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Qui a tué Vittorio Arrigoni, le militant italien pro-palestinien installé à Gaza ?

Quelle main invisible et crapuleuse se cache donc derrière le crime barbare qui a enlevé la vie, vendredi, à Vittorio Arrigoni, journaliste et écrivain de son état, connu pour avoir laissé parler sa fibre pacifiste pro-palestinienne en faisant de Gaza sa terre d’adoption à l’été 2008 ?

Qui tire donc les ficelles machiavéliques du rapt suivi de l’assassinat de cette figure emblématique du militantisme en faveur de la Palestine libérée et souveraine, hâtivement attribués aux membres d’un groupe salafiste djihadiste, à ce petit détail près que ceux-ci démentent catégoriquement toute implication ?

Plongeant les palestiniens de Gaza dans l’affliction glaçante, et choquant profondément les responsables du Hamas, qui ont été visiblement déconcertés par ce dénouement tragique, n’ayant pas de mots assez forts pour exprimer leur condamnation de « ce crime atroce, qui ne reflète pas nos valeurs, notre religion, nos coutumes et traditions », assurant par la voix d’ Ihab El Ghoussein, porte-parole du ministère de l’Intérieur, que tout sera mis en œuvre pour confondre les coupables, la mort violente à 36 ans de celui qui était considéré comme un frère d’armes italien, dont la seule arme était celle du coeur, soulève avec une acuité particulière nombre d’interrogations.

C’est avec une vive émotion que revient à la mémoire des Gazouis l’image de l’occidental engagé, qui s’était agenouillé pour embrasser le sol de la prison à ciel ouvert de Gaza dès son arrivée, et qui avait refusé de battre en retraite lors de l’offensive israélienne ravageuse de fin 2008, bravant crânement les injonctions de l’Etat juif, au moment où ses derniers instants, filmés sous la caméra obscène de ses meurtriers, font le tour du monde, exposant au grand jour son martyre.

L’onde de choc est grande en Italie, et après la consternation politique, l’heure est aux conjectures, voire aux assertions, notamment sous la plume d’un militant pacifiste et d’un journaliste italiens, qui décèlent dans cette expédition punitive très ciblée, l’oeuvre du Mossad.

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Pour Lucio Manisco et Filippo Fortunato Pilato, il ne fait aucun doute que cette exécution est signée, le premier observant que « Silvio Berlusconi fut le seul chef de gouvernement européen à se plier à la demande israélienne de faire obstacle à notre participation à la flottille de la paix en bloquant le départ du bateau « Stefano Chiarini » chargé d’aides humanitaires destinées au peuple supplicié de Gaza », tandis que le second l’affirme sans ambages : « La sentence de mort émise par le Mossad à l’encontre de Vittorio Arrigoni depuis « Plomb durci » a finalement été exécutée ».

Le mouvement pacifiste ISM auquel appartenait Vittorio Arrigoni serait-il dans le viseur israélien ? Deux coïncidences de taille viennent nourrir des allégations que d’aucuns jugeront extravagantes, mais qui pourtant sont loin d’être dénuées de fondement : la jeune américaine Rachel Corrie écrasée par un bulldozer militaire israélien à Rafah, en 2003, alors qu’elle s’interposait pour stopper la démolition de maisons palestiniennes, était membre de ce même mouvement pacifiste, et la même année, dans la même région, un militant britannique d’ISM,Thomas Hurndall, tombait, à son tour, sous le tir d’un soldat israélien.

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