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8 mai 1945 en France et en Algérie: mythologie nationale versus histoire coloniale

Si en raison de la pandémie, la suppression des commémorations municipales du 8 mai 1945 a été un moment envisagée, les protestations ont conduit l’Elysée à les maintenir. Histoire partielle et partiale qui s’ajoute à la violence symbolique du silence opposée aux héritiers de l’immigration coloniale et post-coloniale qui luttent depuis des années pour la reconnaissance de leur histoire.

« C’est en 1945 que mon humanitarisme fut confronté pour la première fois au plus atroce des spectacles. J’avais vingt ans. Le choc que je ressentis devant l’impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l’ai jamais oublié. Là se cimente mon nationalisme. » Kateb Yacine

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« L’histoire n’est pas le passé. C’est le présent. Nous portons notre histoire avec nous. Nous sommes notre histoire. » James Baldwin

À la mémoire de Nicole Dreyfus, infatigable avocate qui a constamment lutté pour la reconnaissance des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata comme crimes contre l’humanité.

À la veille des commémorations destinées à célébrer le soixante-quinzième anniversaire de la victoire des Alliés contre le régime nazi et la fin de la Seconde Guerre mondiale, Geneviève Darrieussecq, diaphane secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, relaie les desiderata jupitériens. « Le président de la République, écrit-elle, demande aux Françaises et aux Français qui le souhaitent de pavoiser leur balcon aux couleurs nationales. »
Faute d’avoir réussi à s’imposer comme un « chef de guerre » capable de lutter efficacement contre le Covid-19, après avoir ravalé les manifestations passées du 1er mai au rang de « chamailleries », les conseillers d’Emmanuel Macron espèrent certainement que ce 8 mai 2020 sera enfin l’occasion pour le chef de l’État de « reprendre de la hauteur », selon l’expression consacrée. Il participera donc à une cérémonie à l’Arc-de-Triomphe en présence d’un nombre limité d’autorités civiles et militaires, et cette cérémonie sera retransmise en direct à la télévision.
Si en raison de la pandémie, la suppression des commémorations municipales du 8 mai 1945 a été un moment envisagée, les protestations des anciens combattants, celles des Républicains et de l’Association des maires de France (AMF) ont conduit l’Elysée à les maintenir.
Impossible, eu égard à la situation calamiteuse de Jupiter et de son gouvernement confrontés à une fronde inédite de nombreux élus locaux, de persévérer dans cette voie sauf à s’aliéner plus encore ces derniers et de nombreux électeurs.
Nul doute, l’écrasante majorité des médias vont donc rappeler, avec force drapeaux tricolores, Marseillaise, témoignages et images d’archives, cette date assurément historique qui a vu les Français-e-s célébrer avec allégresse la paix enfin retrouvée. Histoire partielle et partiale bien faite pour entretenir la mythologie hexagonale chère aux nationaux-républicains de droite comme gauche qui ne manqueront d’intervenir pour dire combien la France, fille aînée de la Révolution et des droits de l’homme, a su, en dépit des terribles épreuves de la guerre et de l’Occupation, rester fidèle à ses glorieuses traditions.
8 mai 1945 à Sétif. Plusieurs milliers de manifestants « indigènes » se retrouvent dans la rue principale du centre européen de cette ville où sévit une ségrégation raciale et spatiale commune à de nombreuses autres agglomérations d’Algérie et de l’empire. À 9h25, Saal Bouzid, jeune scout algérien est assassiné par un policier français.
De quoi est-il coupable ? D’avoir osé se rassembler pacifiquement, en portant le drapeau de l’Algérie indépendante, avec des milliers d’autres « Arabes » pour exiger la libération du leader nationaliste Messali Hadj, alors déporté à Brazzaville et placé en résidence surveillé, et défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Celui-là même qui est débattu à la Conférence de San-Francisco (25 avril-26 juin 1945) à laquelle participe le représentant de la France, Georges Bidault, désigné par le général de Gaulle. Admirable principe, assurément, puisqu’il est inscrit dans l’article premier de la Charte des Nations unies adoptée à l’issue de cette conférence, mais ni l’un ni l’autre n’engagent à rien.
Dans les jours qui suivent la répression sanglante de la manifestation précitée, des émeutes éclatent ; une centaine d’Européens sont tués. Pour rétablir l’ordre colonial et terroriser les autochtones, les forces armées françaises et de nombreuses milices composées de civils multiplient les « opérations ». Elles ont duré plusieurs semaines. Bilan : Entre 20 000 et 30 000 victimes, arrêtées, torturées et exécutées sommairement. « Agir vite et puissamment pour juguler le mouvement » ; tels sont, le 15 mai 1945, les ordres du général Raymond Duval qui commande les troupes dans cette région. Ils ont été appliqués à la lettre car la France est alors prête à tout pour défendre l’empire jugé indispensable à son statut de grande puissance européenne et mondiale.
Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, des coups de tonnerre dans un ciel serein ? Nullement.
L’une des premières applications sanglantes de la doctrine fixée par de Gaulle et les participants à la conférence de Brazzaville (30 janvier 1944-8 février 1944) organisée par le Comité français de la Libération nationale (CFLN). En ouverture des travaux, après avoir salué « l’immortel génie » de la France toute désignée pour élever les « hommes vers les sommets de dignité et de fraternité », le général avait ajouté : « entre la métropole et l’Empire, le lien [est] définitif. (…) Il appartient à la nation française et il n’appartient qu’à elle, de procéder, le moment venu, aux réformes impériales de structure qu’elle décidera dans sa souveraineté.[1] »
Quelques jours plus tard, la déclaration finale de la conférence précisait rejeter « toute possibilité d’évolution hors du bloc français et toute constitution, même lointaine, de self-government. » Lumineux ! Des changements donc pour mieux préserver la domination de l’Hexagone sur ses colonies dans un contexte bouleversé par la Seconde Guerre mondiale mais des indépendances, il n’est pas question. Et pour combattre celles et ceux qui osent s’engager dans cette voie, la France redevenue républicaine est impitoyable.
