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Dalil Boubakeur boycotte le dîner du CRIF

Le Tout-Paris politique et mondain s’y bouscule chaque année avec une fidélité sans faille, la soirée où il faut être et mieux encore, avoir son rond de serviette, brillera à nouveau ce soir par sa singularité communautariste au cœur de la République si ardemment laïque : le fameux dîner du CRIF, à ne manquer sous aucun prétexte !

Quelle belle Tartufferie vont nous offrir là, encore une fois, nos politiciens de tous bords, avec à leur tête le président de tous les Français, François Hollande, suivi de ses ministres dont le Premier, Manuel Valls, est notoirement lié à « Israël, de manière éternelle », et parmi lesquels jouera des coudes, comme à son ordinaire, l’ex-oligarque aux innombrables casseroles, Nicolas Sarkozy, et se fraieront un chemin les Juppé, Fillon, Le Maire, entre autres « Républicains » rêvant d’un grand destin…

Ce banquet qui rythme désormais la vie parisienne, et crée l’événement au sein des chaînes d’info continue, sera le dernier de la présidence de Roger Cukierman et le deuxième auquel n’assistera pas Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris.

Alors qu’il est de bon ton de s’y presser, Dalil Boubakeur, offusqué par les propos peu flatteurs proférés à son encontre par le président du CRIF – ce dernier lui ayant préféré ouvertement, au micro d’Europe 1,  le « dynamisme, l’ouverture » et le langage « plus clair » de son successeur à la tête du CFCM, Anouar Kbibech – a décidé de le boycotter pour la deuxième année consécutive.

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« Ces propos réitérés traduisent une acrimonie de la part de M. Cukierman », a déclaré à l'Agence France-Presse Slimane Nadour, porte-parole de la Grande Mosquée de Paris. En 2015, Dalil Boubakeur avait décliné l’invitation de Cukierman, après que celui-ci ait « attribué » sans ambages « toutes les violences » antisémites aux « jeunes musulmans ». Ou comment souffler sur les braises de la haine en quelques mots incendiaires, les deux hommes s’étant toutefois réconciliés, ou du moins ayant feint la réconciliation, sur le perron de l’Elysée.  

Sous les ors d’un luxueux hôtel parisien, le 31ème dîner du CRIF va mettre, ce soir encore, les petits plats dans les grands pour trinquer avec tout le gotha politique à l'insondable hypocrisie de la laïcité à la française…

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