Janvier 2010 pointait à peine son nez à Alexandrie, que son aurore s’enfonçait déjà dans le crépuscule d’un attentat meurtrier contre la communauté Copte, tuant 24 personnes. Un carnage sur lequel a plané le spectre d’un complot d’Etat, l’ex-ministre de l’Intérieur Habib El-Adly étant directement incriminé.
Depuis, des affrontements interreligieux ont meurtri la terre des Pharaons, alors même que son peuple entrait dans la Grande Histoire en faisant vaciller le trône de l’autocratie.
Passant sans transition du joug de l’absolutisme à celui de la junte militaire, et à l’heure où se joue dans les isoloirs l’avenir législatif du pays, les Frères musulmans, actuellement plébiscités par les premiers suffrages, se portent garant de la protection des églises pour le Noël copte célébré début janvier. Le sang des chrétiens ne coulera pas une seconde fois, le puissant mouvement de Justice et Liberté y veillera : “Les Frères musulmans ont décidé de former des comités pour protéger les églises afin que les mains du péché ne ruinent pas les festivités comme elles l’ont fait à plusieurs reprises sous l’ancien régime”, affirme la direction du parti dans un communiqué.
Tenant tête à l’hégémonie militaire au sujet de l’élaboration de la future Constitution, les Frères musulmans n’hésitent à faire pression sur l’institution actuellement aux commandes de l’Etat égyptien pour qu’elle assure en parallèle la protection des lieux de culte chrétiens, comme elle le fait pour les bureaux de vote dans le cadre des élections législatives qui se poursuivent.
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