A preuve ce qui a été perpétré en Algérie à partir du 8 mai 1945 avec l’approbation de l’ensemble des forces politiques, Parti communiste compris dont l’organe officiel, L’Humanité, dénonce trois jours plus tard les « éléments troubles d’inspiration hitlérienne [qui] se sont livrés à Sétif à une agression armée contre la population qui fêtait » la victoire contre l’Allemagne nazie. Le 31 du même mois, L’Humanité encore salue l’arrestation de « Ferrat Abbas » et condamne de nouveau les membres du « Comité des Amis du Manifeste », cette « association pseudo-nationale, dont les membres ont participé aux tragiques incidents de Sétif. [2] »
Au-delà du cas particulier des départements français d’Algérie, il s’agit aussi de signifier à l’ensemble des colonisé-e-s qu’aucune contestation ne sera tolérée. Contrairement à des chronologies sommaires et aux opinions de responsables politiques souvent oublieux, ignorants ou pleutres, les massacres commis dans ce territoire ne sont pas l’épilogue sanglant de la politique ultra-marine française mais le prologue d’exactions, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrés jusqu’au début des années 60.
En attestent ceux de Haiphong (23-27 novembre 1946) : 6000 morts, de Madagascar (mars 1947-mars 1948) : près de 89 000 morts, la répression des manifestations à Sfax en Tunisie (5 août 1947), 29 morts, la guerre d’Indochine (décembre 1946-juillet 1954) 400 000 victimes « indigènes » et cinq mois plus tard, le début du conflit algérien qui s’achève le 18 mars 1962 après avoir fait entre 300 000 et 500 000 morts parmi les « Arabes »[3]. Entre 1945 et 1964, la France a donc été presque constamment engagée dans des opérations et des conflits militaires d’ampleur qui se sont soldés par près d’un million de morts. Ce chiffre est supérieur au nombre de Français – militaires, résistant-e-s, civils – disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale (environ 600 000).
Relativement aux massacres du 8 mai 1945, l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, évoquait, le 27 février 2005 à Sétif, « une tragédie inexcusable. » Trois ans plus tard, son successeur, Bernard Bajolet, en visite à Guelma, soulignait « la très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque dans ce déchaînement de folie meurtrière » qui a fait « des milliers de victimes innocentes, presque toutes algériennes. » « Aussi durs que soient les faits, ajoutait-il, la France n’entend pas, n’entend plus les occulter. Le temps de la dénégation est terminé. » Ces massacres sont une « insulte aux principes fondateurs de la République française » et ils ont « marqué son histoire d’une tâche indélébile. » Depuis, aucune déclaration des plus hautes autorités de l’Etat n’est venue confirmer ces propos.
Ni François Hollande, ni Emmanuel Macron ne se sont engagés dans cette voie lors même que le second a déclaré, au cours d’un voyage en Algérie en tant que candidat à l’élection présidentielle (février 2017), sur la chaîne de télévision Echorouk News : « la colonisation était un crime contre l’humanité. » Comme ses prédécesseurs, une fois installé à l’Elysée, Jupiter s’est bien gardé de réitérer ses dires.
En septembre 2018, il a certes admis que Maurice Audin, jeune mathématicien et militant du Parti communiste algérien, est « mort » en juin 1957 « sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France. » Depuis longtemps attendu par celles et ceux qui se sont engagés pour connaître la vérité, cet acte majeur n’a été suivi d’aucun autre. Classique tactique. Bien connue sous le nom de part du feu, elle consiste à céder sur un point pour mieux préserver l’essentiel : le silence sur les centaines de milliers de « musulmans » massacrés en 1945 puis au cours de la guerre entre 1954 et 1962. Les descendant-e-s algériens et français des victimes, et ceux qui soutiennent leurs revendications, attendent toujours la reconnaissance de ces crimes.
Rappelons donc quelques faits au président de la République qui prétend incarner une politique « disruptive », conformément à la novlangue de saison désormais utilisée pour qualifier de façon hyperbolique les orientations élyséennes. En avril 2015, sur proposition de Danielle Simonnet, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité un vœu dans lequel les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont qualifiés de « crimes de guerre » et de « crimes d’Etat. »
De plus, l’ouverture de toutes les archives et la création d’un lieu du souvenir à la mémoire des victimes sont également demandées. A Marseille, une plaque, rappelant ce qu’il s’est passé en Algérie, a été apposée en juillet 2014. A Givors, un square de l’Autre 8 mai 1945 a été inauguré il y a peu grâce à la persévérance d’une élue au conseil municipal, Amelle Gassa. Des avancées locales significatives et courageuses d’un côté, la pusillanimité, le déni et le mépris toujours reconduits de l’autre.
Rappelons enfin, contrairement à l’autosatisfaction affichée par de nombreux élus qui pérorent gravement sur la grandeur admirable de ce pays, que la France est sur ces sujets fort en retard par rapport à d’autres anciennes puissances coloniales. Depuis plusieurs années déjà, certaines ont reconnu les crimes perpétrés dans leurs possessions respectives. C’est le cas, entre autres, de l’Allemagne, pour le génocide (1904) des tribus Hereros et Namas dans les territoires du Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), et de la Grande-Bretagne pour les massacres commis pour écraser le soulèvement des Mau-Mau au Kenya dans les années 1950.
Glorieuse France ?
Veulerie et conservatisme sinistres des élites politiques de ce pays qui ajoutent aux terribles violences physiques infligées aux colonisé-e-s, la violence symbolique du silence opposée aux héritier-e-s de l’immigration coloniale et post-coloniale qui luttent depuis des années pour la reconnaissance de cette histoire, laquelle affecte toujours leur existence, parfois au plus intime.
 
