En ce mercredi 31 janvier qui marque la fin d’un bras de fer judiciaire long de 12 ans, l’heure de la victoire a enfin sonné pour plus de 800 cheminots marocains, appelés aussi « chibanis » (cheveux blancs). Ils ont en effet obtenu gain de cause auprès de la justice française dans l’affaire qui les opposait à la SNCF.
Cet heureux dénouement, fébrilement attendu par les 832 salariés marocains du chemin de fer français qui furent embauchés dans les années 70 et odieusement rabaissés au rang d’ « indigènes des rails », a fini par condamner la SNCF en appel pour discrimination.
Depuis plus de 12 ans, période à laquelle ils se tournés vers les Prudhommes pour dénoncer la spoliation subie et demander réparation, ces « chibanis » gardaient intact l’espoir de faire reconnaître leur statut de victimes, estimant avoir été gravement lésés par l’entreprise ferroviaire publique française par rapport à leurs collègues français bien mieux lotis qu’eux.
« C’est gagné ! », s’est exclamée leur avocate, Me Clélie de Lesquen-Jonas, en levant les mains. « C’est un grand soulagement, une grande satisfaction », a-t-elle renchéri, en indiquant que ses clients, les retraités marocains des rails, avaient de surcroît obtenu reconnaissance d’un « préjudice moral ». La cerise sur le gâteau, en somme, dont on imagine qu’elle doit rendre cette belle victoire judiciaire encore plus savoureuse.
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