La patrie des droits de l’Homme aura-t-elle des raisons de s’enorgueillir de la défense de ses valeurs sous l’ère Hollande, et ce, quels que soient les latitudes, les inavouables liaisons dangereuses, et le standing des riads enchanteurs, à l’ombre desquels des pactes éternels se scellent sur l’autel de l’injustice et de la misère humaine et sociale ?
Tout juste installé dans son insigne fauteuil présidentiel, François Hollande, interpellé sur de graves accusations de torture portées contre la police et les services secrets marocains, sera contraint d’ouvrir les yeux sur ce royaume pour qui la France d’en haut a toujours eu les yeux de Chimène.
L’opacité des œillères du nouveau capitaine du paquebot France se vérifiera à l’aune de sa promptitude à répondre au SOS lancé par Adil Lamtaoui, un franco-marocain de 31 ans, qui croupit en prison au Maroc depuis 2008, alors qu’il ne cesse de clamer son innocence.
Sur les ondes d’Europe 1, le jeune homme, lourdement condamné à dix ans de réclusion, a dénoncé les sévices qui lui ont été infligés afin de lui extorquer des aveux, affirmant avoir été sauvagement « électrocuté » et « frappé »
Si le recours à la torture au Maroc, sous le règne d’un monarque accapareur des richesses nationales, est attestée par de nombreux témoignages, tous à l’unisson, la condamnation internationale n’est, elle, pas au diapason, et tend à briller par son silence et son inertie.
Sans préjuger de la capacité à s’indigner de François Hollande, on peut légitimement s’interroger sur celle de ses collaboratrices, que ce soit Yamina Benguigui, ou pire encore, la porte-parole Najat Vallaud-Belkacem, dont la double nationalité et l’étroite proximité avec Mohammed VI, laissent dubitatif, et c’est peu dire…
Témoignage audio d’Adil Lamtaoui
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