L’espoir de recouvrer la liberté qu’Israël ne cesse de confisquer à Salah Hamouri, 37 ans, depuis plus de 20 ans, vient de s’envoler à nouveau, anéanti par l’ordre militaire totalement inique qui hier, dimanche 4 septembre, l’a condamné à rester derrière les barreaux de geôles infâmes.
Usant et abusant, comme bon lui semble, de la détention administrative la plus arbitraire (toujours sans jugement ni charge, et basée sur un dossier secret auquel ni Salah Hamouri ni ses avocats n’ont accès), l’Etat d’apartheid a donc prolongé de 3 mois le calvaire de l’avocat franco-palestinien des droits humains, soit jusqu’au 4 décembre.
Et ce, au mépris de l’intervention de la France, suffisamment rare pour être soulignée, qui avait exprimé le souhait, à travers une missive du ministère des Affaires étrangères, que Salah Hamouri, incarcéré depuis le mois de mars, « soit libéré et puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver ».

L’organisation Addameer qui défend les droits des prisonniers palestiniens, et à laquelle appartient Salah Hamouri, a dénoncé sur Twitter « une campagne de harcèlement visant à réprimer les défenseurs des droits humains et la société civile palestinienne», tandis que son Comité de soutien s’insurgeait contre « Cette nouvelle décision politique inique » qui témoigne de « l’acharnement absolu des autorités israéliennes contre Salah et du manque d’action particulièrement évident de la diplomatie française ».
A voir ou à revoir : l’entretien que nous avait accordé, en 2017, Elsa Lefort Hamouri, l’épouse de Salah Hamouri et porte-parole de son Comité de soutien.
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