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Au boulevard de l’amalgame… place de la République (Partie 1)

A l’heure où les rapports médiatiques et gouvernementaux font état d’une augmentation des signes visibles de l’Islam, les données quantitatives fournies par l’IFOP[1] et par l’INED [2] suggèrent que les femmes sont moins nombreuses à porter des signes religieux. Laïcité, égalité hommes/femmes, école de la République, Islam, communautarisme, oppression…les arguments échangés autour du voile ont abordé tous les registres. Le port du voile en France est devenu un véritable débat bien qu’il relève de la liberté d’appartenance et de pratique religieuse.

Le Saint Coran comporte plus de 6 236 versets qui parlent de liberté et d’égalité, de dignité, de savoir, de raison et de justice mais pourtant beaucoup d’encre coule sur deux versets qui concernent le voile. Ce voile qui n’est pas un pilier de l’Islam mais une prescription du divin a suscité des réactions islamophobes, des réactions liées à la peur, la haine et la colère, qui succèdent l’une à la suite de l’autre de façon séquentielle : peur des Musulmans, de leurs lieux de prières, de leur régime alimentaire, de leur tenue vestimentaire,  de leur pilosité… entre autres facteurs qui reflètent ainsi des attitudes d’intolérance.

Ainsi, les débats se multiplient autour de la représentation de ce voile alors que personne ne fait l’effort de comprendre ce qu’il représente. Les langues se délient, les masques tombent pour clamer le racisme sous couvert de laïcité. Il serait temps de sortir de ce débat obscur et d’élargir la focale sur plus de tolérance.

Dans le fantasme des islamophobes, une fille voilée était censée échouer, finir écrasée, noyée dans  une dépendance, pour être une assistée et une exclue du système.  Or, on s’aperçoit que les filles en foulard ne sont ni des terroristes potentiels ni des victimes mais des femmes avec un esprit libre. Leur voile dérange car il ne correspond pas aux scénarios de victimes de l’Islam, soumises à la domination de la gente masculine. Le mythe est ainsi brisé. Par conséquent, on s’en prend à elle car elles sont complices d’un Islam qui devient hégémonique et donc coupables de ne pas entretenir la représentation d’un islam belliqueux. L’Islam, religion qui présente le plus de foi, le plus de fidèles avec une progression constante de conversions fait peur car cette religion perdure et va à l’encontre de la société capitaliste. En donnant permanence et stabilité aux principes moraux, l’Islam exclue les perversions, les mœurs dissolues, ou le relâchement de la vie morale. Ainsi, il faut harasser toute cette religion qui demande à ses fidèles de se focaliser sur l’amour et la crainte de Dieu et non sur cette société de consommation.

Face à l’Islam, on soulève souvent l’argument de la tradition française. Le voile serait contraire aux valeurs de la République. Soulignons, de prime abord, que la République n’est pas supposée forcer  les gens à adhérer à ses valeurs mais en tant que citoyen, chacun a le devoir de respecter ses lois. Face à l’histoire de France, soudainement, tout le monde semble oublier que les mœurs des français à une époque révolue, étaient bien plus proches de l’éthique islamique que celles contemporaines. En effet, il y a peu encore, les chrétiennes se couvraient la tête d’une mantille dans les églises, pratique qui remonte aux temps bibliques où les femmes portaient un voile pour la prière. Cet usage a effectivement ses racines dans le Nouveau Testament :

“Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête. Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête.”[3]

La France trouve sans doute là son origine car si la mantille a bien été recommandée un temps par l’Eglise, soulignons que dans la bonne société, il a longtemps été mal vu de « sortir en cheveux », c’est-à-dire sans coiffe, pour une femme et cette désapprobation n’était pas directement religieuse.  Aussi, au delà de la dimension religieuse, dans l’héritage gréco-romains, les déesses païennes de l’Antiquité étaient représentées voilées. Les femmes de cette même époque dissimulaient leur chevelure sous un voile, afin d’affirmer leur statut social et se distinguer des esclaves et des prostituées[4]. C’est avoir la mémoire courte de croire (ou de postuler) que le foulard serait strictement contraire à l’héritage français.  Pourtant, la question du voile des musulmanes défraie régulièrement la chronique, au point qu’elle préoccupe non seulement les politiques, les médias et même les tribunaux. Arrêtons de se voiler la face, sans mauvais jeu de mot, par cette attitude particulièrement hypocrite des dirigeants qui clament l’héritage historique et culturel de la République pour attaquer l’Islam. On oublie que la tradition française n’est en aucun cas un argument en termes de droit, sinon pourquoi n’interdisent-ils pas aux gens de fêter Halloween ou d’aller à la Gay Pride au nom de la tradition française ?

