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Afrique du Sud : les musulmans pleurent la mort de Yousuf Deedat, un éminent universitaire froidement assassiné

Abattu d’une balle dans la tête par un inconnu qui, pour l’heure, court toujours dans la nature et dont les sombres motivations restent à éclaircir, l’assassinat de sang-froid de Yousuf Deedat, 65 ans, un éminent universitaire et activiste musulman, a plongé dans un profond état d’accablement la communauté musulmane d’Afrique du Sud.

D’abord en proie à la sidération à l’annonce de sa disparition tragique, les musulmans qui vivent sur la terre du légendaire Nelson Mandela, et chez qui demeure vivace le souvenir du dernier grand libérateur du XXème siècle, pleurent aujourd’hui la perte cruelle du fils de feu Ahmad Deedat, un célèbre prédicateur et théologien musulman né en Inde, dans la province du Gujarat.

Si les circonstances du drame survenu mercredi 15 janvier, devant le tribunal de première instance de Verulam, une localité située au nord de Durban, sont désormais connues, la qualification de ce meurtre, froidement planifié et exécuté, n’est en revanche pas encore clairement déterminée. Est-ce un crime de haine à caractère islamophobe ou pas ? Là est toute la question.

Selon les premiers éléments de l’enquête dévoilés par le Colonel Thembeka Mbele, le porte-parole de la police locale, Yousuf Deedat se promenait en compagnie de son épouse lorsque, arrivés aux abords du tribunal, un homme d’origine indienne a brusquement surgi devant lui, lui tirant une balle dans la tête, avant de s’engouffrer précipitamment dans un véhicule garé à proximité et de démarrer sur les chapeaux de roues.

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« La victime a été retrouvée allongée face contre terre sur le trottoir. Transporté d’urgence à l’hôpital Sainte-Anne de Pietemaritzburg, Yousuf Deedat a malheureuseument succombé à une grave hémorragie interne deux jours plus tard, vendredi 17 janvier », a précisé ce dernier en conférence de presse.

Son fils éploré, Raees Deedat, qui était au chevet de son père quand celui-ci s’est éteint relativement paisiblement, alors même que sa mort fut violente, a déclaré étreint par l’émotion : « Au nom des miens, je tiens à exprimer notre profonde gratitude pour le soutien que nous avons reçu de la part de notre famille, de nos proches, de nos amis et de la communauté. Que son âme repose en paix ».

Le coeur en berne, les érudits musulmans disséminés aux quatre coins de la planète ont aussitôt fait part de leur immense douleur, tout en exhortant les autorités sud-africaines à redoubler de célérité pour retrouver le meurtrier d’un « homme remarquable » ou encore « d’une personnalité incroyable », et faire toute la lumière sur la nature de ce crime odieux.

 

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8 commentaires

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  1. Je suis profondément triste. Une grande perte qui vient de s’ajouter à la perte du Dr Mohamed Chahrour. Une année qui commence très mal pour la communauté musulmane.
    Que Allah lui réserve la place qu’il mérite au paradis.

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