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Le pape François exhorte au respect et à la défense des Rohingyas, ce peuple martyr de Birmanie

Depuis le Vatican, le pape François a lancé dimanche un vibrant appel pour la défense et le respect des droits bafoués des Rohingyas, brisant ainsi la chape de plomb du silence qui pèse sur l’extermination ethnique de cette minorité musulmane de Birmanie, reléguée au rang peu enviable d’apatride, bien que vivant dans l’Etat de Rakhine depuis des décennies, et classée comme l’une des plus persécutées au monde par l’ONU.
Alors que les lèvres de la nobelisée Aung San Suu Kyi demeurent scellées dans le vaste concert du cynisme international, se faisant la complice d’un génocide des temps modernes, le souverain pontife a, lui, exhorté les bonnes âmes à voler au secours d’une population martyrisée sans relâche par des moines bouddhistes fanatisés à l’extrême et un pouvoir birman qui a du sang sur les mains.

« De tristes nouvelles sont arrivées sur la persécution de la minorité religieuse de nos frères Rohingya », a-t-il déploré devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre pour l’angélus du dimanche midi. « Je voudrais leur exprimer toute ma proximité. Et nous tous demandons au Seigneur de les sauver et d’inspirer des hommes et des femmes de bonne volonté pour qu’on les aide à ce que tous leurs droits soient respectés », a-t-il poursuivi, affichant sa solidarité renouvelée après avoir appris avec consternation la nouvelle flambée de violence qui a embrasé les cieux rouge sang du Myanmar.
En février dernier, le pape François s’était ému du sort effroyable réservé à ces damnés de la terre pourchassés, persécutés et massacrés dans l’indifférence de la communauté internationale, condamnant les tortures et le génocide dont ils sont victimes en raison de « leurs traditions et de leur foi », évoquant des « gens bons et pacifiques qui souffrent depuis des années ».
L’appel pressant du souverain pontife aura-t-il une forte résonance dans un monde gouverné par une insondable hypocrisie, et provoquera-t-il le sursaut de conscience et d’humanité escompté ? La question se pose avec une acuité particulière, à l’heure où son déplacement en Birmanie et au Bangladesh, annoncé par la presse à la fin du mois de novembre, n’a pas été officiellement confirmé.
 

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