Dans un rapport rendu public le 16 février sur la lutte contre le terrorisme, la commission internationale de juristes (CIJ) cloue au pilori les multiples atteintes aux droits de l’homme commises par nos démocraties occidentales, révélant au grand jour de très graves manquements à l’éthique du droit international.
Le constat alarmant qui en ressort met en évidence une escalade inhumaine dans des traitements tortionnaires infligés par plusieurs Etats, reniant par là même des engagements solennels signés dans le cadre de traités.
Fustigés pour avoir créé Guatanemo et usé de la torture en totale impunité, les Etats-Unis sont la cible des plus sévères critiques, mais pas uniquement. L’ensemble des puissances occidentales sont pointées du doigt pour leurs contradictions flagrantes à l’égard de violations manifestes du droit international en vigueur.
Loin d’être exempte de toute dérive, la France est elle aussi épinglée pour ses expulsions administratives d’étrangers, souvent arbitraires, au motif qu’ils menacent la sécurité nationale. Le comité dénonce notamment la systématisation d’expulsions “d’ individus qui risquent la torture dans leur pays d’origine (…) avant même que leur appel ait été examiné et alors que leur expulsion a été annulée par la suite”.
Réprouvant vivement la législation abusive sur l’immigration française qui ouvre la boîte de Pandore d’une radicalisation communautariste, le rapport déplore que “L’expulsion de musulmans renforce le sentiment d’exclusion et de stigmatisation au sein de la communauté musulmane en France, au risque d’encourager une éventuelle radicalisation ».
Le CIJ compte sur un soutien sans réserve de l’opinion publique pour clamer son indignation et faire pression sur les pays ainsi démasqués.
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