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Le Musée de l’immigration vandalisé par un commando d’extrémistes de droite

On cherche vainement quelques bouffées d’oxygène à respirer dans l’air vicié de nos temps tourmentés et, malheureusement, ce n’est pas l’approche des élections départementales, marquées par la montée en puissance du FN dans nos villes et nos villages, qui contribue à purifier une atmosphère pestilentielle, où la menace plane.

Dans le ciel de la douce France où s’amoncellent les noirs nuages de la résurgence de l’extrême droite violente et du néo-fascisme en ordre de bataille, le Musée de l’immigration, situé dans le 12ème arrondissement de Paris, a subi la semaine dernière, et à plusieurs reprises, les assauts d’un commando d’ultra-nationalistes qui a signé du nom de son mouvement « Dissidence française » ses forfaits. « Dehors les étrangers », « en finir avec tout ça » ou encore « le multiculturalisme est un échec », telle était la teneur des tags haineux qui ont défiguré le bâtiment, dont une partie des murs était également recouverte de tracts anti-immigration qui, eux, fustigeaient « l'immigration de masse qui met en péril notre civilisation et l'avenir de notre peuple », et clamaient que la seule solution est  « la re-migration, pour éviter un embrasement général »

Sortant de son silence dimanche soir, sur Europe 1, Benjamin Stora, l’historien spécialisé dans l’histoire du Maghreb, de l’immigration et des guerres de décolonisation, et président du Musée odieusement vandalisé, a révélé, consterné, une agression perpétrée par un groupuscule qui a revendiqué, l'air triomphant, son haut fait d’arme sur son site internet « l’action-éclair » (une sorte de « blitz-krieg » renaissant de ses cendres…), en battant le rappel des troupes pour récidiver.

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Observant avec effroi que les vieux démons ont bel et bien ressurgi d’un funeste passé européen dans une France qui, depuis l’ère Sarkozy, les aura inconsidérément exhumés à travers une rhétorique délétère, Benjamin Stora a déploré que « Ce qui se passe en ce moment en France, cela ne va pas pour moi. Il y a une montée des extrêmes, une montée du Front national », en indiquant qu’il allait porter plainte pour vandalisme.

 

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