Olivier Le Cour Grandmaison. Universitaire. Dernier ouvrage paru : « Ennemis mortels ». Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale, La Découverte, 2019.
[1]. Discours du général de Gaulle le 30 janvier 1944. (Souligné par nous.)
[2]. Cité par A. Ruscio, Les Communistes et l’Algérie. Des origines à la guerre d’indépendance, 1920-1962, Paris, La Découverte, 2019, p. 125 et 127. Un an plus tard, le Parti communiste soutient le principe de l’Union française, cette réforme de l’empire destinée à reconduire la domination française outre-mer, qui est incluse dans la constitution de la Quatrième République.
[3]. N’oublions pas le massacre des tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye, à quelques kilomètres de Dakar (1er-2 décembre 1944), environ 70 morts et la guerre longtemps oubliée menée par la France au Cameroun (1955-1964) qui a laissé derrière elle plusieurs dizaines de milliers de victimes. Voir Armelle Mabon, Prisonniers de guerre « indigènes ». Visages oubliées de la France occupée, Paris, La Découverte, 2019 et Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa, Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, Paris, La Découverte, 2011.
Blog Mediapart

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38 commentaires

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  1. “Inspirations hitleriennes” effectivement, telles que les camps de concentration d’algériens etc …
    Peut être même que si le nazisme sévissait encore, il y aurait eu des inspirations dans l’autre sens.
    Je ne sais pas si parmi les victimes françaises du nazisme, il y en a qui ont sévi en algérie?
    Si tel est le cas, la psychologie devrait se pencher – au cas où elle ne l’aurait pas déjà fait?- sur l’attitude individuelle et collective en algérie.
    Ceci pourrait nous expliquer des comportements et des positionnements d’aujourd’hui.
    Autrement:
    après avoir salué « l’immortel génie » de la France toute désignée pour élever les « hommes vers les sommets de dignité et de fraternité », le général avait ajouté : « entre la métropole et l’Empire, le lien [est] définitif. (…) Il appartient à la nation française et il n’appartient qu’à elle, de procéder, le moment venu, aux réformes impériales de structure qu’elle décidera dans sa souveraineté.[1] »
    Orgueil, suffisance, aveuglement et absence totale d’intelligence. Et pourtant l’histoire humaine enseigne le contraire. Pitoyables propos! le pauvre homme aurait pu consulter au moins Jules César avant de l’ouvrir. En tout cas cette pauvre toute désignée à qui il n’appartient qu’à elle toute seule de blabla se trouve réduite à ce qu’elle est réellement.
    Alors ses politiques, sont-ils capables de se soigner et se déployer à redorer son image et faire émerger ce qu’elle a d’humain et de beau?
    Un premier pas consisterait à se regarder dans une glace, reconnaître et s’excuser en tant que personnes morales des abominations commises dans l’ex-empire. Non pas pour répondre au désir de certains ex-colonisés ( certains car ma mère ne l’attend pas et n’en voudrait même pas! ).
    Ce sera l’épreuve de responsabilité et de l’hôneteté historiques.
    Mais bon, quand on voit le traitement des français par leurs dirigeants, on se dit bienvenu au troupeau parmi les troupeaux et on arrête de se faire des illusions.

  2. à z
    Tout d’abord arrête de croire que tous les musulmans sont gauchistes (bien au contraire) ou sont des adeptes cette idéoologie (là ca serait un contre sens
    ). Ni d”ailleurs adepte de la droite ultralibérale.
    Les auteurs que tu cites pourquoi ne serait-il pas des révisionistes. Le revisionisme n’est pas le problème, c’est le but qu’il vise : est-ce pour rétablir la vérité ou ajouter du mensonge au mensonge.
    Les auteurs que tu cites ne font-il pas partie de cette dernière catégorie.
    Il faut avoir les sens de la mesure, l’Inde est un vaste pays extrement peuplé et loin d’être une civilisation arriéré; Je vois mal une petite armée de musulman s’imposait de force. idem pour l’Espagne.
    Quant à Garaudy il a repris ce qu’étaient connu à l’époque.
    Il est tout a fait normal que des Historiens révisent l’histoire ne serait-ce qu’en étudiant de nouveaux documents. Il faut rappeler que l’Histoire académique ce n’est pas une science exacte, elle reflète les intérêts du pouvoir en présence.
    Pendant longtemps il a été enseigné que le moyen âge étaient un âge sombre de barbarie. Des historiens se sont élevaient contre ces contre vérités à propos du moyen âge. Il ne faut perdre à l’esprit que la révolution française (révolution bourgeoise) visaient à faire table rase du modèle traditionnelle et monatchiste. La république pour se justifier avait intêret à dénigrer ce passé.
    Concernant l’Algerie et les évènements aprés 45: les algériens ont encore des parents, des grands parents qui ont vécu ces évnements : et les crimes, le racisme de l’armée française et des colons sont bien réelles, ainsi que la trahison des juifs algériens.
    Quant au début de la colonisation, il suffit de lire les déclarations de Jules Ferry ou Tocqueville.
    Quant à l’esclavagisme : l’esclavagisme étaient répandu dans toutes les sociétés même chez les africains : blanc, afraicain, asiatique pouvaient se retrouver esclave, (le salariat l”a simplement remplacé car plus adapté à la société industriel). Avec la traite négriere occidentale ou les juifs ont pris une grande part dans ce “commerce” : on franche un autre palier , pour justifier l’esclavagisme ceqs sociétés se demandaient si les africains avaient une âme, on les croyaient incapable d’apprendre à lire. Ceux qu’on surprenait avec un livre ou à écrire étaient executés

