in

Ramadan un mois de piété, d’humanisme et de solidarité agissante (2/2)

Ramadan, un voyage spirituel

Le Ramadan n’est pas seulement une question d’abstinence alimentaire – du lever au coucher du soleil – mais plutôt un voyage spirituel où le musulman cherche à se rapprocher de l’excellence en purifiant son âme et en se débarrassant de ses mauvais penchants. [i]

Ce mois est aussi le mois de la générosité et du partage ; si l’Islam rappelle les bienfaits de la générosité envers son prochain en général, le mois de Ramadan est l’occasion de se dépasser. Le musulman pieux s’efforcera d’accomplir un maximum de prières facultatives, d’invocations, et de faire des dons autant que possible. Durant ce mois, la relation avec Dieu est telle qu’il ressent très peu la faim, la soif ou la fatigue ; et son cœur est calme et en paix. [ii]

Le Ramadan est une véritable source spirituelle qui nourrit l’âme, renforce la foi et la piété. Ce mois décuple les récompenses divines de la pratique religieuse, rapproche les musulmans et ravive la foi. Un Ramadan sans prière ni lecture du Saint Coran n’a aucune valeur en soi : le jeûne est certes une condition, mais la pratique religieuse est indissociable du Ramadan.

Le partage, la générosité et l’amour du prochain sont les valeurs intrinsèques du musulman, et ce mois béni est pour lui l’occasion de les mettre en avant en invitant les nécessiteux à rompre le jeûne chez lui, ou à donner de son temps à des actions caritatives et engagements avec générosité. [iii]

Ainsi, les musulmans ont le devoir de prier, de réfléchir sur la place de la foi dans leur vie et sur la manière de développer leurs qualités humaines, telles que la patience, la douceur, la compassion et l’humilité. Enfin, ils pratiquent l’aumône zakât al-fitr, qui consiste à payer un impôt obligatoire à la mosquée ou à un particulier dans le besoin, juste avant la fin du Ramadan.

A la tombée de la nuit, les fidèles se réunissent en famille et entre amis pour manger un repas de fête. Le premier jour du mois suivant est célébrée l’Aïd al-Fitr, la fête de la rupture du jeûne.[iv]

Le mois de Ramadan est une occasion unique dans l’année de se rapprocher de Dieu le Tout-Puissant. Les choses que l’on peut faire pendant ce mois, le dévouement dont on fait preuve, sont incomparables avec le reste de l’année.

Cela se voit au nombre de personnes qui fréquentent les mosquées au cours de ce mois : la fréquentation double. Et là aussi, c’est une ambiance unique où les membres de la communauté se retrouvent plus souvent pour les cinq prières et prennent le temps d’échanger après la prière du soir.

La Nuit du Destin est d’une importance primordiale pour le jeûneur vertueux, Nadda Osman écrit à ce propos : [v]

‘’ Selon les croyances islamiques, les premiers versets du Coran ont été révélés au prophète Mohammed par l’intermédiaire de l’ange Gabriel à Laylat al-Qadr.

Après cette nuit, le prophète aurait continué à recevoir des versets du Coran pendant 23 ans. D’un point de vue islamique, la première parole de Dieu au prophète était un ordre : « Lis ».

Les musulmans croient que le Coran est la parole directe de Dieu, qui a ensuite été transcrite par les compagnons et les disciples du prophète Mohammed. Le Coran est considéré comme des instructions divines pour l’humanité et les valeurs morales, sociales et spirituelles. 

Cette nuit revêt également une importance significative car les musulmans croient que le prophète Mohammed a dit qu’à Laylat al-Qadr, il y a plus d’anges qui viennent sur terre que celle-ci ne contient de roches. 

Certains croient que Laylat al-Qadr porte en elle le calme et la paix, à la suite de concepts tels que la lumière et les bénédictions qui sont associés aux anges qui descendent sur terre.

Par les supplications et la prière, les musulmans pourraient changer leur destin, ce qui signifie que beaucoup passeront leurs soirées en supplication.’’