Beaucoup évoquent les lois Ferry de 1905 pour se complaire dans leur discours. Que dit justement la loi de la laïcité de 1905? Une loi que tout le monde connaît de nom mais dont le contenu semble leur être flou.  En effet, revenons un peu aux origines de l’histoire de la laïcité pour mieux comprendre ce principe. La Révolution française a été le point d’origine qui aboutira aux lois du début du XXe siècle. En effet, le 26 août 1789, l’Assemblée constituante adopta la «Déclaration des droits de l’homme et du citoyen». L’article 10, considéré comme l’acte de naissance de la laïcité, stipule :

«Nul n’a le droit d’être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public».

On autorise ainsi tous les citoyens à être des citoyens égaux devant la loi, à l’époque où les catholiques vivaient avec les juifs et les protestants, minorités religieuses souvent discriminés et pourchassés. À la fin du XVIIème siècle, l’identité française est au comble de l’affrontement, entre  les catholiques qui veulent que la France soit une monarchie et les républicains qui veulent la démocratie. Entre ce pluralisme de confessions chrétiennes et le judaïsme et pour  régler ce contentieux religieux, l’Etat se désengage en faisant basculer la religion dans le domaine de la sphère privé.  On assiste alors aux lois de 1905, loi de la laïcité qui donne à l’Etat la responsabilité et l’obligation de garantir la liberté de conscience des citoyens mais qui interdit l’Etat à subventionner quelque mouvement religieux que ce soit.

Article 1er des lois de 1905 : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes. »

La loi de 1905, telle qu’elle nous est présentée, est faite pour que tout le monde puisse vivre ensemble en harmonie. Or, les musulmans se retrouvent aujourd’hui sur le banc des accusés car des mères voilées ont accompagné une sortie scolaire. Le Conseil d’État qui joue le rôle de conseiller du Gouvernement a pourtant déjà statué à ce sujet : une femme peut accompagner son enfant en étant voilée puisqu’elle n’est pas membre du service public, elle n’est donc pas astreinte au principe de neutralité[5].

Beaucoup veulent promouvoir la laïcité en tant que principe philosophique pour émanciper les gens de la sphère religieuse en oubliant que cette loi est un principe juridico politique. N’étant pas satisfait de ce principe bien cadré,  ils s’affairent à évincer toute croyance religieuse et s’octroient le droit de dénigrer toute religion qu’ils considèrent comme de l’obscurantisme. Dans cet état d’esprit, le voile est méprisé puisqu’il est l’expression d’un religieux visible dans une société sécularisée. Aujourd’hui, se déclarer croyant est vécu comme un retour en arrière au même moment où la modernité occidentale prêche une invisibilisation du religieux. Ainsi, il est difficile de comprendre pourquoi une personne, et qui plus est, une femme, ferait démonstration de son appartenance religieuse. Pourtant, les textes ne sont pas ambigus à ce sujet, la loi est basée sur le principe fondamental de la liberté individuelle de conscience. Chacun a le droit de croire ou de ne pas croire, comme chacun a une conscience différente de celle de son voisin. Pour  organiser ce vivre-ensemble, le respect qu’on exige pour soi, est également donné aux autres afin d’organiser à la fois le commun et le différent.  La République c’est donc cette capacité à construire le commun dans le respect de la diversité. C’est à partir de ce principe juridico-politique que l’épanouissement des trois valeurs républicaines, liberté égalité fraternité sera possible.

Par conséquent, la loi doit  garantir et assurer la liberté de se vêtir selon les préceptes d’une religion, et en aucun cas être l’élément déclencheur de la discorde du peuple français. Ce qui est d’autant plus gênant, c’est que ce débat qui donne lieu à tant de polémiques concerne une faible minorité. En effet, selon une enquête réalisée par l’IFOP[6] en 2016, les musulmans comptent 5,6% des habitants de métropole (soit entre 3 et 4 millions) et que parmi ces 5%, 30% des femmes musulmanes portent un foulard. Or, la seule réponse, vis-à-vis de cette fraction de la population qui souhaite porter un foulard, fut la répression par l’exclusion de l’école. Ce débat nous rappelle qu’en 1905, il avait déjà été question de bannir de l’espace public un vêtement religieux : la soutane, puisque l’ennemi était l’Église catholique. Ses détracteurs voyaient dans la soutane un signe clérical, symbole de la soumission du prêtre, une atteinte à sa liberté. En effet, Charles Chabert, député de la Drôme, présenta un amendement contre la soutane, qui représentait à ses yeux, un costume religieux et une manifestation confessionnelle[7].

