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Un musulman canadien offre ses chaussures à un passager qui était pieds nus

La scène, guère habituelle en ces temps rongés par l’individualisme forcené, a étonné, avant de l’émouvoir profondément, un chauffeur de bus canadien dont la journée de repos a été illuminée par l’acte rare de générosité qui s’est déroulé sous ses yeux.

Surjit Singh Virk est encore sous le choc d’un magnifique élan d’empathie qui lui a littéralement fait « fondre son cœur » selon ses propres termes, ne tarissant pas d’éloges à l’égard du passager musulman monté à bord du même bus que lui et qui, à la vue des pieds nus d'un passager, n’a pas hésité à enlever ses chaussures et ses chaussettes pour les lui offrir.

Tout aussi interloqué que le fut Surjit Singh Virk, le passager, dont les pieds n’avaient pour seule protection qu’un simple filet à cheveux en plastique, fut à son tour submergé par l’émotion quand son bienfaiteur musulman, au moment de descendre du bus, l’a convaincu d’accepter son geste, assurant qu’il habitait tout près et qu’il pouvait fort bien parcourir pieds nus le peu de chemin qui lui restait pour regagner son domicile.

"Il a juste pris ses chaussures et ses chaussettes et a dit 'Vous pouvez prendre ceux-ci, ne vous inquiétez pas pour moi – je vis à proximité et je peux marcher'. Mon collègue, le chauffeur de bus, a été surpris tout comme moi, et ensuite s’est exclamé 'Quel gars sympa ! Est-ce que cela s’est vraiment produit ?!', a décrit Surjit Singh Virk. "Les gens, d’habitude, ne se soucient pas des autres et ne se regardent même pas dans les bus. Quand on pense que certains passagers ont refusé de s’asseoir à côté de cet homme en raison de sa barbe et de son style vestimentaire !", a-t-il ajouté en déplorant vivement la triste réalité de l'ostracisme ordinaire.

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Cette scène, presque surréaliste dans une société où l’indifférence et le rejet de l’altérité priment sur les sentiments les plus nobles et désintéressés, s’est passée samedi dernier, à Surrey, dans la Colombie-Britannique, tandis que son principal protagoniste, un musulman très pieux de 27 ans, dont chacun s’accorde à louer l’exemplarité, notamment sur les réseaux sociaux inondés par des messages plus élogieux et enthousiastes les uns que les autres, reste fidèle à ses principes, préférant l’ombre à la lumière.

"La foi islamique prône les actes de bienfaisance et invite à garder l’anonymat. Je me sentais tellement mal pour cet homme, je sortais de la mosquée où je m’étais recueilli et je n’étais pas très loin de chez moi", a déclaré humblement celui qui a fait mentir de la plus belle manière qui soit tous les Cassandre qui, dans toutes les langues et sous toutes les latitudes, crient aux Barbe Bleue à la vue du moindre barbu…

 

 
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