Des manifestations de masse s’étendaient lundi dans le monde entier, pour protester contre l’assassinat par la police de Minneapolis (Etats-Unis) du citoyen Afro-Américain George Floyd, précédant de quelques jours un nouveau crime de la police israélienne, celui d’Iyad El Khallaq, un Palestinien handicapé de 32 ans, devant l’entrée de son propre centre de soins.
Tandis que des Palestiniens et des Israéliens brandissaient des pancartes « Black Lives and Palestinian Lives Matter » (« Les vies noires et les vies palestiniennes comptent aussi »), aux antipodes, c’est une foule de plusieurs milliers de manifestants qui défilaient en Nouvelle-Zélande, aussi bien dans la capitale Wellington que dans la ville de Christchurch, où un suprémaciste blanc avait massacré l’an dernier plus de 50 musulmans en prière dans deux mosquées.
De Berlin à Copenhague en passant par Londres et Toronto, l’indignation est unanime.
Tandis que les forces de police états-uniennes multiplient les agressions contre des équipes de télévision (y compris contre une équipe de TF1, un comble !), les manifestations unissant Blancs, Noirs et autres minorités discriminées se prolongeaient lundi pour la 6ème journée de suite.
A Londres
En Nouvelle-Zélande, lundi matin. La banderole réclame « Désarmez la police ! »
Berlin, Porte de Brandebourg
Copenhague (Danemark)
En Israël, le journaliste Gideon Levy revient dans Haaretz sur l’assassinat d’El Khallak, tué de deux balles en pleine poitrine alors qu’il ne portait pas la moindre arme et ne présentait aucun danger pour quiconque.
Levy souligne que le racisme des forces d’occupation est structurel, et que la mal nommée « Police des Frontières » a même une prédilection pour l’assassinat de Palestiniens présentant un handicap, physique ou mental.
Ainsi de l’assassinat en mars 2018, par cette même « Police des Frontières », de Mohamed Jabari, 24 ans, abattu dans la Vieille Ville d’Hébron/al-Khalil. Muet, handicapé mental, Mohamed était surnommé « Aha-Aha » par les habitants de son quartier, parce que c’étaient les seuls syllabes qu’il savait prononcer.
Et que dire d’un autre handicapé Mohamed Habali, lui aussi assassiné, en décembre 2018, par un tir de sniper à 80 mètres de distance alors qu’il marchait paisiblement, en s’appuyant sur une canne, dans la ville de Tulkarem (Cisjordanie occupée) ?
Deux ans plus tôt, cela avait le tour d’Arif Jaradat, un jeune de 23 ans souffrant de retard mental. Chaque fois qu’il voyait une patrouille de soldats de l’occupation dans son village de Sa’ir, il leur criait, en arabe : « Pas mon frère Mohamed ! », faisant référence aux arrestations répétées, en pleine nuit, de son frère aîné Mohamed. Un jour qu’il poussait son cri une nouvelle fois à l’approche d’une patrouille, et malgré la supplication d’un voisin avertissant les soldats que Mohamed était un handicapé, rien n’y fit : les tueurs firent leur sale besogne.
« La Police des Frontières n’est pas moins brutale ou raciste que ses homologues états-uniens. Là-bas, ils tuent Noirs, ici ils tuent des Palestiniens, et c’est tout», conclut Gideon Levy.
Iyad El-Khalak)
EuroPalestine
Salut, j’étais simplement au courant de votre blog via Google, et c’est vraiment informatif.
LA JUSTICE N’A NI COULEUR NI RELIGION, TOUT ÊTRE HUMAIN DIGNE DE CE NOM PORTE EN SON COEUR UNE VIBRATION CONTRE L’INJUSTICE!!!