    • @Zadig.
      Malheureusement pour vous, les historiens que je cite sont reconnus et l’Histoire est une discipline qui s’appuie sur une certaine objectivité, celle des textes anciens par exemple, en l’occurrence ici de textes issus même de l’histoire (Khan) ou de la littérature islamiques (Fanjul). Bref on ne raconte pas n’importe quoi sans essuyer la critique de ses pairs.
      Je ne vais pas vous expliquer l’histoire de l’Inde. Si vous vous y intéressez sincèrement, vous trouverez. Ca n’a rien d’un scoop (sauf pour vous visiblement) que l’Inde a été dominée par les musulmans, agressée et pillée régulièrement pendant 1 000 ans et que ce sont les britanniques qui les ont remplacés. Cherchez Sind, Hindu Kush (qui veut dire « massacre des hindous »), …
      Ne croyez pas non plus que les hindous soient islamophobes « par nature ». Eux aussi se souviennent plus récemment de l’horreur qu’a été l’indépendance qui a dégénéré en un massacre effroyable du côté des musulmans comme des hindous. Et inutile de mêler les britanniques à l’histoire pour dédouaner ceux qui se sont entretués. D’ailleurs vous n’avez qu’à regarder l’histoire actuelle pour comprendre que le passif est lourd entre les 2 religions. Et il est évident par ailleurs que l’Inde est le berceau de l’hindouisme et même son unique terre sacrée et pas ceux de l’islam. Je vous conseille aussi de vous renseigner sur le scandale qu’a provoqué la sortie du film Padmaavat qui adapte l’histoire mythique d’une princesse rajput, Padmavati, qui accomplit le jauhar pour éviter d’être déshonorée par le sultan de Delhi, Alauddin Khilji. Vous comprendrez mieux l’image de l’islam dans une certaine culture populaire. Oui je sais vous allez aussi me parler du Taj Mahal.
      L’argument de la minorité est absurde. Sinon comment expliquer que de « petits » pays comme la France ou l’Angleterre aient pu bâtir de vastes empires coloniaux ? C’est la supériorité militaire qui a d’abord prévalu puis la terreur ou des formes de subjugation plus subtiles ainsi que l’inertie des masses. Exactement comme en Inde qui surtout n’était pas unifiée mais éclatée en de multiples royaumes avec leurs rivalités. Vous devriez aussi vous référer à l’histoire d’Alexandre le Grand pour comprendre comment la Macédoine a réussi à développer un empire.
      La traite orientale a été plus longue, plus ample et plus cruelle avec la castration pratiquée chez les enfants comme chez les adultes que la traite occidentale. Voilà pourquoi Tidiane N’Dyaye parle de génocide. Aucun problème à ce que vous citiez l’implication de juifs. La vérité est la vérité. Et ce n’est pas avec des clichés ou des préjugés que cela changera.
      Vous parlez également de l’Espagne sans vous référer à rien. Tout a démarré avec des dissensions entre seigneurs Wisigoths à la mort du roi Wittiza et s’est achevé avec la reconquête de Grenade par les Rois Catholiques. D’ailleurs contrairement à ce qu’on imagine la Reconquista a commencé dès le début de l’occupation musulmane à partir des territoires chrétiens encore libres.
      Alors restez sur l’histoire de l’Algérie si ça vous arrange. Qui a nié sa colonisation, l’assujettissement ou les massacres ? Comme l’a fort bien dit Italico, les français, sauf les pieds noirs sans doute, ne font cependant plus une fixette sur le sujet. Quant aux franco-algeriens s’ils en sont encore là, c’est qu’ils entretiennent une schizophrénie qui les écarte un jour d’être français car ils sont issus de la colonisation et de la décolonisation. C’est comme ça.
      Mais vous pouvez encore rester sur l’idée du neo colonialisme pour dédouaner les algériens de leur responsabilité dans l’évolution de leur pays. Tout le monde s’en fout que certains d’entre eux se leurrent à vrai dire, pour ne pas se confronter à la réalité en faisant porter le chapeau aux autres. Ils ont fait des choix par le passé. Ils les remettent en question aujourd’hui. Bref qu’ils fassent leur vie.

      • ReussiT ? tu plaisantes Volparterre
        Tu oublie Vichy et toute la période qui precede.
        Quant à Z.
        A l’époque ou l’islam a été adopté en Inde, les puissances militaires était équivalente ( ca n’a rien avoir avec les différence militaires en la france et l’Afrique).
        Je maintiens que l’Histoire n’est pas objective, elle relève de l’idéologie. Et surtout l’islam interdit les massacres. C’est plutôt une cararactéristique des occidentaux et des sionistes.

  3. Les musulmans ont toujours su rester corrects dans l’ensemble. Aux croisades sanguinaires et intolérantes, ils ont répondu par le multiculturalisme (Andalousie, etc). Au colonialisme raciste et ségrégationiste, ils ont répondu par un appel à construire ensemble.
    Le prix à payer pour ne pas accepter la vérité est de faire partie d’une communauté sanguinaire. Nous serons jugés individuellement et communautairement. Les uns gagnent pour le bien, le respect et l’enrichissement de l’autre ; les autres gagnent pour leur bien, la destruction et l’effacement de l’autre ; entre les deux se trouvent des égarés tantôt indifférents, tantôt conciliateurs, tantôt disputeurs.
    En islam, lors d’une dispute, celui qui présente ses excuses est au-dessus de celui qui n’en présente pas. Présenter des excuses sincères demande de la noblesse. Celui qui n’en reçoit pas désarmera toute velléité grâce à sa magnanimité.