La réponse d’Aristide Briand, rapporteur de la Loi de 1905, concernant le vêtement religieux de la soutane fut la suivante :

« (…) Le silence du projet de loi au sujet du costume ecclésiastique ( …) n’a pas été le résultat d’une omission mais bien au contraire d’une délibération mûrement réfléchie. Il a paru à la commission que ce serait encourir (…) le reproche d’intolérance et même s’exposer à un danger plus grave encore, le ridicule que de vouloir (…) imposer aux ministres des cultes l’obligation de modifier la coupe de leurs vêtements (…). Ce costume n’existe plus pour nous avec son caractère officiel (…). La soutane devient, dès le lendemain de la séparation, un vêtement comme un autre, accessible à tous les citoyens, prêtres ou non ».

En effet,  dans une République laïque, il n’existe pas de vêtement religieux. La laïcité, ce n’est pas exclure l’expression religieuse de l’espace public, mais assurer sa libre expression, sa neutralité pour que justement, la religion ne devienne pas une affaire d’État.

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Deux siècles plus tard, on en est encore à débattre, sur la religion, ce qui est permis ou non de faire, au point où les politiques et les médias s’autorisent l’irrespect, le mépris de cette liberté de croyance en allant à l’encontre de la déclaration universelle des droits de l’homme:

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »

Aucun politique ne condamne cette islamophobie inacceptable en France, mieux, ce sont les premiers à afficher leur haine contre l’islam. Où se situe la neutralité du ministre de l’Éducation Nationale et du président de la République ? En affirmant que « le voile n’est pas souhaitable », et ajoutant que « ce n’est pas non plus quelque chose à encourager », le Ministre de l’Éducation, M. Blanquer se place en travers de la République en tentant d’imposer une norme sociale et vestimentaire sur la base d’une simple opinion qui contrevient aux principes législatifs. Le président de la république, M.Macron, de son côté mélange allègrement immigration, religion, terrorisme et communautarisme pour pomouvoir une « société de vigilance » qui déléguerait aux citoyens le rôle de surveillance aux services de l’État, incitant les classes populaires du pays à s’épier entre elles et à tomber dans la délation. Il paraît bien hasardeux de demander à la République de s’immiscer dans l’intimité des consciences. Quel précédent cela créerait-il dans un pays qui se flatte encore d’être celui des droits de l’homme et du citoyen ? Être musulman est considéré aujourd’hui comme étant une menace potentielle.

Nous devons être bien conscients que cette pression crée de l’anxiété culturelle et sociale et rejeter cette peur paralysante de l’intolérance antimusulmane. Il s’agit plutôt de canaliser cette peur vers des actions et des pratiques spirituelles positives, à savoir l’activisme éclairé par l’Islam mais surtout une confiance et une crainte accrues en Dieu Tout-Puissant.

Certes, ces islamophobes aimeraient séculariser l’identité musulmane, éradiquer les musulmans en tant que communauté religieuse, mais que peuvent ils faire ? Déporter les musulmans, les interner, les tuer par des actes de génocide ? Peut-être, mais ce qui est le plus à craindre, c’est cette méthode qui consiste à créer des conditions propices à la dissolution de la foi musulmane, en forçant les individus à se fondre dans un moule, en poussant ainsi les musulmans à cacher leur identité musulmane, à en être gêné de sorte qu’en fin de compte, le fait d’être musulman aujourd’hui en France, n’ait plus rien à voir avec les valeurs et normes religieuses de l’Islam, si ce n’est le prénom qui est porté.

En occident, la femme musulmane est constamment dans le collimateur des médias et des politiques parce que celles qui le portent contestent les règles du jeu social qui dictent aux femmes ce qui relève du féminin et de la féminité. Même si les femmes ont chacune leur identité, il n’en demeure pas moins qu’être femme, être féminine est une construction sociale et culturelle. Si la libération de la femme en Occident s’est, en partie, exprimée par la possibilité de dévoiler son corps, le foulard des musulmanes témoignent de leur féminitude, c’est à dire de leur identité en tant que musulmane et de l’importance qu’elles accordent aux prescriptions islamiques en matière de pudeur et de relation à Dieu.

