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La vidéo à succès d’une petite fille chinoise récitant le Coran provoque la colère noire de Pékin

Dans une Chine où les restrictions religieuses s’abattent, comme s’il en pleuvait, sur les quelque 20 millions de citoyens musulmans, avec une haine implacable contre les 9 millions de Ouïghours turcophones de la province du Xinjiang, au grand dam des groupes de défense des droits de l’Homme qui ont alerté à maintes reprises sur l’extrême dureté d’une répression montée crescendo au cours de ces cinq dernières années, la vidéo largement relayée d’une petite fille voilée, récitant admirablement le Coran, ne pouvait que s’attirer les foudres de Pékin, près de deux ans après sa réalisation.

Comment provoquer de fortes secousses au sein du Politbüro, retranché dans sa tour d’ivoire, et faire trembler sa main de fer ? En révélant le formidable succès viral rencontré, au fil des mois et malgré l’arsenal des mesures de rétorsion (contre l’observation du jeûne du Ramadan, l’apprentissage du Coran dans les mosquées et jusque dans l'intimité des foyers, le port du voile et de la barbe…), par les images touchantes de cette petite écolière issue de l’ethnie Hui, qui, du haut de ses trois ans, s’applique avec une concentration remarquable à psalmodier la sourate Al-Masad (les fibres).

Cette vidéo qui a fait florès, suscitant l’engouement de l’ensemble des musulmans disséminés dans l’immensité du territoire chinois, et notamment des 1,6 millions d’entre eux vivant dans la province du Gansu, d’où est originaire l’adorable fillette qui force l’admiration de tous, a provoqué l’ire de la dictature en place qui a réagi avec sa brutalité coutumière, en durcissant le ton : interdiction formelle des activités religieuses dans les écoles, à seule fin de faire rentrer dans le rang une communauté musulmane, dans la diversité de ses composantes, dont la vie quotidienne est rythmée par l’accomplissement du devoir religieux.

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Voici les images qui ont déclenché la fureur d'une Chine drapée dans son intolérance religieuse d’Etat, châtiant sans relâche et avec férocité ses concitoyens de confession musulmane, au nom d’une lutte contre l’extrémisme dont elle use et abuse pour légitimer le règne de la terreur et de l’arbitraire.

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