  4. 1° Je ne suis pas d’accord avec l’affirmation selon laquelle la colonisation serait un crime contre l’humanité pour la bonne et simple raison qu’on ne peut pas inculper un Etat ni une nation pour crime contre l’humanité mais seulement une ou des personnes qui se sont rendues coupables de ce crime y compris en instaurant un régime criminel contre l’humanité (procès de Nuremberg).
    2° Il y a encore, c’est vrai, beaucoup à faire en matière d’histoire de la guerre d’Algérie, mais il ne faut pas se faire d’illusion non plus : l’histoire ne pourra pas guérir les conflits de mémoires, c’est-à-dire les conflits du subjectivité dans la perception de cette guerre de décolonisation. Il y a même de conflits de mémoires entre Français qui subsistent comme celui entre les gaullistes décolonisateurs et les partisans de l’Algérie française…
    3° Je voudrais enfin souligner une asymétrie : il y a belle lurette que la France est passée à autre chose que le ressassement permanent de ce conflit . Il est possible que ce soit aussi pour ne pas revenir sur une page difficile de son histoire, mais c’est ainsi.
    En revanche, les Algériens ont un problème national qui n’est pas mieux résolu et qui, en plus, met en cause l’identité algérienne. Celle-ci depuis l’indépendance a été presque exclusivement fondée sur le culte de cette guerre et la culture de guerre. L’Algérie n’a pas trouvé sa propre pacification car l’armée a confisqué l’indépendance et pour, asseoir sa légitimité, n’a cessé d’en rajouter sur le même registre. Mais qu’est-ce que l’Algérie sans “sa” guerre ? Pouquoi l’Algérie n’est-elle toujours pas capable d’affronter son histoire faite de strates successives puisqu’elle a été colonisée par les Romains, et d’ailleurs christianisée, les Byzantins, colonisée par les arabes et islamisée alors qu’elle avait une identité berbère, sous dépendance ottomane avant la colonisation française ? On dirait que les Algériens ont peur d’affronter cette question et préfèrent harceler la France de demande de repentance…
    Pour ma part, je pense que la guerre d’Algérie 60 ans après est tout autant, sinon plus, un problème algéro-algérien qu’un problème franco-algérien. Le premier problème empêche en réalité de résoudre le second parce que l’Algérie a mal à son identité, y compris à son identité islamique comme l’a mis en lumière la guerre civile dont le niveau de cruauté a dépassé celui de la guerre de décolonisation…

    • PS. Je voudrais ajouter que les Algériens ne sont pas non plus au clair avec le bilan de la colonisation car ils se sont bien gardé de rendre au Maroc des territoires que le colonisateur avait administrativement rattaché à Alger mais qui n’ont rien de vraiment algériens : une bonne partie du Sahara algérien prêtait en effet, jadis, allégeance au sultan du Maroc ou n’était nullement sous souveraineté de la Régence d’Alger…
      Et ça fait des années qu’ils entretiennent un conflit dans le Sahara occidental en reprochant au Maroc d’avoir fait en 1975 ce qu’en réalité ils ont fait en 1962 : empocher les gains territoriaux du colonisateur…

  5. « Il faut laisser travailler les historiens sur toutes sortes d’archives, oui. Les historiens, pas les révisionnistes. »
    Absolument. Mais comment les historiens en France peuvent ils travailler sans que la gauche soit disant anti raciste mais au final orwellienne biaise l’Histoire pour enfoncer l’Occident dans la repentance ? Voir l’affaire Pétré Grenouilleau, spécialiste de la question de l’esclavagisme qui a mis en avant aussi bien la traite occidentale que les traites orientale et intra africaine. Pas de bol. Malek Chebel a également écrit sur l’esclavagisme arabo musulman. Mieux les principaux intéressés, des subsahariens, comme Tidiane N’Dyaye (lire Le génocide voilé) ou encore Venance Konan le dénoncent.
    Absolument. Mais alors il faut lire Sefafin Fanjul, arabisant mondialement reconnu et membre de l’Academie Royale d’Histoire d’Espagne, qui dénonce les balivernes de la « convivencia » (soit la coexistence harmonieuse des 3 cultures) et de son pendant, la « leyenda negra » de l’Espagne, ramenant al-Andalus à ce qu’il a été : un phénomène colonial qui a duré 8 siècles. Et les avancées culturelles, scientifiques, … ne rachètent aucun colonialisme. Sinon autant reparler des « bienfaits » de la colonisation européenne.
    Absolument. Mais il faut lire aussi Fernand Braudel qui décrit la présence islamique millénaire en Inde comme une « expérience coloniale d’une extrême violence durant laquelle les musulmans ne pouvaient diriger ce pays que par l’exercice d’une terreur systématique ». Ou mieux l’ouvrage d’un des principaux intéressés, M.A. Khan (Islamic Djihâd, a legacy of imperialism, forced conversion and slavery) qui se réfère, entre autres autres sources, à l’historien moghol Firishta pour évoquer les exactions monstrueuses commises contre les hindous, les bouddhistes ou les sikhs. On me dira alors fort opportunément : tout ça c’est le passé. Mais je reprendrai à mon compte la citation de James Baldwin par l’auteur du présent article : « L’histoire n’est pas le passé. C’est le présent. Nous portons notre histoire avec nous. Nous “sommes” notre histoire. » Car justement, le nationalisme hindou actuel puise dans cette histoire de colonisation.
    Absolument. Et donc il ne faut pas lire les Garaudy condamné pour négationnisme mais qui est élevé au rang d’idoles par certains musulmans alors qu’il est un converti « anti sioniste » issu du PCF, autant dire un fanatique religieux dans toute sa splendeur, spécialiste du déni industriel.
    Alors qui est prêt à affronter véritablement son histoire ?