 

 

[1] Ifop (Institut français d’opinion publique), 2011, Les Pratiques religieuses chez les musulmans

[2] Ined (Institut national d’études démographiques), 2010. TeO : Enquête sur la diversité des populations en France.

[3] Onzième chapitre de la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens, versets 4 et 6

[4] Schilling Robert. Vestales et vierges chrétiennes dans la Rome antique. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 35, fascicule 2, 1961. pp. 113-129

[5] https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/164000776.pdf

[6] https://www.institutmontaigne.org/ressources/pdfs/publications/rapport-un-islam-francais-est_-possible.pdf

[7] Prélot, Pierre-Henri. « Les signes religieux et la loi de 1905. Essai d’interprétation de la loi portant interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public à la lumière du droit français des activités religieuses », Société, droit et religion, vol. numéro 2, no. 1, 2012, pp. 25-46

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21 commentaires

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  1. @dias. Vous n’avez pas à vous excuser. Vous n’y êtes pour rien. J’ai parlé de moi en prenant un risque. Tant pis. Vous parliez de ma haine. Je n’en ai pas. Surtout pas envers ma sœur ni à cause d’elle. Elle n’a pas créé un précédent que je ressasserais inlassablement comme vous semblez le penser. Je suis beaucoup plus détaché que vous ne l’imaginez. J’ai reçu une certaine éducation et j’ai développé une vision du monde. J’ai ainsi une certaine boussole dans la vie. Je sais distinguer les points de vue et les personnes. Chacun assume les conséquences de ses actes, ne doit ni s’en étonner ni s’en plaindre quand il en est éclairé. Dialoguer tant que c’est possible oui. Ça aide à affiner sa pensée. Me battre contre des moulins à vent ce n’est pas mon truc en revanche.

  2. @dias.

    Votre compassion n’est pas requise car jamais je ne me suis considéré comme à plaindre. Quand je me suis exprimé sur ma famille, métissée, issue de la colonisation, c’était sur un point précis vis à vis de Saidb. Je vous remercie néanmoins pour l’intention. Je ne parle plus de ma famille, vu le manque de respect évident de certains musulmans ici qui se croient autorisés à faire de l’attaque ad hominem sur cette base, en pratiquant même le harcèlement. Je ne leur réponds plus d’ailleurs.

    Je vais néanmoins rectifier votre propos puisque vous faites allusion, je pense, à la conversion de ma sœur. Il n’y a pas lieu de l’incriminer ni même d’incriminer d’autres personnes, des arabomusulmans ou même des musulmans en l’occurrence. Elle a fait ses choix, que je pense d’ailleurs identitaires. Mais qu’importe. Elle en a subi les conséquences. Difficile en effet de porter le voile dans une famille farouchement athée où le féminisme est une valeur qui s’incarne au quotidien. Mais ce que je réalise aujourd’hui, c’est qu’elle nous discriminait en voulant porter le voile avec nous, parce que nous n’étions pas musulmans, notamment nous les hommes de sa propre famille.

    Pour en revenir à la loi de 2004, vous devriez la relire. Elle ne porte pas que sur le port de signes religieux ostentatoires par les agents de la fonction publique et les usagers de l’école publique mais également sur le rejet des enseignements pour motif religieux. Profitez en pour relire les conclusions de la commission Stasi. Le trouble à l’ordre public a été évoqué, ordre public qui restreint la liberté de culte dans la loi de 1905. Vous le comprenez donc à présent. Aucune liberté, pas même la liberté de culte n’est absolue en France. Restreindre une liberté n’est pas la supprimer mais l’encadrer. Il n’y a rien de liberticide là dedans, à moins de penser comme un anar. Votre propos est d’autant plus incohérent que les lois religieuses restreignent les libertés des individus, également dans une perspective de contrôle moral ou de concorde sociale. La nécessité de développer l’esprit critique en dehors et non contre les religions a également été évoquée par la commission Stasi. L’école publique est en effet un moyen de construire des citoyens, y compris en les rendant aptes à exercer leur liberté de conscience et pas seulement leur liberté de culte, de leur transmettre une culture commune permettant de vivre ensemble et des connaissances pour s’intégrer aussi par le travail. Ce n’est pas un lieu d’enseignement ni même de débat religieux.