Le jeûne vise à rapprocher les fidèles de Dieu par le sacrifice, le souvenir et une spiritualité plus intense. C’est aussi un mois de gratitude durant lequel les fidèles se souviennent des souffrances des plus démunis. L’Islam exige également que les fidèles s’éloignent des plaisirs matériels et se concentrent sur leurs pensées et leurs actions. Le jeûne est considéré comme une purification physique et spirituelle. [vi] Les musulmans font souvent des dons à des organisations caritatives pendant le Ramadan. Beaucoup passent plus de temps à la mosquée ou utilisent leur temps libre pour réciter le Saint Coran.

Le jeûne permet de développer l’endurance, la force de volonté, l’autodiscipline et l’introspection, qualités indispensables à la soumission à Dieu. En même temps, cela exerce l’âme à craindre Dieu et à grandir dans la piété. Il s’agit de se priver pour favoriser la spiritualité et la réflexion. L’idée n’est pas d’arrêter de manger comme un rituel en soi, c’est aussi une forme de contrôle et d’ascétisme.

Rappelons que la piété est une dévotion, un attachement respectueux et fervent à Dieu et à la religion, en l’occurrence l’Islam. Cela implique l’adhésion et le respect de tous les principes et préceptes prônés par l’Islam, ainsi que de ce qui relève des obligations et de ce qui n’y relève pas. Il s’agit notamment des prières, des invocations, du jeûne, de la charité, de l’aumône, de la lecture du Saint Coran, de la retraite spirituelle, etc.

Il est recommandé d’éviter tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu, notamment l’hypocrisie, la tricherie, le vol, le mensonge, la violence, l’adultère, le meurtre, la méchanceté, la corruption… bref, tous les vices et tout ce qui peut souiller notre esprit. Cependant, tout être humain est susceptible de commettre des péchés ; il s’agit ici de faire des efforts pour se rapprocher de Dieu en multipliant les actes de foi et de piété. [vii]

Sourate 2, verset 177 peut nous guider dans ce processus et surtout en ce mois sacré du Ramadan.

‘’La justice n’est pas que vous tourniez votre visage vers l’orient ou vers l’occident, mais la [vraie] justice est [en] celui qui croit en Allah, au Jour dernier, aux anges, au Livre et aux prophètes et qui donne des richesses, malgré d’amour pour elle, envers les parents, les orphelins, les nécessiteux, les voyageurs, ceux qui demandent [de l’aide], et pour la libération des esclaves ; [et qui] accomplit la prière et donne la zakât ; [ceux qui] remplissent leur promesse quand ils promettent ; et [ceux qui] sont patients dans la pauvreté, dans les difficultés et pendant les combats. Ce sont ceux-là qui ont été vrais, et ce sont ceux-là qui sont les justes.

Soulignons également que le mois de Ramadan est d’une part, socialement bénéfique en amenant davantage la communauté à l’organisation, à la communion, au sens des responsabilités, à la solidarité, à l’égalité, à la justice, à l’amour, etc. amélioration de la santé, notamment en favorisant l’élimination des toxines et des excès de graisses, en nettoyant les organes digestifs, etc. C’est une école qui nous apprend à dépasser nos aspirations, nos désirs, nos instincts, nos égoïsmes… afin de rechercher la proximité de Dieu qui nous apporte sagesse, paix du cœur, lumière de l’esprit, etc.

Le jeûne permet de développer l’endurance, la force de volonté, l’autodiscipline et l’introspection, qualités indispensables à la soumission à Dieu. En même temps, cela exerce l’âme à craindre Dieu et à grandir dans la piété.

Quatrième des cinq piliers de l’Islam, il est obligatoire et correspond pour les croyants à une période de rupture, de dépouillement, de partage : chacun doit s’abstenir de boire, de manger, de fumer et d’avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. À ce propos, Allah le Tout-Puissant dit :

‘’Croyants ! Le jeûne vous est enjoint, comme il a été enjoint à ceux qui vous ont précédé, de devenir craignant Dieu.’’ (2 : 183)

يٰٓـاَيُّهَا الَّذِيۡنَ اٰمَنُوۡا كُتِبَ عَلَيۡکُمُ الصِّيَامُ کَمَا كُتِبَ عَلَى ال َّذِيۡنَ مِنۡ قَبۡلِکُمۡ لَعَلَّكُمۡ تَتَّقُوۡنَۙ‏

Seuls les malades, les femmes enceintes ou les voyageurs peuvent l’éviter, mais ils devront « compenser » par d’autres jours d’abstinence dans l’année ou par l’aumône.

