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Birmanie : l’interminable calvaire des Rohingyas

Poussés sur les routes de l’exode, sinueuses et marécageuses, par les persécutions effroyables qui les frappent sans répit, les Rohingyas, la minorité musulmane martyre de Birmanie, sont des milliers à être acculés à une fuite désespérée vers le Bangladesh voisin, laissant derrière eux des villages, des maisons (plus de 3 000) et des mosquées ravagés par les flammes de la haine.
Contraints de déserter les campagnes du nord-ouest de l’Etat d’Arakan, pauvres et reculées, qui ne sont plus qu’un paysage de désolation depuis que la junte birmane au pouvoir, plus incendiaire que jamais, a embrasé leurs hameaux et leurs camps, ils sont 87 000 musulmans apatrides, selon l’ONU, à n’avoir eu d’autre choix que de fuir des violences à leur paroxysme, dans l’espoir fragile de trouver refuge ailleurs, sous d’autres cieux moins ténébreux et macabres.
Alors que leur long cortège de victimes compte 400 morts de plus en l’espace d’une semaine sanglante, les Rohingyas, victimes d’un génocide qui ne dit pas son nom et du mutisme coupable de la communauté internationale, à l’indignation affreusement sélective, seraient 18 500 à avoir rallié le Bangladesh depuis le 25 août, d’après les estimations de Chris Lom, porte-parole de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
« Nous savons aussi qu’il y a des gens coincés à la frontière, mais nous ne savons pas combien », a précisé ce dernier, en redoutant une crise humanitaire sans précédent. Une partie des réfugiés s’est vu refuser l’accès au Bangladesh ces derniers jours.

Marqués au fer rouge de l’indésirabilité, ostracisés, diabolisés, traqués, opprimés et massacrés en silence dans la Birmanie d’Aung San Suu Kyi, la pacifiste d’une rare inhumanité adulée par les grands démocrates qui nous gouvernent, les Rohingyas subissent un terrible et interminable calvaire qui ne peut plus être nié, ni passé sous silence.
A l’instar de Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-commissaire aux Droits de l’homme, il doit être dénoncé haut et fort dans l’enceinte onusienne, quand l’usurpatrice birmane du prix Nobel de la paix se range inconditionnellement du côté des criminels de guerre, ses maîtres à penser et à agir.

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