  3. La France a une tradition de guerres de religions, et certains athées ont inventé une nouvelle religion, le laïcisme …qui n’est pas la laïcité, pour prolonger la tradition des guerres de religions qui ont visé au cours de l’histoire, les cathares ou les catholiques, les huguenots ou les catholiques, les jacobins ou les chouans, les laïcards ou les traditionalistes, et aujourd’hui les laïcistes ou les musulmans. C’est toujours la religion/ l’idéologie dominante cependant qui est la plus agressive, hier c’étaient les catholiques, aujourd’hui ce sont les laïcistes. Certains catholiques, par dépit devant leur propre affaiblissement courant au secours du dominant laïciste qui les a pourtant pratiquement éradiqué de toute visibilité …Les pères de la laïcité semblent avoir aujourd’hui perdu le combat pour la liberté de conscience et le droit de manifester son appartenance.

    • @ Baraa
      Vous êtes gonflé !
      Tous les pays musulmans depuis les origines à ce jour (à de rares exceptions près) correspondent parfaitement à votre description de “l’idéologie dominante agressive.” Et même, dans bien des cas on pourrait dire “totalitaire”.

  4. @dias. Ma vision est très claire. Le port du voile se heurte à une culture qui se manifeste dans des lois, des règlements, des codes qui relèvent de valeurs, de principes, d’usages. Répondez à ma question : est-ce qu’on s’habille n’importe comment pour la prière à la mosquée ? Répondez également à cette question plus fondamentale : est-ce que nos lois, 1905, 2004 et 2010 sont liberticides ?

    • @Z,

      Je vous ai un peu suivi dans vos interventions, vos argumentations, ainsi que le récit de votre histoire personnelle avec la quelle, je compatis. il me semble, si je ne m’abuse, qu’il y a une injustice que vous estimez avoir subi dans le cadre familial, de la part de la communauté dites “arabo-musulman”. Et si c’est le cas, je ne pense pas que votre façon de faire, changera en mieux le restant de votre existence.

      Cela dit, personnellement, je n’ai pas de problème avec la loi de 1905, non plus, la loi 2010, excepté le fait de légiféré une loi, qui concerne 400 personnes sur les 60 millions d’âmes. Par-contre, la loi de 2004, est une loi liberticide, puisque pour la première fois, la laïcité impose une obligation de neutralité religieuse sur les personnes privées.

      Vous pouvez prier dans une mosquée, avec une djellaba, jeans, costume, training etc…..

  5. Bonjour,

    “Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus juste ?
    Eh bien, commence à le faire : qui t’en empêche ?
    Fais-le en toi et autour de toi, fais-le avec ceux qui le veulent.
    Fais-le en petit et il grandira” Carl Gustav Jung

    En posant mon regard en tant qu’Être Humain, ce que je SUIS, ce que vous Êtes tous, ce que nous sommes TOUS et ce, quelles que soient nos opinions, nos convictions ou nos croyances, je ne peux passer sous taire, la profonde tristesse ressentie à la lecture, par le Cœur, des substances composantes de cet article , dont je cite la conclusion :

    “Certes, ces islamophobes aimeraient séculariser l’identité musulmane, éradiquer les musulmans en tant que communauté religieuse, mais que peuvent ils faire ? Déporter les musulmans, les interner, les tuer par des actes de génocide ? Peut-être, mais ce qui est le plus à craindre, c’est cette méthode qui consiste à créer des conditions propices à la dissolution de la foi musulmane, en forçant les individus à se fondre dans un moule, en poussant ainsi les musulmans à cacher leur identité musulmane, à en être gêné de sorte qu’en fin de compte, le fait d’être musulman aujourd’hui en France, n’ait plus rien à voir avec les valeurs et normes religieuses de l’Islam, si ce n’est le prénom qui est porté.”

    J’invite l’auteur de ces mots à réfléchir sur les effets, causes et conséquences de ce qu’il pose devant le regard des passants-lecteurs/penseurs (panseurs).

    Quelle est la source de votre INTENTION réelle ?
    Où est la Bienveillance ? Où est l’invitation à la réflexion ? Où est l’ouverture d’esprit ?

    Effets de manches, plaidoirie orientée “accusation-exagération-victimisation” pour la création d’un espace “horizon” dont tous les éléments du paysage que vous “crayonnez” m’apparaissent socles sur l’outil le plus redoutable pour la manipulation des masses : la manipulation par les PEURS.

    “On ne résout pas un problème avec les mêmes modes de pensée que ceux qui l’ont engendré” !!!

    Et si, au lieu d’alimenter et de nourrir la haine, la colère, la peur, la division… nous alimentions l’apaisement, la tolérance, la Paix et ce par la Compréhension et une Réflexion saine, constructive & Bienveillante ?

