israël, lançant à la direction du Real Madrid : « Si vous voulez déchirer mon contrat, faites-le ! ».
« Si je devais de nouveau avoir cette discussion, je répéterais exactement la même chose. C’est mon avis (…) et je n’ai pas de raisons de le cacher », clame-t-il haut et fort, parfaitement conscient que sa prise de position, si peu consensuelle en Europe, lui a d’autant plus attiré les foudres d’Israël qu’il est arabe et musulman.
« C’est selon moi l’épisode qui m’a créé des problèmes avec le Real Madrid, qui est un club qui préfère toujours rester neutre, sauf que je suis un basketteur musulman et arabe et je ne peux pas rester neutre face à cette affaire », a-t-il commenté, fidèle à ses convictions profondes qui le grandissent un peu plus.

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