‘’Le jeûne dure un nombre déterminé de jours, et si l’un de vous est malade ou si l’un de vous est en voyage, vous jeûnerez le même nombre de jours plus tard. Pour ceux qui sont capables de jeûner (mais ne jeûnent toujours pas), il existe une rédemption : nourrir un homme dans le besoin pour chaque jour manqué. Celui qui fait volontairement plus de bien qu’il n’en faut, y trouvera mieux pour lui ; et il est préférable pour vous que vous jeûniez, si seulement vous le savez.’’ (2 : 184)

اَيَّامًا مَّعۡدُوۡدٰتٍؕ فَمَنۡ كَانَ مِنۡكُمۡ مَّرِيۡضًا اَوۡ عَلٰى سَفَرٍ فَ عِدَّةٌ مِّنۡ اَيَّامٍ اُخَرَؕ وَعَلَى الَّذِيۡنَ يُطِيۡقُوۡنَهٗ فِدۡيَةٌ طَعَا مُ مِسۡكِيۡنٍؕ فَمَنۡ تَطَوَّعَ خَيۡرًا فَهُوَ ٗ  وَاَنۡ تَصُوۡمُوۡا خَيۡرٌ لّـکُمۡ اِنۡ كُنۡتُمۡ تَعۡلَمُوۡنَ‏ خَيۡرٌ لَّه

Le pratiquant peut choisir librement une autre période de l’année, à condition que le jeûne soit effectué selon les règles et dans la continuité. L’arrêt délibéré du jeûne, l’absence de jours ou la violation d’une des règles entraîneront deux mois de jeûne supplémentaires pour chaque jour manqué. Ce jeûne d’expiation peut remplacer un don monétaire ou alimentaire pour ceux qui en ont besoin. C’est également le cas de ceux qui en sont exemptés, comme les malades chroniques ou les femmes enceintes, qui ne peuvent jeûner sans mettre leur vie en danger. [viii]

Prendre soin et partager

Hormis la prière, des règles strictes sur le contrôle des besoins et des plaisirs corporels rythment le quotidien du croyant. Le croyant doit s’abstenir de boisson, de nourriture, de sexe et de désir depuis l’aube jusqu’au coucher du soleil. A ce moment-là, il rompt le jeûne avec un repas équilibré et maigre et prendra un deuxième repas juste avant le lever du jour : le suhûr. Le Ramadan, bien qu’obligatoire, est flexible. Cela montre une attitude compréhensive envers le praticien individuel.

Cet acte de générosité envers les nécessiteux ne s’enferme pas dans le registre de la punition, mais dans une conscience d’une vie en communauté. Véritable fête, le Ramadan, qui prône la privation individuelle, est aussi une forme de solidarité et de partage alimentaire qui dépasse les frontières familiales et religieuses. L’acte de foi individuel va de pair avec le désir de justice sociale collective. [ix]

Trois périodes de dix jours ponctuent le mois et l’intention des prières du croyant. La première est consacrée à solliciter la bénédiction de Dieu. La seconde est tournée vers la repentance et le pardon. Durant la troisième, on cherche à se protéger des feux de l’enfer. Le Ramadan culmine lors d’une des nuits impaires de la dernière période : c’est la « Nuit du Destin » (Laylat-al-Qadr), une nuit qui « équivaut à mille mois » selon le Saint Coran :

‘’(97 : 1) Voici, Nous avons révélé ceci (le Coran) lors de la Nuit du Pouvoir.

(97 : 2) Et que sais-tu de ce qu’est la Nuit du Pouvoir ?

(97 : 3) La Nuit du Pouvoir vaut mieux que mille mois.

(97 : 4) Les anges avec l’Esprit y descendent avec la permission de leur Seigneur avec toutes sortes de décrets.

