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Australie : Les musulmans prônent la paix après le deuxième incendie criminel qui a détruit une mosquée du Queensland

Réputée pour ses espaces verts luxuriants et sa grande fête des fleurs qui, chaque année, au printemps, pare ses rues de mille et une couleurs, Toowoomba, la célèbre ville aux jardins du Queensland, l’était moins pour la flambée de violences islamophobes qui s’est propagée sur ses terres délicatement parfumées, embrasant à deux reprises, et en l’espace de trois mois, la mosquée locale.

La forte odeur de brûlé qui polluait l’air ambiant, vendredi 17 avril, au petit matin, a réservé un réveil pour le moins asphyxiant à la communauté musulmane du coin, venue constater sur place, effarée, l’ampleur des dégâts provoquée par un deuxième incendie criminel, sur les cendres à peine éteintes du premier dont les flammes ravagèrent plus de 80% du lieu de culte.

Partie à nouveau en fumée, il ne reste rien de l’enceinte sacrée tout juste restaurée, ou que des fenêtres brisées et des ruines encore fumantes, à l’immense consternation des responsables musulmans de la région du Queensland qui, face à cette spirale de la haine, n’ont pas cherché à souffler sur les braises incandescentes, mais plutôt à les circonscrire par l’intelligence du cœur.

"Dieu leur pardonne ce qu'ils ont fait", a déclaré avec solennité le porte-parole du Conseil islamique, Ali Kadri, dans les colonnes du Brisbane Times, après avoir appris que cet acte aurait été commis en représailles aux feux qui ont partiellement détruit quatre églises à Melbourne à Pâques. C'est avec force que celui-ci a appelé ses coreligionnaires à invoquer Allah pour qu’Il absolve de leurs fautes des vandales de la pire espèce, au profit de la concorde et de la tolérance au sein de la communauté australienne.

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"Dans le même temps, j’exhorte les auteurs de ce crime odieux à essayer de vivre dans la paix et non dans la haine, et au lieu d'attaquer les musulmans dans cet endroit de quiétude et de recueillement qu’est leur lieu de culte, qu'ils essaient d'apprendre à connaître certains d’entre eux", a-t-il renchéri, en pointant du doigt les pyromanes drapés dans leur respectabilité et immunité institutionnelles, les plus redoutables et condamnables à ses yeux.

Le maire de Toowoomba, Paul Antonio, ne fait pas partie de ceux-là, s’indignant contre cette deuxième dégradation inacceptable de la mosquée locale, tout en réaffirmant son soutien à ses administrés musulmans une nouvelle fois durement éprouvés : "Je me félicite des apports de la communauté musulmane à notre ville, et ce dans bien des domaines, et de sa volonté d’y vivre sereinement et en paix. Ce genre d’actes répréhensibles est un terrible affront fait à la majorité de nos concitoyens, tous de bonne volonté, qui se sentent ici chez eux", a-t-il martelé devant les médias, en encourageant vivement les familles musulmanes à se joindre, dimanche, aux festivités du très convivial et prisé Festival International de la gastronomie, l'autre spécifité locale créatrice de lien social.

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