D'origine somalienne Ismaha Isse, 28 ans rêvait depuis toujours d'intégrer la police de Columbus, capitale de l'État de l'Ohio, aux États-Unis. Après avoir intégré l'école de police, elle a dû quitter sa formation quand on lui a signifié qu'elle ne pouvait travailler avec son voile. Une position qui va à l'encontre de la politique de Columbus, dont le maire Michael Coleman a toujours favorisé l'intégration de l' importante communauté somalienne, en proposant notamment des postes dans les différents services de la ville. La décision de la police de Columbus contraste avec celle de la police Saint Paul, capitale de l'État du Minnesota qui a embauché dans ses rangs en mars dernier la première femme voilée d'origine somalienne également
Le porte-parole de la police de Columbus tient toutefois à préciser que ce refus ne relève en aucun cas d'une discrimination. Il a invoqué des raisons de sécurité, car le voile portée par une femme agent de police pourrait s'avérer être un sérieux inconvénient, si elle devait porter un casque ou un masque à gaz. Toujours selon ce même porte-parole, son voile pourrait être utilisée comme une arme par des délinquants pour étrangler la policière.
Cette affaire a eu des échos jusqu'au Canada où la
police d'Emonton offre une tenue spécifique compatible avec le voile. Ce qui a conduit le sergent Mark Farnel, à proposer à Ismaha Isse d'intégrer son équipe. Une offre d'emploi qu'elle étudie sérieusement, même si sa priorité est toujours de travailler pour la police de Columbus. Elle peut à ce titre compter sur le soutien du maire qui a demandé à la police de sa ville de revoir sa politique à l'encontre des filles voilées intéressées par une carrière dans les services de sécurité.
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