(97 : 5) Toute paix est cette nuit-là jusqu’au lever de l’aube. “

بِّسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ إِنَّا أَنزَلْنَاهُ فِي لَيْلَةِ الْقَدْرِ 1

وَمَا أَدْرَاكَ مَا لَيْلَةُ الْقَدْرِ 2

لَيْلَةُ الْقَدْرِ خَيْرٌ مِّنْ أَلْفِ شَهْرٍ 3

تَنَزَّلُ الْمَلَائِكَةُ وَالرُّوحُ فِيهَا بِإِذْنِ رَبِّهِم مِّن كُلِّ أَمْرٍ 4

سَلَامٌ هِيَ حَتَّى مَطْلَعِ الْفَجْرِ 5

C’est un texte inestimable car il est étroitement lié au Coran. Il y a au moins cinq mérites de Laylat al-Qadr :

1 – Le Coran a été révélé la nuit du Destin : « Voici, Nous avons révélé ceci (le Coran) la Nuit du Destin. » (Coran 97 : 1).

2 – C’est mieux que mille mois ou 83 ans et 4 mois : « La Nuit du Destin vaut mieux que mille mois. » (Coran 97 : 3).

3 – Dieu efface tous les péchés antérieurs :

Le Messager d’Allah  a dit :

‘’Quiconque se tient debout (dans la prière nocturne volontaire du) Ramadan par foi et dans l’espoir d’une récompense, ses péchés antérieurs seront pardonnés. Et quiconque passe la nuit de Lailat Al-Qadr en prière par foi et dans l’espoir d’une récompense, ses péchés antérieurs seront pardonnés.’’

قَالَ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ مَنْ قَامَ رَمَضَانَ إِي مَانًا وَاحْتِسَابًا غُفِرَ لَهُ مَا تَقَدَّمَ مِنْ ذَنْبِهِ وَمَنْ قَامَ لَيْلَةَ الْقَدْرِ إِيمَانًا وَاحْتِسَابًا غُفِرَ لَهُ مَا تَقَدَّمَ مِنْ ذَنْبِهِ

4 – Dieu répond à toutes les invocations cette nuit-là.

5 – Dieu libère du feu de l’enfer cette nuit-là autant de personnes qu’Il en a libéré depuis le début du Ramadan.

Le Ramadan commémore le moment exact où le Coran a été révélé au prophète Mohammad . Probablement survenue n’importe quelle nuit de la dernière décennie, la « Nuit du Destin » et le grand bénéfice qu’elle offre seraient révélés au croyant qui l’a recherché avec diligence par la prière et l’observance du jeûne, tout comme le Coran l’a révélé au Prophète.

Pour Akram Belcaid, le mois de Ramadan est le mois du Coran : [x]

‘’… le ramadan est aussi important sur le plan religieux parce que, au-delà du jeûne, il est le mois durant lequel a débuté la révélation coranique. En effet, c’est durant la « nuit du Destin » ou « nuit de la Destinée », laylat al-qadr, que le Coran a commencé à être transmis au Prophète. Il est communément admis, selon la tradition, que cette nuit « meilleure que mille mois » et où « descendent [sur terre] les anges ainsi que l’Esprit » (XCVII : al-Qadr, 1-2) se situe dans les nuits impaires des dix derniers jours de ramadan. Traditionnellement, la « nuit du vingt-septième » [jour] revêt beaucoup d’importance. Elle est l’occasion de soirées spéciales, de réunions de dévotion et d’invocations dans les mosquées ou dans d’autres lieux. C’est le moment à partir duquel on peut verser l’aumône propre au ramadan, zakat al-Fitr, qui tient son nom du fait qu’elle se fait lors de ou plus exactement avant l’Aïd el-fitr (ᶜId al-Fitr, « fête de la Rupture [du jeûne]) laquelle équivalait à près de 5 euros par personne en France en 2015. Dans de nombreux pays, c’est l’aboutissement des concours de récitation du Coran, tandis qu’il est de tradition de pratiquer la circoncision des garçons. Enfin, ce vingt-septième jour est souvent celui où les jeunes enfants « s’essaient » au jeûne pour la première fois.’’