    “Soyons le changement que nous volons voir dans le monde” disait Gandhi

    Et nous sommes des millions et des millions d’Êtres HUMAINS, à mener ce combat, avec une arme invincible : LA DOUCEUR.
    Non pas en orientant le regard de tous nos semblables sur notre propre perception, sur notre propre opinion, sur nos propres croyances ; mais sur la réalité démontrée, factuelle et imparable de la misère de notre Humanité, mise à terre par les injustices et la souffrance de millions d’Êtres HUMAINS.

    815 millions de personnes souffrent de malnutrition dans le monde selon le En 2015, il y aurait eu 9,1 millions de morts dus à la malnutrition dans le monde (compteur). La malnutrition provoque la mort de 3,1 millions d’enfants de moins de 5 ans chaque année.

    250 millions d’enfants de moins de 17 ans, travaillent dans le monde, dont plus de 150 millions dans des conditions dangereuses.

    Et eux, ce sont des VICTIMES et eux SOUFFRENT.

    Bienveillamment.

  6. Ancien testament ? Bah alors les muz ? On reconnait que l’islam vient de la religion juive ???? Un copié collé de la religion juive pour les chameliers ! Pour vous défendre vous êtes obligé de vous mettre des doigts dans le cul ! hahahahahaha bande de petites putes de l’histoire… Allez défiler tout seul sous la pluie.

  7. Il est rigolo votre texte sur la laïcité… La loi de 1905 n’a pas été écrite pour l’islam mais pour clarifier une situation historique. A l’époque on sortait d’une domination religieuse et on ne va pas y revenir pour vous faire plaisir. Surtout que l’on a jamais demandé d’accueillir tout le maghreb. Vous omettez d’évoquer l’aspect du trouble à l’ordre public. On a quand même subit la connerie islamiste ces dernières années en France. Si vous avez oublié, nous non. Donc quand on vous dit NON, c’est NON. C’est ce qu’on appelle la démocratie. Mais je peux comprendre que ça vous échappe.

  8. Je propose de faire dialoguer des laïcs ou laïques musulmans avec des musulmans qui sont pour la laïcité en tant que droit, ce dialogue est d’autant plus intéressant qu’il démontre également la différence entre les laïcistes et ceux qui défendent la laïcité en tant que droit peu import sa confession (puisque les signataires sont divers) :

    Les 90 :
    Cette femme a été “publiquement piétinée, chosifiée, déshumanisée, devant le groupe d’enfants qu’elle accompagnait bénévolement (…) Quelles seront les conséquences d’une telle humiliation publique si ce n’est renvoyer à cet enfant qu’il demeure un citoyen de seconde zone, indigne d’être pleinement français et reconnu comme tel ?”

    Les 100 :
    Le port du voile est le signe ostentatoire d’une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c’est stigmatiser leur présence dans l’espace public.

    Les 90 :
    “Où est l’indignation générale ? Où sont les émissions de télévision, de radio, hormis quelques billets et tribunes comme celle-ci pour condamner cette agression ? Où est la parole publique de premier niveau, celle de nos élus, des partis politiques, celle des ministres, celle du président de la République pour refuser l’inacceptable ?”

    Les 100 :
    Il est grand temps que nos compatriotes sachent que le port du voile ne fait pas l’unanimité, chez “les” musulmans. Il ne relève pas du culte, contrairement au jeûne du Ramadan ou aux cinq prières quotidiennes. Il n’est pas un “signe religieux” puisque l’islam réprouve tout fétichisme matériel. L’islam se vit dans le cœur, pas sur la tête. D’ailleurs, “les” musulmans, cela n’existe pas. Il y a DES musulmans, DES pratiques, DES interprétations, et DES convictions. Ces clivages et oppositions existent depuis le VIIe siècle.

    Les 90 :
    “Ne nous y trompons donc pas. L’extrême droite a fait de la haine contre les musulmans un outil majeur de sa propagande, mais elle n’en a pas le monopole. Des membres de la droite et de la gauche dites républicaines n’hésitent pas à stigmatiser les musulmans, et en premier lieu les femmes portant le voile, souvent -au nom de la laïcité-“.

    Les 100 :
    Nous, signataires de ce texte, affirmons haut et fort que le port du voile est le signe ostentatoire d’une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c’est stigmatiser leur présence dans l’espace public. Faire d’elles des citoyennes assignées à la scandaleuse identité de “subordonnées au désir supposé des hommes”. Or, notre beau pays lutte pour aller vers toujours plus d’égalité entre les sexes. Le sexisme et la diabolisation du corps des femmes sont contraires à nos idéaux.

