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«Wallah», «hess», «seum»: comment la langue arabe s’est immiscée dans le langage des jeunes

Du 16e arrondissement de Paris aux provinces chic, ils ponctuent désormais les repas de famille ou entre amis et se diffusent dans les cours de récréation. Mais d’où viennent ces nouveaux mots ? Pourquoi les jeunes les utilisent-ils ?

«Wallah, c’est la hess». Las, Arthur jette son téléphone sur son lit. D’un geste énergique, il reprend son smartphone, ouvre une conversation WhatsApp, «grosse khapta ce soir, c’est moi qui khallass». Quand on lui demande ce qu’il veut dire, il répond d’un haussement d’épaules, «ben, la hess, c’est être dans la merde» – «embêté», dirons-nous. Et «la khapta c’est la fête», «khallasser, ça veut dire payer». En d’autres termes, Arthur est énervé et propose à ses amis une soirée pour se changer les idées.

Mais d’où viennent ces mots ? «C’est de l’arabe, je crois», tente le jeune Dijonnais, qui n’a jamais vécu ni en Algérie, ni au Maroc ou en Tunisie. «C’est comme ça qu’on parle, c’est la langue des jeunes d’aujourd’hui.» Comme lui, Bertille, 20 ans, l’utilise couramment. «Khapta, je l’utilise à balle, avoue-t-elle. Fais belek aussi, pour fais gaffe.» Elle aussi a davantage foulé le sol des établissements bourgeois que le sol maghrébin. Comment la langue arabe, davantage parlée dans les «quartiers», s’est-elle invitée à la table des bourgeois ?

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Le Figaro

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