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La barbe d’un jeune pakistanais lui coûte son poste à Dubaï

Arrivé plein d’espoir à Dubaï en août dernier, prêt à travailler dur pour sortir du cercle infernal de la misère qui fut son lot quotidien depuis sa tendre enfance, Jehangir Khan, un jeune pakistanais de 21 ans, était loin d’imaginer, même dans ses plus sombres prédictions, que son rêve d’échapper à une terrible fatalité et de subvenir aux besoins des siens allait se briser sur le récif de sa pilosité, à un poil près…

Tout droit débarqué de sa province natale de Khyber Pakhtunkhwa, ce jeune apprenti boulanger, qui avait déjà mis la main à la pâte chez lui, pensait fouler le sol d’un nouvel eldorado, muni de son précieux visa d’emploi, quand la première grande désillusion ne tarda pas à poindre et à refroidir à jamais son enthousiasme.

Postulant au poste d’aide-cuisinier dans un restaurant de spécialités italiennes, quelle ne fut pas sa déconvenue quand les gérants de l’établissement ont posé comme condition non négociable à son embauche : la disparition totale d’une barbe fournie qu’ils ne sauraient voir, même dans leur arrière-boutique. 

Entre être rasé de près et mitonner des pizzas, Jehangir Khan a aussitôt tranché en refusant de se plier à cette exigence extra-professionnelle et antinomique avec ses convictions religieuses, avant, finalement, de se raviser au terme de 50 jours passés à mendier dans les rues de Dubaï pour survivre, s’accrochant désespérément à son rêve d’emploi devenu de plus en plus inaccessible au fil des semaines.

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Mais c’était sans compter l’inflexibilité des restaurateurs qui, insensibles à la détresse et à la bonne volonté du jeune homme, l’ont poussé dans ses retranchements en lui imposant de venir travailler imberbe. "Je ne pouvais pas aller jusque là. Quoi qu'il arrive et si cela doit me coûter un poste, qu'il en soit ainsi, mais tout ce que je demande à cet établissement. c’est de me rembourser mes frais de déplacements", a déclaré profondément dépité Jehangir Khan, ce troisième enfant d’une fratrie de 8 frères et sœurs qui avait tenté l’aventure dans ce qu’il pensait être un éden du golfe Persique pour venir en aide à toute sa famille.

"Je viens d'un milieu très pauvre et ce travail aurait vraiment aidé ma famille. Mais maintenant, je ne peux même pas prendre un nouvel emploi à cause de cette situation délicate. Je suis indésirable à Dubaï et j’aspire à revenir chez moi, au Pakistan, dès que possible et trouver un emploi qui me conviendra", a ajouté ce dernier désillusionné.

Si la barbe de la main d’oeuvre immigrée, ces malheureuses bêtes de somme, n'est pas la bienvenue dans les cuisines des restaurants de Dubaï, l’émirat qui a fait du tourisme de luxe sa vitrine en or massif et son poumon économique, gageons que la barbe fashion de toutes les tailles, formes et épaisseurs, qui fait actuellement fureur en Occident, se verra, elle, toujours dérouler le tapis rouge des palaces somptueux et vertigineux…

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