Ramadan, mois de prière et lecture du Coran

L’essence du jeûne

Le jeûne est lié à la nature de l’être humain telle qu’elle est enseignée dans le Coran. L’être humain, dans le Coran, est constitué d’une entité d’essence matérielle et d’une entité d’essence spirituelle. Telle une statue, faite de matière et de forme, l’être humain est la conjonction des cellules de son corps et des valeurs de son âme. [xi]

Comme les animaux, le projet de l’entité génétique est de satisfaire ses besoins pour continuer à fonctionner. Dans ses réflexes, il penche inexorablement vers les conditions qui maintiennent sa survie, son bien-être et son confort. Constitué de cellules matérielles, le corps se nourrit d’autres cellules matérielles. Elle se localise dans l’espace et le temps, où elle se déplace et vieillit.

C’est différent pour l’âme. La quête de conscience est le projet essentiel de l’âme. De par sa nature, elle est porteuse de valeurs et se nourrit d’éthique. Dans son « association » avec l’entité corporelle, l’âme humaine est comparable à un cavalier sur sa monture. Le cavalier n’est pas la monture. Mais qu’est-ce qu’un cavalier sans monture ? En effet, nos cinq sens sont continuellement sollicités par les besoins naturels de l’entité génétique. Cette demande est pressante et continue. Elle est capable de remplir une existence humaine du risque d’endormir l’âme, de la détourner de son projet.

La foi islamique institue cinq moments de répit quotidiens appelés la salât, la prière musulmane. C’est un exercice spirituel avec un rituel codé, dont le but est de rappeler à l’âme son projet spirituel. Le jeûne du mois de Ramadan est un exercice qui s’inscrit dans cette perspective.

Le Prophète Mohammad  a dit :

“Quiconque jeûne pendant le mois de Ramadan avec une foi sincère et dans l’espoir d’obtenir les récompenses d’Allah, alors tous ses péchés passés seront pardonnés.”

‏ مَنْ صَامَ رَمَضَانَ إِيمَانًا وَاحْتِسَابًا غُفِرَ لَهُ مَا تَقَدَّمَ مِنْ ذَنْبِهِ ‏‏‏.‏

Signification spirituelle

Le Ramadan n’est pas seulement une abstinence alimentaire – du lever au coucher du soleil – mais plutôt un voyage spirituel où le musulman cherche à se rapprocher de l’excellence en purifiant son âme de ses mauvais penchants. Ce mois est aussi le mois de la générosité et du partage ; si l’Islam rappelle les bienfaits de la générosité envers son prochain en général, le mois de Ramadan est l’occasion de se dépasser.

Pour Hatim I. Belfkih, le Ramadan a une essence spirituelle importante : [xii]

Le vrai sens du jeûne est de freiner ses pulsions négatives, d’amener son ego à rompre avec ses habitudes, d’atténuer l’ardeur de ses désirs pour le préparer à ce qui lui apportera bonheur et félicité, de lui faire accepter ce qui l’aidera à purifier son cœur

En effet, derrière le jeûne se cache toute la logique du rapprochement avec Dieu. Il existe une réalité qui n’est un secret pour personne mais qui tend à être cachée par l’habitude. Cette réalité réside dans la présence d’un lien direct entre l’état du corps et la vie du cœur. Le premier le ramène à son origine matérielle, le fait descendre sur terre, l’autre le renvoie à sa source spirituelle, l’élève par le souffle Primordial.

La Sagesse Infinie de Dieu a voulu que l’Homme soit la conjugaison de l’esprit et de la matière. L’un ne peut être séparé de l’un ou de l’autre. Mais la recherche d’un équilibre entre les deux n’est pas aisée, car il n’y a pas de symétrie dans la gestion de ces deux entités. En effet, nous vivons dans l’univers sensoriel, il nous est imposé, nous ne pouvons y échapper. “