  6. « Il faut laisser travailler les historiens sur toutes sortes d’archives, oui. Les historiens, pas les révisionnistes. »
    Absolument. Mais comment les historiens en France peuvent ils travailler sans que la gauche soit disant anti raciste mais au final orwellienne biaise l’Histoire pour enfoncer l’Occident dans la repentance ? Voir l’affaire Pétré Grenouilleau, spécialiste de la question de l’esclavagisme qui a mis en avant aussi bien la traite occidentale que les traites orientale et intra africaine. Pas de bol. Malek Chebel a également écrit sur l’esclavagisme arabo musulman. Mieux les principaux intéressés, des subsahariens, comme Tidiane N’Dyaye (lire Le génocide voilé) ou encore Venance Konan le dénoncent.
    Absolument. Mais alors il faut lire Sefafin Fanjul, arabisant mondialement reconnu et membre de l’Academie Royale d’Histoire d’Espagne, qui dénonce les balivernes de la « convivencia » (soit la coexistence harmonieuse des 3 cultures) et de son pendant, la « leyenda negra » de l’Espagne, ramenant al-Andalus à ce qu’il a été : un phénomène colonial qui a duré 8 siècles. Et les avancées culturelles, scientifiques, … ne rachètent aucun colonialisme. Sinon autant reparler des « bienfaits » de la colonisation européenne.
    Absolument. Mais il faut lire aussi Fernand Braudel qui décrit la présence islamique millénaire en Inde comme une « expérience coloniale d’une extrême violence durant laquelle les musulmans ne pouvaient diriger ce pays que par l’exercice d’une terreur systématique ». Ou mieux l’ouvrage d’un des principaux intéressés, M.A. Khan (Islamic Djihâd, a legacy of imperialism, forced conversion and slavery) qui se réfère, entre autres autres sources, à l’historien moghol Firishta pour évoquer les exactions monstrueuses commises contre les hindous, les bouddhistes ou les sikhs. On me dira alors fort opportunément : tout ça c’est le passé. Mais je reprendrai à mon compte la citation de James Baldwin par l’auteur du présent article : « L’histoire n’est pas le passé. C’est le présent. Nous portons notre histoire avec nous. Nous “sommes” notre histoire. » Car justement, le nationalisme hindou actuel puise dans cette histoire de colonisation.
    Absolument. Et donc il ne faut pas lire les Garaudy condamné pour négationnisme mais qui est élevé au rang d’idoles par certains musulmans alors qu’il est un converti « anti sioniste » issu du PCF, autant dire un fanatique religieux dans toute sa splendeur, spécialiste du déni industriel.

  7. Sur les sites catholiques, y a-t-il des trolls musulmans acharnés à apporter sans cesse la contradiction, comme le font ici des trolls catholiques ? Non. Qui sont les intolérants ? Qui sont ceux qui veulent toujours dominer les autres, chez eux et chez les autres ? L’histoire coloniale se poursuit sur la toile comme ailleurs.

    • Bonjour la réponse islamo-gauchiste sans aucun argument ! C’est sûr que vous n’êtes pas pour le dialogue éclairé. Vous auriez bien trop à perdre, à commencer par devoir renoncer à vos élucubrations.
      Juste pour votre gouverne, l’islam domine régulièrement l’actualité en France, du fait à la fois des musulmans et de leurs adversaires alors que c’est une religion minoritaire qui rassemble moins d’adhérents que le christianisme ou l’athéisme. Donc à ce compte là et en vous suivant, je dirais que les musulmans n’ont pas voix au chapitre en France. Sinon faites vous à l’idée que tant que des musulmans critiqueront les laïques et les républicains, les catholiques et les athées, ces derniers renverront la balle ici ou ailleurs. Et d’ailleurs on n’a pas besoin de ça. En France, on débat c’est comme ça. Sinon allez sur les réseaux sociaux pour voir si les musulmans, notamment les plus ineptes, sont bâillonnés et ne trollent pas par dizaines de manière haineuse. Menaces de sévices, de viols, de mort vis à vis des « mécréants » qui auraient l’audace de dire un mot de travers sur leur religion de tolérance, de paix et d’amour. Par contre, dans ce pays, on peut faire une jolie chanson bien vulgaire sur Jésus au moment de commémorer l’attentat de Charlie Hebdo sur une radio grand public tout en en riant grassement : non au délit de blasphème. Cherchez l’erreur !
      Quant au phénomène colonial, à l’évidence, vous n’en avez qu’une vision biaisée. Lisez des historiens comme vous le recommandez et on vous prendra plus au sérieux. Quant aux chrétiens persécutés dans le monde et notamment dans des pays musulmans, c’est sûr que eux ils ne sont pas en mesure de dominer qui que ce soit. Les musulmans ont bien plus de libertés en France et en Europe où on construit à présent des mosquées cathédrales. Alors arrêtez de donner dans la victimisation, c’est juste insupportable et tellement idiot.
      En tout cas, on adore vous voir invoquer la résistance (et je ne parle pas de l’Algérie car, par principe, je condamne toute colonisation même s’il y en a eu de réussie mais celle là a été ratée à l’évidence), quand vous montrez de plus en plus votre appartenance à l’anti France en critiquant unilatéralement l’histoire de notre pays, sa religion fondatrice ne vous en déplaise ou même ne m’en déplaise. Bientôt vous vous attaquerez aussi à sa littérature en condamnant Hugo parce qu’il soutenait l’entreprise coloniale ? Par pitié, délivrez nous du Bien pour reprendre le titre de l’ouvrage de Polony et de Quatrepoint ! La plupart des pays ont colonisé et asservi d’autres peuples dans la longue histoire de l’humanité. Et les musulmans, dont les maghrébins ont été très actifs dans ce domaine et ce, sur des siècles.

