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Afghanistan : la présidentielle se jouera au second round

Le président sortant Hamid Karzaï, annoncé en tête des suffrages à l’issue du premier tour de l’élection suprême afghane selon des résultats partiels, se voit, après un dépouillement des urnes épique, contraint de remettre l’ouvrage sur le métier le 7 novembre prochain.

Dans une chute vertigineuse qui le fait passer d’une victoire remportée haut la main, frisant les très suspects 54,6% des voix, au score plus vraisemblable de 49,67 % expurgé de la fraude massive en sa faveur, Hamid Karzaï, en politicien à la redoutable duplicité, s’est aussitôt projeté dans un second round qui l’opposera à son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.

Loin de se laisser démonter par une supercherie électorale avérée, le président fantoche d’un pays occupé, maniant l’art de la langue de bois, a rebondi devant un parterre de journalistes dans une pirouette sémantique qui ne trompe personne : « ce second tour est un progrès pour la démocratie » a-t-il déclaré.

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Un infléchissement radical sous de fortes pressions internationales, qui ont eu raison de celui qui s’autodéclarait grand vainqueur poussant le subterfuge jusqu’à se féliciter de la courageuse mobilisation citoyenne vers les urnes.

A l’heure où la situation militaire est en plein chaos, les conditions d’un second tour fiable et crédible, respectant scrupuleusement les règles démocratiques, en laissent sceptiques plus d’un, entre une insurrection islamiste qui a intensifié ses attaques, l’approche du rigoureux hiver afghan rendant inaccessibles de nombreuses régions du pays, et le risque d’une participation encore plus faible qu’au premier tour.

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