Indira Kaljo est une basketteuse américaine, très attachée à ses racines bosniaques, que sa plus belle victoire sur l’adversité transporte de joie : la levée de l’interdiction de jouer la tête couverte sous des paniers où elle excelle depuis l’enfance.
Combative sur et en dehors de son terrain de prédilection, la marqueuse hors pair du basket professionnel, qui dribble désormais sous les couleurs de l’équipe saoudienne « Jeddah United », peut enfin relâcher la pression après avoir livré une âpre bataille pour faire infléchir la décision de la Fédération Internationale de Basketball (FIBA), et savourer le doux instant de sa liberté de choix recouvrée et préservée.
"Je suis très heureuse Je me suis toujours battue pour les causes que je considère justes et je me battrai toujours pour défendre les droits des femmes, quelles qu’elles soient", s’est enthousiasmée, hier, la valeur sûre du basket-ball international, irradiant de bonheur en apprenant la bonne nouvelle à Istanbul, où elle a fait escale pour représenter l’Arabie saoudite.
Cette meneuse de jeu d’exception qui décida, après mûre réflexion, d’arborer le voile il y a deux ans de cela, pour son 25ème anniversaire, ne pouvait que prendre la tête du combat en faveur du port d’un hijab conçu sur mesure pour le basket de haut niveau, abattant sa carte maîtresse avec le lancement d’une pétition en ligne qui récolta 70 000 signatures en un temps éclair.
"Les 70 000 signataires de ma pétition étaient des femmes et des hommes, musulmans et non musulmans, ce qui était très encourageant et a eu un fort impact auprès des dirigeants de la FIBA. Le Comité olympique des États-Unis a même demandé à la FIBA de revenir sur sa décision", a précisé Indira Kaljo, en se confiant à cœur ouvert sur son choix intime de porter le voile, fait en son âme et conscience.
"Il y a tout juste deux ans, j’ai choisi de revêtir le voile, alors que j’étais promise à un bel avenir dans le basket américain. C’était une décision personnelle qui n’a pas été facile à prendre, car elle n’a pas fait l’unanimité dans mon entourage, familial et sportif. Mais j’ai tenu bon, l’essentiel étant d’être en accord avec soi-même. Je suis une compétitrice dans l’âme, et je l’ai prouvé là encore en venant à bout de toutes les réticences et hostilités", s’est-elle remémorée non sans émotion, avant d’ajouter les yeux brillants : "J’ai écouté ce que me dictait mon cœur, je suis sur la route qui me mène vers Allah, et cela me rend tellement heureuse."
Indira Kaljo, comme l'ensemble de ses coreligionnaires voilées évoluant au firmament du sport, pourra désormais marcher vers Dieu le coeur léger, tout en faisant merveille sous les paniers.
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