  8. Excellentissime,
    Article qui s’inscrit dans la tradition de l’honnêteté intellectuelle propre à l’Intellectuel de haut niveau qui nous rappelle que l’Histoire ne doit pas être un enjeux politique et ne tire sa grandeur qu’en s’inscrivant profondément dans le domaine des sciences …
    Ouf ! Les Lumières de tradition française ne sont pas toutes éteintes mais la presse mainstream se fait un devoir de les mettre en mode veilleuse pour laisser prise aux pitreries habituelles des pompiers pyromanes, ceux qui nous méprisons …
    Les belles colonies étaient bien des participations essentielles à l’Empire …
    Ainsi au bout des divers massacres, la magnifique Algérie était complètement intégrée à l’Hexagone en tant que Département et part indivisible du tout …
    L’ordonnance d’annexion du 22 juillet 1834 déclarant explicitement en son article 109 que “l’Algérie est terre française”… L’Empire y prélevait alors sa part en richesse humaine, participation aux travaux, aux armées et matérielle … L’Algérie grenier de l’Empire …
    L’apport des belles colonies a été immense … Peut-il seulement être mesuré un moment…
    Dans nos histoires familiales qui ignore que nos aieuls combattants de la première guerre mondiale (pour ceux qui n’y sont pas morts ) ont souffert toutes leurs vies de problèmes pulmonaires et ont fini par en mourir pour les plus “chanceux” en sanatorium … Ceux de la deuxième guerre avaient été nourris, épris et les coeurs débordants de notion de Liberté que la plupart n’ont pas connu … Le gouvernement provisoire de la République, la Résistance, basé à Alger exhortait au nationalisme, à sortir du joug de l’oppresseur, à la Liberté des peuples … Force est de constater que les magnifiques discours de circonstance étaient boiteux … Le Roi de France, homme de tradition, zigouillé à la Révolution brutale et cruelle n’aurait-il eu plus de sens de l’honneur, de parole, qu’une République agitée par l’instabilité politique, à l’honneur dilué et aux paroles diffuses ?
    Constatant avec douleur que les mots n’ont pas la même portée quand on est radin de sens et qu’ils peuvent tuer … Alors comment s’étonner qu’aujourh’hui nous sommes les héritiers bien malgré nous d’une distorsion du 8 mai écho aussi au souvenir douloureux , au drame d’une Liberté confisquée à ces indigènes, ces “Arabes” qui n’étaient pas tout à fait Homme dès lors qu’ils n’étaient plus urgemment utiles …
    Merci du rappel indispensable
    Hommage des Nations et devoir de mémoire aux Martyrs Musulmans
    Allah y rahmoum

  9. Les crimes commis restent nuisibles aussi longtemps qu’ils ne sont pas reconnus.
    La France a vécu dans un déni forcené pendant des décennies, et malgré quelques éclaircissements discrets, le déni continue, à plus ou moins bas bruit.
    Aujourd’hui avec Macron, le mensonge est la règle générale pour ce qui se passe au présent et qui sera aussi de l’histoire. Cette nuisance ne nuit pas seulement dans le temps présent, elle nuira aussi longtemps que ses soutiens resteront dans le déni de ce qui se passe.
    Le travail des historiens est précieux pour aider à exorciser le monde des crimes passés. Et aider aussi les observateurs à repérer les crimes du présent.

          • La façon dont les agressés combattent dans une guerre est leur affaire. Les Algériens étaient chez eux, pas les Français. S’imposer à autrui, c’est s’exposer à des violences en retour. Toute guerre engendre des horreurs, et la question est : qui a commis le crime d’où les horreurs sont nées ? Il n’y a pas à mettre sur un même plan l’agresseur et l’agressé.
            La France aurait mieux fait de combattre, en 1940. Au moins, de ne pas collaborer avec l’agresseur. Qu’on ne vienne pas critiquer les méthodes des rares qui ont résisté. Qu’on ne vienne pas critiquer les peuples qui défendent leur liberté. C’est quoi, cette façon de trouver à redire quand des gens rappellent ce dont leur peuple a été victime ? Cette façon de leur renvoyer la balle comme s’ils étaient également coupables ? C’est de la merde.
            Il faut laisser travailler les historiens sur toutes sortes d’archives, oui. Les historiens, pas les révisionnistes.

          • La nation qui veut reconnaître ses fautes le fait sans chercher à savoir ce que font les autres, c’est ce qui fait que c’est une grande nation.
            Si les dirigeants français étaient a la hauteur de la France et du peuple français, ils le feraient, mais malheureusement, ils ne le sont pas, ce ne sont que de vils politiciens.
            Monsieur Leroy, changer votre tactique dans vos commentaires, vous êtes tellement prévisibles.

      • Pour les algériens qui se complaisent dans le passé colonial, rappelons qu’ils n’ont jamais cessé d’affluer en France plus que dans tout autre pays depuis l’indépendance et qu’ils sont restés, visiblement contents de trouver mieux que dans leur pays d’origine plutôt que de participer à son développement. Donc arrêtons l’hypocrisie. Est-ce que les vietnamiens passent leur temps à pleurer sur le passé ?
        Sinon, les génocides des arméniens (plus d’un million de victimes), des subsahariens lors de la traite orientale (17 millions de victimes) , des hindous, des sikhs et des bouddhistes en Inde lors des invasions arabes, turques et mogholes (des dizaines de millions de victimes), attendent aussi reconnaissance. Toutes les archives sont déjà ouvertes. Et rien ne vient sauf le déni.
        Pas de raison donc que la France ou l’Occident ne s’abîment dans la repentance si le mouvement n’est pas global. Ne pas oublier non plus que ce sont les européens qui ont mis la pression pour abolir l’esclavage en Afrique. Même s’il a perdu ça et là jusqu’au XXIeme siècle. Voir les cas de la Libye et de la Mauritanie notamment.
        L’indignation à géométrie variable ça suffit. Soit on prône un humanisme universaliste et on condamne toutes les oppressions et toutes les discriminations ici et ailleurs, soit on se tait.

