in

Obsèques Shireen Abu Akleh : les évêques de Jérusalem accusent Israël de «graves violations des droits de l’homme»

Sous les yeux horrifiés de l’opinion publique mondiale, l’image idéalisée d’Israël – la « seule démocratie du Proche-Orient » – savamment entretenue par sa légion de fervents partisans et laudateurs, a fini de voler en éclats, vendredi 13 mai, lors des obsèques déchirantes de Shireen Abu Akleh.

Cette image quasi mythifiée, déjà passablement écornée, a été littéralement pulvérisée, atomisée par l’incursion d’une sauvagerie inouïe, ô combien révulsante et scandaleuse, de sa police d’occupation la plus immorale du monde. Une police indigne, qui ignore à ce point la sacralité de la vie humaine et le respect dû aux morts, qu’en se déchaînant contre les porteurs du cercueil de Shireen Abu Akleh, jusqu’à ce qu’il leur échappe des mains, elle a failli tuer une deuxième fois la journaliste palestinienne lâchement assassinée.


En proie à la plus grande consternation, les évêques de Jérusalem (Shireen Abu Akleh était chrétienne) et les responsables de l’hôpital Saint-Joseph à Jérusalem-Est, réunis hier en conférence de presse, ont accusé Israël, vidéo à l’appui, d’avoir « violé les droits de l’homme et les normes de liberté de religion en attaquant des personnes en deuil portant le cercueil de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh ». Dénonçant une très « grave violation des normes et règles internationales », ils ont également condamné vigoureusement l’ahurissante et ignoble « prise d’assaut de l’hôpital où reposait le corps de la défunte ». 

« La police israélienne a pénétré dans un établissement de santé chrétien, manquant de respect à l’Eglise, manquant de respect à l’établissement de santé, manquant de respect à la mémoire des morts », s’est indigné l’administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, s’exprimant au nom des évêques de Terre sainte.

Publicité
Publicité
Publicité

« L’intrusion de la police et son usage disproportionné de la force […] est une grave violation des normes et règles internationales, notamment le droit humain fondamental de la liberté de religion», a-t-il martelé, en déplorant qu’un médecin ait été gravement blessé.

La députée palestinienne, Fadwa Khader, a été rouée de coups par les forces d’occupation israéliennes, lors des funérailles de Shireen Abu Akleh.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Le port du burkini autorisé à Grenoble, non sans déchaîner les passions…

Quelle VIe République ?