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L’hommage poignant de l’Algérie à Hakima Gomrit, une bachelière vaincue par le cancer

L’Algérie, profondément bouleversée,  aurait préféré complimenter de vive voix Hakima Gomrit, mais au lieu de cela, c’est un hommage posthume poignant que la nation a rendu à cette lycéenne de Tizi Ghenif animée d’un courage inouï, qui a réussi à décrocher son bac scientifique sans avoir eu le bonheur de le savoir, vaincue par la maladie qui la rongeait depuis deux ans. Elle aura rendu les armes, après avoir vaillamment défié le cancer, trois jours avant l’annonce de ses brillants  résultats.

Ce mardi 14 juillet, l’émotion était à son comble à Alger, au sein du Palais du peuple, lors de la cérémonie officielle organisée en l’honneur des meilleurs lauréats du bac 2015 qui revêtait cette année un caractère exceptionnel, en présence des parents admirables de dignité d’une jeune fille exemplaire et prometteuse, partie tragiquement et trop tôt.

C’est le Premier ministre algérien en personne, Abdelmalek Sellal, qui a remis à Rabah, un papa inconsolable, et à Malika, une maman très affectée, une aide financière, mais aussi et surtout le précieux diplôme pour lequel leur enfant, alitée sur son lit d’hôpital, a dépassé sa souffrance, puisant en elle des ressources insoupçonnées pour l’obtenir haut la main et totaliser une moyenne générale de 13,07.

Deux mois avant le début des épreuves, l’état de santé d’Hakima s’était gravement détérioré, sa tumeur aux côtes se rappelant brutalement à elle, mais pas au point de la faire renoncer à passer l’examen final tant convoité. "Elle était malade depuis presque deux années. Toutefois, son état de santé s'était subitement aggravé à deux mois de l'examen du bac, à la suite d’une intervention chirurgicale", a raconté son père accablé, mais si fier de sa fille.

"Malgré la grande fatigue qui diminuait ses capacités physiques et intellectuelles, notamment après les séances de chimiothérapie, Hakima n'a jamais baissé les bras. Elle tenait, vaille que vaille, à relever le défi", a-t-il précisé très éprouvé, devant sa femme émue aux larmes qui a toutefois trouvé la force de témoigner sa gratitude au directeur et professeurs du lycée où était inscrite sa fille.

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"Ils ont beaucoup aidé et soutenu ma fille", a-t-elle déclaré, avant de confier de manière presque imperceptible, la voix étranglée par les sanglots : "Cependant, j'aurais souhaité que ma fille meurt après les résultats du bac".

"Nous ne voulons pas gâcher la joie des autres bacheliers". Les parents de la défunte Hakima Gomrit, submergés par leur immense chagrin, n’ont pas voulu ternir la fête, et c’est avec noblesse et grandeur d’âme qu’ils se sont retirés, honorant ainsi la mémoire de leur fille de la plus belle manière qui soit.

 

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