    Les 90 :
    “Jusqu’où laisserons-nous passer ces haines ? (…) Jusqu’à quand allons-nous accepter que la laïcité, socle de notre République, soit instrumentalisée pour le compte d’une vision ségrégationniste, raciste, xénophobe, mortifère de notre société ? Acceptons-nous de nous laisser sombrer collectivement ou disons-nous stop maintenant, tant qu’il est encore temps ?”

    Les 100 :
    LES musulmanes ne portent pas le voile, sachez-le bien. Ce sont DES musulmanes qui le portent. DES musulmanes qui font une lecture patriarcale et faussement littéraliste du texte coranique. DES musulmanes et DES musulmans qui refusent l’intelligence de la foi, qui refusent d’allier la foi avec l’exercice de la Raison critique.

    FIN

    Donc, si on comprend bien, cette fitna vient des 100. Ils disent qu’ils détiennent le véritable islam et qu’ils sont meilleurs que tous en jetant l’inquisition sur les autres qui seraient dans le faux. Ils acceptent la diversité des interprétations et des pratiques mais veulent imposer leur interprétation et leur pratique. Les 90 appellent simplement à respecter chacun sans jeter l’opprobre et l’anathème sur qui que ce soit ni entrer dans les affaires religieuses. Les 100 disent être les meilleurs en religion (cela rappelle quelque chose) ce qui est strictement impossible à énoncer pour un véritable musulman. Ils disent détenir le veritable islam qui devient avec eux tout de suite très restrictif et restreint à leur vision. Personne ne peut sonder les coeurs et la seule façon de décourvrir ceux qui sont dans l’erreur est d’observer attentivement qui dénonce l’autre comme étant un mauvais musulman car c’est exactement ce genre de comportement qui dévoile les intentions.

    Mais plus étonnant encore, de tout temps la prière en islam s’est faite avec le foulard pour les femmes. De tout temps le pélerinage également. La shahada se fait également avec le foulard pendant la prière. C’est une pratique multimillénaire. Que répondent-ils donc à cela? Je connais la réponse que je vous donne : Oui les écoles sont unanimes dessus et cela a toujours été ainsi MAIS disent-ils toute honte bue il y a toujours eu des fiqh annexes, minoritaires et non reconnus. Ah elle est belle l’entourloupe. Tartuffe quand tu nous tiens. D’où sortez-vous très chers? Votre diatribe et vos anathèmes font poser beaucoup de questions. En tout cas, les propos des 100 sont d’une violence intolérante et totalitaire inouïe. J’espère qu’ils ne finiront pas comme les turcs laïcs/laïques qui ont massacré les arméniens. Bien évidemment les turcs laïcs/laïques expliquent que les arméniens les avaient agressés avant cela. Vous comprenez, la barbarie a toujours une excuse pour légitimer sa violence initiatrice des chaînes de violence incontrôlables et recherchées.

    Restons ouverts face à eux, la meilleure réponse est : nulle contrainte en religion. Si vous ne voulez pas le porter, le pratiquer, ne le portez pas mais n’imposez pas votre vision surtout si vous ne pratiquez pas. Soyez ouverts car l’islam l’a toujours été mais pas toujours “les musulmans”. Ne virez pas Iraniens inversés en somme. L’équilibre est important et le respect de l’autre en religion est très important en islam.

  9. Voilà un extrait de l’article qui aura sans doute un effet similaire à l’eau bénite. Il ne conjurera pas tout le mal, mais il ne manquera pas de faire sauter certains de leur siège : “Si la libération de la femme en Occident s’est, en partie, exprimée par la possibilité de dévoiler son corps, le foulard des musulmanes témoignent de leur féminitude, c’est à dire de leur identité en tant que musulmane et de l’importance qu’elles accordent aux prescriptions islamiques en matière de pudeur et de relation à Dieu”

