L’Algérie pourrait envisager une normalisation avec Israël, mais uniquement après la création d’un État palestinien. C’est ce qu’a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune dans un entretien accordé à L’Opinion, marquant une position à la fois claire et historique de la diplomatie algérienne.
“Ça va dans le sens de l’histoire”, affirme le président algérien, qui rappelle avec force la continuité de cette position : “Mes prédécesseurs, les présidents Chadli et Bouteflika, que Dieu ait leurs âmes, avaient déjà expliqué qu’ils n’avaient aucun problème avec Israël. Notre seule préoccupation, c’est la création de l’État palestinien.”
L’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, s’est en effet montrée particulièrement active dans la dénonciation de la guerre génocidaire à Gaza, donnant lieu à des échanges tendus entre les représentants des deux pays. L’Algérie maintient ainsi sa ligne rouge historique : pas de reconnaissance d’Israël sans État palestinien souverain, avec Jérusalem-Est comme capitale. Une position qui tranche avec celle d’autres pays arabes ayant récemment normalisé leurs relations avec l’État hébreu.
Exiger la reconnaissance d’un état Palestinien est un minimum!