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Nouvelle-Zélande : les musulmans ne se sont jamais “sentis autant chez eux” que depuis le massacre de Christchurch

Près de deux semaines après avoir été frappée en plein cœur par l’horreur du terrorisme, celui qui puise ses racines dans la théorie néo-fasciste du « Grand Remplacement » et se nourrit d’une haine implacable de l’islam, la Nouvelle-Zélande apparaît plus soudée que jamais, faisant bloc autour de la communauté musulmane et serrant les rangs pour que le Bien triomphe du Mal absolu.
La monstruosité du crime commis dans les mosquées Al Noor et Linwood, à Christchurch, par le suprémaciste blanc Brenton Harrison Tarrant, ne sonnera pas l’avènement de la Terreur dans cet îlot de paix lointain qui, jusqu’ici, en avait été miraculeusement préservé.
La Première ministre pleine d’empathie, Jacinda Ardern, encensée pour sa gestion de ce drame aux effets cataclysmiques, s’y emploie activement en multipliant les gestes forts et hautement symboliques (elle a arboré un voile en signe de respect et de solidarité, imitée en cela par de nombreuses Néo-Zélandaises), ainsi que les discours rassembleurs, à la forte résonance.


Mieux que des mots flatteurs, les autorités de Dubaï ont rendu un bel hommage à celle qui défie le terrorisme avec fermeté et dignité, en projetant récemment son image sur la vertigineuse Burj Khalifa, la tour de verre qui défie les hauteurs.

Si l’impitoyable terroriste australien a laissé derrière lui un sillage macabre, ses noirs desseins ne se réaliseront pas toutefois complètement. Ils sont même déjà contrariés par un extraordinaire renversement de situation : la Nouvelle-Zélande ne fait plus qu’un et la plupart de ses concitoyens musulmans, à l’image de ceux rencontrés dans la région d’Otago, ne se sont jamais « sentis aussi intégrés et autant chez eux » que depuis le terrible massacre de Christchurch.
Alors qu’elle était venue témoigner son soutien aux fidèles de la mosquée Al Huda, située à Dunedin, qui était la cible initiale du tueur, Jacinda Ardern a pu mesurer mercredi dernier, sur le terrain, l’impact positif de son attitude responsable, compassionnelle et fédératrice, au-delà même de ses espérances.
Forte d’une cote de popularité au zénith, la Première ministre néo-zélandaise, littéralement adulée par la communauté musulmane, a avoué humblement sa « stupéfaction », en se félicitant que « tous les efforts déployés pour que la communauté musulmane se sente en sécurité, soutenue par tous et faisant partie intégrante de la nation aient porté leurs fruits aussi rapidement ».
« J’avais à cœur de tous les rencontrer, d’être à l’écoute de leurs préoccupations, de leurs angoisses, de leurs doutes, vraiment. Je voulais leur dire à nouveau que la Nouvelle-Zélande est leur pays et que toute la nation est à leurs côtés en ces moments si douloureux », a déclaré Jacinda Ardern à sa sortie de la mosquée Al Huda, les yeux brillant d’émotion après avoir passé quelques instants attendrissants avec de charmants jeunes enfants musulmans.

 
 

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