  10. On retrouve toujours les mêmes arguments. On critique le voile, on est donc islamophobe. Le voile fait partie de la culture française bla-bla-bla. Pour en arriver à la critique de la loi de 2004 avec des termes comme « répression » et « expulsion de l’école ». Quand on vous refuse l’entrée dans une boîte de nuit ou dans un endroit select parce que vous ne respectez pas les codes vestimentaires de l’établissement vous considérez aussi qu’il y a discrimination raciste ? Est-ce que ça veut dire qu’on peut venir habiller n’importe comment pour assister à la prière dans une mosquée ? Et puis cet argument du musulman qui devrait se cacher comme un paria pour dire en fait qu’il faudrait qu’il puisse se montrer en se distinguant. Évidemment si on y réagit on crie encore à la discrimination raciste. Le comble de l’absurdité. A croire également qu’il n’y avait pas de musulmanes en France avant que certaines ne se voilent. Pourtant on entend des femmes voilées dire que leur mère ou leur grand mère ne se voilent pas. On veut aussi tellement faire disparaître les musulmans et l’islam qu’on empêche la construction de mosquées cathédrales financées le cas échéant par le pognon des pays du golfe. C’est bien connu. L’écueil du féminisme aura été contourné même si on a parlé de « femme libre ». Difficile en effet de prétendre à côté que les cheveux de la femme sont impudiques et pas ceux de l’homme.

    Bref encore un article qui n’apporte rien de nouveau et démontre exactement ce qu’il critique : amalgame et faux procès. On notera que le pli est pris : le voile est une prescription divine. C’était sans doute ça le plus important. A partir de maintenant on s’attend à ce que cela soit martelé. Bientôt le voile ne sera plus un choix pour les musulmanes. En tout cas il n’y aura que la république pour garantir ce choix. D’autres ont décidé de trancher au nom de l’islam, cette religion qui n’a pas de clergé mais des autorités religieuses et des croyants qui passent leur temps à faire la leçon à leurs coreligionnaires. Que de progrès dans ce débat !

    • @Zarathoustra,

      Vous faites une comparaison qui est erronée sur le port vestimentaire pour tromper autrui et justifier votre haine a peine voilé envers les musulmans. Vous savez très bien que la différence est de taille, entre les lois de la république et les règlements intérieurs d’une boite de nuit ou autre entreprise privé.

      Vous estimez que ce déferlement de haine, les propos de Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, le vote par le Sénat d’une de loi visant à exclure des sorties scolaires les personnes qui portent des signes religieux, Julien Odoul, qui « a tenu publiquement des propos discriminatoires humiliants envers une femme, sans parler de votre référent zemmour, sont que des critiques ? j’en doute fort, et demain cela ne sera plus le voile, mais la jupe qui sera un peu trop longue à votre gout…..

        • @cheyenne12,

          Vous jouez au psychanalyste maintenant? Ne vous en déplaise, les musulmans dans leurs pratiques respectent la laïcité et non votre laïcisme obtus qui ressemble plutôt à une assimilation sous la contrainte qui est justement son contraire. Les citoyens non pas à être laïcs, c’est la république qui est laïcs et qui garantie les droits égaux à tous. Mais certains, comme vous préfèrent voir dans la laïcité l’expression de l’athéisme, ou même le rejet des religions pour satisfaire leurs propre ego surdimensionné. Sachez qu’on ne peut être musulman dans son foyer et bouddhiste sur les lieux publique, sinon on devient, schizophrène, comme vous.

  11. N’oublions pas que la laïcité n’existe pas réellement et elle n’est même pas matière à débat. Les lois de la République se fonde sur les lois divines depuis la nuit des temps : citons les lois de Adam et Eve, d’Abraham, de Moïse, de Jésus,….Les femmes voilées devraient défendre leur droit contre la laïcité car, in facto, les lois prônées par la France découlent des lois cléricales. La France n’a pas créé de lois nouvelles, elle les a uniquement conservées et en a modifié certaines à sa convenance .

    • @YOUSSOUF.

      La laïcité existe. Elle résulte d’un compromis entre les républicains et les catholiques, résumé à l’époque par Hugo qui était lui même catholique par « L’Eglise chez elle et l’Etat chez lui ».

      Les lois divines dont vous parlez renvoient au décalogue qui n’est pas du tout repris en l’état dans nos lois. Donc non nous ne sommes pas gouvernés par des lois religieuses. Sur les 10 commandements, c’est surtout le meurtre (5), le vol (7) ou le faux témoignage (8) que l’on retrouve dans nos lois. Les 1 et 2 sont purement religieux et ne concernent que les croyants. Le 3 a été laïcisé : le jour du seigneur est devenu un jour de repos pour tous. Les autres relèvent d’une vision morale, sociétale et sont laissés à l’appréciation de chacun. Nous n’avons pas de loi aujourd’hui pour les imposer.

      Nous avons inventé bien d’autres lois qui découlent de la laïcité et de nos valeurs de liberté, égalité, fraternité. C’est cela notre socle aujourd’hui, pas le décalogue.

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