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L’extrême droite australienne humilie les femmes voilées dans une campagne abjecte sur Facebook

Leurs bannières sont rageuses, leurs slogans claquent comme des cris de guerre et leurs visages sont défigurés par la haine, les nervis de l’extrême droite australienne ressemblent trait pour trait à leurs homologues britanniques dont ils sont fiers de reproduire les campagnes islamophobes dévastatrices, multipliant les actions « coup de poing » dans la rue, sur le Net, et aux abords des mosquées, ou quand l’élève de l’ADL redouble de fureur pour dépasser le maître de l’EDL.

Ensemencée sur le sol de la lointaine Australie, la funeste Ligue de Défense Australienne (ADL), filiale de la non moins sinistre Ligue de Défense Anglaise (EDL), a poussé comme de la mauvaise herbe depuis son éclosion en 2009 dans le paysage du Bush, ses rangs grossissant au fur et à mesure que ses hauts faits d’armes ont attisé le sentiment anti-musulman comme jamais auparavant. Dernière menace en date qui, fort heureusement, en est restée au stade de la simple revendication, l’ADL avait annoncé sa ferme intention de faire exploser une école islamique de son choix, mettant la police sur les dents et pétrifiant la communauté musulmane.

Jamais à court d’idées pour parachever leur lugubre dessein, les esprits maléfiques de l’ADL, connus pour s’affranchir crânement des limites fixées par la loi, ont décidé de franchir un nouveau palier dans la diabolisation abjecte en photographiant à leur insu des femmes voilées dans l’espace public, pour publier ensuite ces prises de vue sur les réseaux sociaux, accompagnées de messages éminemment racistes, injurieux, et calomnieux, qui poussent au crime.

"Je ne voulais pas y croire quand des amis m'ont dit que ma photo était diffusée sur la page Facebook de l’ADL. Quand j'ai vu la photo, j'ai été très choquée", a déclaré une mère de trois enfants photographiée dans le train, qui n’a pas supporté la terrible humiliation d’être livrée à la vindicte sur les réseaux sociaux, après avoir lu avec effroi l’avalanche de commentaires orduriers postés par des internautes qui s’en sont donné à cœur joie. Traumatisée par ce véritable viol psychologique, désormais incapable de se rendre à son travail, cette mère de famille craint aujourd’hui pour sa sécurité et s’est tournée vers l’Association des femmes musulmanes pour l’aider à trouver des réponses aux questions qui la tourmentent. 

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"Pourquoi attaquent-ils les femmes? Pourquoi prennent-ils des photos sans leur consentement?", interroge-t-elle bouleversée, tandis que le Grand Mufti d’Australie, Ibrahim Abou Mohamed, outré par de telles méthodes, n’a pas eu de mots assez forts pour condamner des actes hautement répréhensibles : "L'ADL veut faire exploser la société australienne, et sa soi-disant défense de l’Australie ne poursuit qu’un seul but : déclencher un incendie qui embrasera tout le pays", s'est indigné ce dernier dans un récent sermon.

Droit dans ses rangers qui ont la résonance des bruits de bottes exhumés d’un passé mortifère, où proliféraient des hordes de chemises brunes, Ralph Cerminara, l’un des leaders de l’ADL, persiste et signe sur Facebook sur un ton toujours aussi hargneux et belliqueux : "Je plaide pour la fin de l’islam dans notre pays et partout dans le monde, si les musulmans doivent mourir, alors il en sera ainsi".

Mais que fait donc la police ? Plus que jamais en état d’alerte, les forces de l’ordre et l’organisation du renseignement de sécurité australiens travaillent en synergie pour enrayer cette montée de haine, et ont lancé une grande enquête afin de débusquer tous les activistes néo-fascistes entrés en guerre contre l'islam, les éminences grises retranchées derrière leur clavier comme les brutes épaisses qui accomplissent la sale besogne sur le terrain.

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