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Interdiction de l’abaya à l’école : le Conseil d’Etat saisi d’urgence par Action Droits des Musulmans (ADM)

Dans une France qui va à vau-l’eau dans bien des secteurs vitaux, la rentrée scolaire s’annonce en fanfare pour le gouvernement Macron… Grâce à quoi ? Au sujet de diversion par excellence, celui qui a l’art de dissimuler dans ses longs plis tous les autres, mais aussi l’hypocrisie des hautes sphères et son corollaire, l’islamophobie d’Etat qui ne dit pas son nom : l’interdiction de l’abaya à l’école !

Une abaya qui tombe à point nommé pour agiter le spectre du « communautarisme et de l’entrisme islamique » juste avant que ne s’ouvrent en grand les portes de l’Ecole républicaine, minée en profondeur par bien des maux, autrement plus réels et cruciaux. 

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Mais il n’y a que pour la très marginale longue robe islamique qu’Emmanuel Macron et ses sbires tapent subitement du poing sur la table ! L’oligarque de l’Elysée sera « intraitable », il ne « laissera rien passer », a-t-il assuré vendredi sans sourciller, usant de la stratégie éculée, mais toujours aussi pernicieuse, de la stigmatisation des musulmans que renierait pas l’un de ses prédécesseurs : Nicolas Sarkozy, le délinquant en col blanc et promoteur, de triste mémoire, de la karchérisation des banlieues…

C’est en toute hâte, juste avant que ne sonne l’heure de reprendre le chemin de l’école, que l’association Action Droits des Musulmans (ADM) a saisi le Conseil d’État pour qu’il suspende l’interdiction de l’abaya, au motif qu’elle risque fort de créer « un profilage ethnique ».

Pour les plaignants, cette décision « porte atteinte aux droits de l’enfant, car elle vient viser principalement les enfants présumés musulmans, créant ainsi un risque de profilage ethnique à l’école. Cette restriction de l’abaya risque encore de stigmatiser davantage les musulmans et de porter atteinte à leurs droits fondamentaux sur les plans social, culturel et éducatif », ont expliqué Mes William Bourdon et Vincent Brengarth.

Dans la pratique, ces mesures « amèneront le personnel scolaire à cibler injustement des jeunes filles en fonction de leurs origines ethniques, arabes ou africaines ». Un tel ciblage « est contre-productif et pourrait aboutir à l’exclusion de jeunes filles du système éducatif », estime le recours.

Les élèves concernés se verront interdire une tenue “leur permettant d’exprimer leur attachement à une culture ou à une région” géographique. “Or, une telle attitude ne porte nullement atteinte à la laïcité”, ajoutent les plaignants.

Les plaignants craignent donc que « cette interdiction encourage les personnels de l’Éducation nationale à exiger des élèves qu’ils divulguent leurs convictions religieuses” pour déterminer le caractère religieux ou non de leur tenue. Ce qui constituerait « une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée des élèves. Cette immixtion injustifiée dans l’exercice du culte musulman est une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte”, alerte le recours.

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