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La Fédération nationale de l’enseignement privé musulman a vu le jour

Embryonnaire il y a peu de temps encore, l’enseignement privé musulman fait florès depuis la loi du 15 mars 2004 qui a mis à l’index les élèves voilées, au fur et à mesure que son offre éducative s’est étoffée et qu’une classe moyenne musulmane a émergé dans l’Hexagone, pour aboutir aujourd’hui à ce qui constitue un véritable point d’orgue : la naissance d’une Fédération nationale ayant pour vocation de défendre ses intérêts auprès des pouvoirs publics.

Portée sur les fonts baptismaux samedi 22 mars, la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman (FNEMP) se compose d’une dizaine de membres fondateurs, parmi lesquels figurent les deux établissements scolaires couronnés de succès, Averroès à Lille et Al-Kindi à Lyon, qui ont fait de l’excellence et de la réussite pour tous des priorités absolues, comme l’a précisé Makhlouf Mameche, directeur-adjoint du collège-lycée Averroès, à l’AFP. "Il s'agit d'accompagner les écoles existantes en mutualisant les expériences, de présenter un interlocuteur à l'Education nationale pour défendre nos intérêts, mais aussi d'accompagner les projets de nouvel établissement", a-t-il expliqué.

Si le chemin est encore long pour sortir d’une certaine marginalité, rendue accrue par l’écueil de la précarité financière, et combler le fossé qui existe avec les écoles catholiques, au nombre de 9 000 et comptant près de 2 millions d’élèves sur ses bancs, et la centaine d’écoles juives qui font la classe à près de 30 000 collégiens et lycéens, l’engouement suscité par ces établissement privés musulmans et leur éclosion dans le paysage éducatif national sont des signes forts de leur nécessité et légitimité.

Loin de la métropole, l’exemple de La Réunion, île métissée par excellence où le vivre-ensemble est érigé en art de vivre, pourrait faire école, forte de sa vingtaine d’établissements musulmans qui ont fleuri en l’espace de 14 ans, et d’une dizaine d’autres qui sont en gestation.

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Parmi les ombres au tableau qui font tache, l’inertie en la matière des instances représentatives de l’islam de France, notamment du CFCM, n’aura guère facilité la matérialisation de ce rêve pédagogique, et c’est un euphémisme… L’UOIF se distingue de cette absence cruelle de volontarisme institutionnel, en ayant soutenu plusieurs projets, et notamment la création de la FNEMP, dont elle est un partenaire de poids. 

Inaugurée au cours d’une cérémonie qui a eu lieu à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, la FNEPM a pris officiellement son envol en tenant sa première assemblée générale et en élisant son bureau. 

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