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Relents paternalistes au sein du PS roubaisien

Le peuple de gauche, attaché à des valeurs essentielles de fraternité, d’égalité et de liberté, a la gueule de bois, en ce lendemain, de vague bleue sur l’Assemblée Nationale. Amis du peuple de gauche, nous sommes entrés en résistance.

Car c’est bien une guerre silencieuse qui a eu lieu dans notre pays. Alors cessons de noyer notre chagrin dans du mauvais alcool et restons sobre face à cette défaite qui est la nôtre. Le mauvais alcool, ce sont des analyses comme celle proposé par cet inconnu roubaisien Michel David (un pseudonyme ?) responsable socialiste.

Cela fait trente ans que l’immigration maghrébine est l’objet de toutes les attentions des pouvoirs publics et nourrit milles et une politiques et polémiques publiques. Si nous nous penchons sur le débat soulevé par Vincent Geisser … que lit-on ? En France, les immigrés qui vivent encore dans les quartiers populaires sont l’objet de tentative d’instrumentalisation de la part du paternaliste parti socialiste, et de condamnation de la part du « sarkozisme ».

En réponse, beaucoup diront « ne tirer pas sur l’ambulance – d’un PS déjà mal en point ! » Soyons constructif alors … Mais sans lucidité, sans éclairage, sans mise en lumière, comment construire ou reconstruire des actions collectives et des mouvements politiques, qui puissent comme sait le faire Sarkozy, défendre les valeurs « de gauche » et associer le plus grand nombre ?

Aussi je souhaite par ce message affirmer avec force que :

1) s’il y a des élus issus de … à Roubaix (ou ailleurs) ce n’est pas grâce au Parti Socialiste mais parce que des individus, des citoyens se sont engagés, se sont battus pour prendre part à la vie politique de leur commune. Ce n’est pas le parti qui leur a fait place ou est allé les chercher. Ce ne sont pas des enfants, ce sont des hommes et des femmes responsables de leur destin, qui avait l’envie d’agir pour la collectivité !

2) La stigmatisation doit cesser. Quand on mélange dans un même texte : Ségolène dans une mosquée, le schéma des cultes, l’aide apportée à 20 jeunes pour trouver un emploi, 11 élus issus de l’immigration, une candidate « beure » aux législatives non investie par son parti, le discours d’une autre candidate non issue de l’immigration sur l’Islam … comment voulez vous sortir de la stigmatisation ? Ca n’est pas un melting pot mais un pot pourri qui ne fleur(e) pas bon.

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3) Avant de chercher la diversité, il y a un préalable : établir une égalité de traitement.

J’en viens à des faits concernant Roubaix, objet de toutes les attentions : Slimane Tir, le vice-président de la Communauté urbaine est … VERT, Tounès Rahim, seule adjointe au maire roubaisienne « issue de … » est … VERTE. Depuis plusieurs années, a formulé, à l’encontre de ces deux derniers élus, des accusations systématiques. Le Parti Socialiste Roubaisien les a accusé rien de moins que d’être communautariste. D’abord, en 2003, quand T Rahim, adjointe au maire, a dit « Inchallah » dans un discours s’adressant à des enfants palestiniens venus dans le cadre d’un projet de coopération internationale.

Cette polémique avait duré plusieurs semaines et certains avaient même été jusqu’à dire publiquement que la laïcité était en danger et que l’adjointe au maire faisait des appels au « djihad ». Il n’y a eu aucun élu socialiste pour venir soutenir leur collègue et combattre cette vendetta islamophobe. En 2005, des membres de ce même parti socialiste ont relayé et amplifié les accusations autour de l’existence d’un complot « Islamo Gauchistes » à Roubaix fomenté par le parti politique des Verts de Roubaix.

Cette polémique avait donné lieu à des articles dans des journaux nationaux dans lesquels des responsables politiques locaux (et après recherche, ce même Monsieur David qui se présentait à l’époque comme directeur général de la mairie de Roubaix) étaient interviewés pour appuyer la thèse d’un complot islamiste rien de moins !

Et enfin, en 2006, le journal du parti socialiste roubaisien contenait un article écrit par Michelle Sabatier, qui accusait Tounès Rahim adjointe au Maire, d’avoir une politique de recrutement communautariste. En réalité, en 2007, le parti socialiste roubaisien a déclaré, dans la presse, que s’il n’y avait pas plus de gens issus des minorités visibles parmi les élus et candidats PS, c’est qu’il n’y avait pas de gens compétents dans ces rangs ! Voilà le formidable exemple que donne la Ville de Roubaix !

Si nous voulons que les valeurs de « gauche » survivent à la vague bleue et qu’elles aient un aura dans les quartiers populaires, on ne peut de toute façon pas se contenter de promenades sociologiques, comme celle de S. Royal, la veille du scrutin. Ce sont des pratiques d’un autre temps, que la jeunesse ne peut plus ni comprendre, ni accepter. Il nous faut redoubler de clairvoyance, produire de vrais discours et surtout faire preuve d’honnêteté.

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