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La violente agression d’une étudiante en niqab assombrit la “semaine dédiée à l’islam” au sein du King’s College de Londres

Placée sous le signe de la découverte et des échanges constructifs, la très pédagogique « semaine dédiée à l’islam » initiée par l’association des étudiants musulmans du King’s College de Londres aspirait à lever un coin du voile sur les enseignements universels de la religion la plus méconnue et calomniée qui soit, et certainement pas à ce que l’une de ses membres féminines soit injuriée, molestée et dévoilée de force.

Derrière leur stand installé à l’entrée du campus universitaire, les ambassadeurs, garçons et filles, de la « société islamique », parmi lesquels figurait une jeune fille voilée de la tête aux pieds, s’affairaient à satisfaire la curiosité des passants avec entrain et convivialité, lorsque deux énergumènes à la stature imposante et d’âge mûr firent brutalement irruption devant eux, des insultes racistes plein la bouche, avant de fondre sur leur proie toute désignée : une étudiante, dont seul le regard terrifié filtrait sous son niqab enveloppant.

Les deux hommes, après avoir éructé leur aversion pour l’islam, s’en sont pris violemment à la jeune femme afin de lui arracher ce long voile qui les a mis hors d'eux, tandis que les autres étudiants, paniqués, essayaient en vain de s’interposer, tout en appelant à la rescousse les vigiles de l’université. Leurs appels à l’aide et leurs cris de colère réussirent à mettre en fuite les deux dangereux assaillants, mais non sans qu’ils aient eu le temps de brutaliser et déchirer le voile de leur victime, impuissante et tremblante.

Encore sous le choc de cette odieuse attaque islamophobe qui a gâché leur grand événement la semaine dernière, les étudiants musulmans du King’s College  se disent tous « écoeurés par cette islamophobie décomplexée et son infernale spirale de violences », l’une des amies proches de la jeune fille voilée intégralement confiant sur Facebook sa tristesse et son indignation : « elle a été agressée verbalement puis physiquement pour avoir choisi de porter un voile qui représente sa relation avec Dieu, sa dévotion. C’est un choix qui lui appartient et qui est, de surcroît, une liberté individuelle fondamentale. Comment peut-on lui dénier une telle liberté ? Est-ce qu’une telle agression se serait produite si elle avait porté un autre style de vêtements ? Non, bien sûr que non ! ».

  

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Hareem Ghani, l'une des figures de proue de l'association estudiantine musulmane 

S’exprimant au nom de ses coreligionnaires, Hareem Ghani, une des figures de proue de « la société islamique », a vivement déploré la lenteur très dommageable des secours qui ont mis plus de quinze minutes à intervenir, alors que l’altercation était en train de dégénérer gravement.

Près de huit jours se sont écoulés depuis cette terrible agression et l’émotion est toujours aussi forte au sein des étudiants musulmans du King’s College de Londres, les mots de l’apaisement prononcés par un porte-parole de l’Université ne rencontrant qu’un faible écho auprès d’eux. Seule l’annonce de l’arrestation des deux assaillants, âgés de 39 et 41 ans, leur a permis de pousser un grand « Ouf ! » de soulagement général.

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