Le Ramadan est une véritable source spirituelle qui nourrit l’âme, accentue la foi et la piété. Ce mois décuple les récompenses divines liées à la pratique religieuse, il rapproche les musulmans et ravive la foi imân. [xiii]  Un Ramadan sans prière ni lecture du Coran n’a aucune valeur en soi : le jeûne est certes une condition, mais la pratique religieuse est indissociable du Ramadan. Le partage, la générosité, l’amour du prochain sont les valeurs intrinsèques du musulman, et ce mois béni est pour lui l’occasion de les mettre en valeur en invitant les pauvres chez lui pour rompre le jeûne, ou donner de son temps pour des œuvres caritatives. [xiv]

Publicité
Publicité
Publicité

Le jeûne est lié à la nature de l’être humain telle qu’elle est enseignée dans le Coran. L’être humain, dans le Coran, est constitué d’une entité d’essence matérielle et d’une entité d’essence spirituelle. L’être humain est la conjonction des cellules de son corps et des valeurs de son âme. [xv]

En s’abstenant de nourriture, de boisson et de volupté du lever au coucher du soleil, le jeûneur musulman contrecarre les inclinations naturelles de son corps. En freinant les discours et les initiatives superflues, il discipline son esprit. Il réaffirme sa volonté de taqwâ, [xvi] car il voit poindre ses pulsions et se dispose à les appréhender pour bien les canaliser.

Certains besoins physiques étant sublimés, contenus et reportés dans le temps, le jeûneur échappe à leur emprise et devient mieux disponible à l’expérience spirituelle. Durant ce mois sacré, le musulman intensifie ses exercices spirituels et la méditation, la récollection, la charité sont ses priorités.

Le système islamique instaure cinq moments de répit quotidiens appelés salât, la prière musulmane. C’est un exercice spirituel avec un rituel codé, dont le but est de rappeler à l’âme son projet spirituel. Le jeûne du mois de Ramadan est un exercice qui s’inscrit dans cette perspective.

Formation spirituelle intensive

En s’abstenant de nourriture, de boisson et de volupté du lever au coucher du soleil, le jeûneur musulman contrecarre les inclinations naturelles de son corps. En limitant les discours et les initiatives superflues, il s’entraîne à discipliner son esprit. Il réaffirme sa volonté, car il voit poindre ses pulsions et se dispose à les appréhender pour les canaliser.

Certains besoins physiques étant sublimés, contenus et reportés dans le temps, le jeûneur échappe à leur emprise et devient mieux disponible à l’expérience spirituelle. Durant ce mois sacré, le musulman intensifie ses exercices spirituels. La prière, la méditation, la récollection, la charité sont ses priorités.

L’heure du repas, l’iftâr, sonne une victoire dont la saveur est profondément intime. Ni régime ni vacarme nocturne, le jeûne du Ramadan n’est pas une mortification du corps. Il s’agit d’un mois d’entraînement intensif, où l’entité génétique est affaiblie, coupée de ses sources d’énergie, et l’entité spirituelle est revigorée, nourrie par des actes de piété.

C’est pourquoi la symbolique coranique cite ar-Rayyân, une des portes du Paradis spécialement réservée aux jeûneurs. Sahl ibn Sa’d rapporte : Le Prophète  a dit :

‘’En vérité, il y a une porte au Paradis appelée al-Rayyan, par laquelle seuls ceux qui ont jeûné entreront le Jour de la Résurrection. Personne d’autre n’y entrera avec eux. On dira : Où sont ceux qui ont jeûné pour entrer ? Lorsque le dernier d’entre eux entrera, la porte sera fermée et personne d’autre n’y passera.’’

إِنَّ فِي الْجَنَّةِ بَابًا يُقَالُ لَهُ الرَّيَّانُ يَدْخُلُ مِنْهُ الصَّائِمُونَ يَ وَيْرُهُمْ يُقَالُ أَيْنَ الصَّائِمُون َ فَيَقُومُونَ لَا يَدْخُلُ مِنْهُ أَحَدٌ غَيْرُهُمْ فَإِذَا دَخَلُوا أُغْلِقَ فَلَمْ يَدْخُلْ مِنْهُ أَحَدٌ

Ramadan, mois du Coran

Le Ramadan est une question de partage

Pratiquer le jeûne tous les jours pendant le Ramadan vous met dans la peau de ceux qui n’ont rien à manger. C’est une sorte de leçon pour soi. On peut ainsi comprendre quand on a vécu une épreuve. En même temps, c’est une manière d’éduquer nos enfants sur le respect de l’alimentation. Le Ramadan est aussi le mois du partage, de la convivialité et du pardon.