        • exact le compte n y est pas LIVRES ESCLAVES CHRETIENS MAITRES MUSULMANS PIRATES BARBARESQUES 1200000 ESCLAVES VIOLS MEURTRES ATTAQUES PAR LES MUSULMANS BATAILLES PENDANT PLUS DE 1000ANS CAUSE DE L ATTAQUE ET COLONISATION DE L ALGERIE REPENTEZ VOUS DE VOS CRIMES OH MUSULMANS 370 MILLIONS DE MORTS DEPUIS LE PROPHETE

        • Les algériens étaient en France bien avant l’indépendance, ils y ont été emmenés par centaines de milliers avec les autres habitants de l’Afrique, comme chair à canon, pour combattre durant les deux guerres mondiales et y perdre la vie par milliers pour des guerres qui n’étaient pas les leurs. Et après la guerre ils sont restés pour construire la France dévastés.
          Un Occident fort reconnaît ses erreurs, un Occident faible ne le fait pas.

          • Nous critiquons une certaine période de l’histoire de l’Europe, son passé coloniale, esclavagiste auquel, elle n’arrive pas à faire face.
            Comme tous les autres pays, les autres civilisations, il y a du bon et du mauvais dans leurs histoires respectives. Il faut juste avoir le courage de reconnaître ses fautes, on en ressort plus grand.
            Mais il ne faut s’attendre à aucune reconnaissance des des pays européens, votre civilisation se meurt et ses derniers soubresauts font beaucoup de mal à la terre entière.

          • Les pays occidentaux font face à leur histoire plus que n’importe quel autre pays. On ne vous entend ainsi toujours pas sur les colonisations musulmanes qui se sont accompagnées de destructions, de massacres, de viols et d’esclavagisme en Europe, en Asie et en Afrique.
            Dans votre recensement partiel et partial, vous auriez pu aussi parler des chinois durant la première guerre mondiale.
            L’immigration algérienne a été d’abord économique au bénéfice des 2 côtés de la Méditerranée et elle n’est devenue massive qu’après la reconstruction, avec la guerre d’Algérie.

        • Bin commence par appliquer à toi-même cette judicieuse idée et te murer dans un silence enfin, peut-être arriverais-tu à méditer un peu, plutôt qu’en celui de porter la querelle à tout bout de propos et avec un ridicule sans précédent.
          Décidément on ne fera jamais d’un âne, un cheval de course, et comme je suis bon prince, ici l’âne sera moi et tu seras cet étalon arabe au caractère noble et vif comme l’éclair.

          • Et si vous commenciez par aider au développement de votre pays d’origine au lieu de dénigrer la France, les français, leurs coutumes, leur cuisine (l’alcool, le porc) ça serait pas mal aussi ? Car à vrai dire vos pleurnicheries nous laissent de marbre.

  10. Commentaire un peu tendancieux surtout par ses chiffres 1 Mai 945 sur tout le territoire Algérien 45 000 morts (Chiffres reconnu par les services américains) Quand aux résultats de la Guerre de libération c’est un million et demi de morts 6 millions de déportés 3 millions de handicapés Outre la théorie de la terre Brûlée pratiquée par les sbires de l’OAS et les derniers éléments de l’Armée française TOUS gracié par la loi française

    • @Zyriab
      Il ne peut y avoir eu 1 million et demi de morts durant la guerre de libération, sur une population de 9 millions d’habitants. Cela voudrait dire qu’un Algérien sur – aurait péri !
      A titre de comparaison, la première guerre mondiale a coûté à la France un million et demi de morts pour une population de 39 millions de personnes, avec de grandes batailles. Rien de tout cela en Algérie. Les historiens sérieux s’accordent sur un chiffre d’un peu plus de 300.000 morts.
      J’ignore par contre si les dizaines de milliers de harkis massacrés en 1962 ont été comptabilisés.
      https://felina.pagesperso-orange.fr/doc/alg/pertes.htm

      • Pour votre information, la France, lors de l’invasion de l’Algérie, a massacré le tiers de la population algériennes (population civile) en quelques années (presque 1 million d’algériens), directement par les armes ou bien indirectement en les affamant avec sa politique de la terre brûlées.
        Quelques citations :
        Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes […] c’est quant à présent de leur côté que se situe la civilisation. »
        Le colonel de Montagnac déclare « anéantir tout ce qui ne rampera à nos pieds comme des chiens »
        Comme je vous l’ai déjà conseillé dans un autre commentaire : changer votre tactique dans vos commentaires, vous êtes tellement prévisibles.
        Au lieu de répondre au contenu de l’article, vous ramenez un autre sujet (massacre des harkis, méthode du FLN), pour noyer le poisson. Ce sont d’autres sujets, dont il faut en parler et prouver leur véracité ou non, mais dans ce cas-ci notre sujet c’est le massacre du 8 mai 1945 perpétré par la France coloniale.

      • On estime à 5,5 millions de tués indigènes en Algérie depuis le début de la colonisation soit en 132 ans, c’est environ la moitié de la population.
        Quand vous remettez en cause les chiffres, est-ce que quelqu’un remet en cause les 6 millions de juifs massacrés par les allemands en 5 ans de guerre ?
        Il faut aussi savoir que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire quelque soit le conflit.
        Il faut aussi arrêter avec la bienveillance de la colonisation, comme le prétendent les nostalgiques de l’Algérie française.
        D’autre part dans des posts un peu plus haut vous parlez du FLN qui a massacré des harkis, c’est plausible, mais qui les a abandonnés ? Ils étaient considérés comme collaborateurs, donc il faut assumer ses choix. Dites nous ce qu’il est advenu des collaborateurs français des nazis dans les années 40, beaucoup furent fusillés, n’est-ce pas !

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