Abou Houraira a rapporté que le Messager d’Allah  a dit :

‘’Quiconque soulage les difficultés d’un croyant dans ce monde, Allah soulagera ses difficultés le Jour de la Résurrection. Celui qui aide quelqu’un en difficulté, Allah lui facilitera la tâche dans ce monde et dans l’au-delà. Celui qui cache les fautes d’un musulman, Allah cachera ses fautes dans ce monde et dans l’au-delà. Allah aide le serviteur tant qu’il aide son frère. Celui qui parcourt un chemin à la recherche de la connaissance, Allah lui facilitera le chemin vers le Paradis. Les gens ne se rassemblent pas dans les maisons d’Allah pour réciter le livre d’Allah et l’étudier ensemble, sans que la tranquillité ne descende sur eux, que la miséricorde les couvre, que les anges les entourent et qu’Allah les mentionne à ceux qui sont près de lui. Celui qui est lent aux bonnes actions ne sera pas précipité par sa lignée.’’

مَنْ نَفَّسَ عَنْ مُؤْمِنٍ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ الدُّنْيَا نَفَّسَ اللَّهُ عَنْه ُ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ يَوْمِ الْقِيَامَةِ وَمَنْ يَسَّرَ عَلَى مُعْسِرٍ يَسَّرَ اللهُ عَلَيْهِ فِي الدُّنْيَا وَالآخِرَةِ وَمَنْ سَتَرَ مُسْلِمًا سَتَرَهُ اللَّهُ فِي الدُّنْيَا وَالآخِرَةِ وَاللَّهُ فِي عَوْنِ الْعَبْدِ مَا كَانَ الْعَبْدُ فِي عَوْنِ أَخِيهِ وَمَنْ سَلَكَ طَرِيقًا يَلْتَمِسُ فِيهِ عِلْمًا سَهَّلَ اللَّهُ لَهُ بِهِ طَرِيقًا إِلَى الْجَنَّةِ وَمَا اجْتَمَعَ قَوْمٌ فِي بَيْتٍ مِنْ بُيُوتِ اللَّهِ يَتْلُونَ كِتَابَ اللَّهِ وَيَتَدَارسُونَهُ بَيْنَهُمْ إِلا َّ نَزَلَتْ عَلَيْهِمُ السَّكِينَةُ وَغَشِيَتْهُمُ الرَّحْمَةُ وَحَفَّتْهُمُ الْملاَئِكَةُ وَذَكَرَهُمُ اللَّهُ فِيمَنْ عِنْدَهُ وَمَنْ بَطَّأَ بِهِ عَمَلٹهُ َ يُسْرِعْ بِهِ نَسَبُهُ

Le Ramadan est une période joyeuse pour la plupart d’entre nous mais malheureusement pas pour tout le monde. Des familles entières, sous le joug de la faim, de la soif et de la maladie, attendent un coup de main qui leur permettrait de profiter pleinement de ce mois sacré.

Le Ramadan n’est pas seulement une privation ; c’est aussi une question de goût. Durant le mois de Ramadan, la journée est consacrée à l’ascétisme avec une interdiction stricte de manger ou de se livrer à des pratiques addictives ou susceptibles de procurer du plaisir. Les nuits sont un moment de convivialité et de partage entre proches, où une grande attention est portée à la pureté de la nourriture qui constitue l’iftâr et le suhûr, les deux repas nocturnes.

La générosité envers les autres ne s’arrête pas au cercle familial et amical. De grandes fêtes publiques gratuites appelées mawâ’id ar-rahmân sont organisées par des organisations non gouvernementales dans les pays musulmans pour nourrir les pauvres et les orphelins.

Rapporté par Abou Moussa Al-Ashari, le Prophète ﷺ a dit :

‘’Donnez de la nourriture à celui qui a faim, rendez visite aux malades et libérez celui qui est en captivité (en payant sa rançon).’’

أَطْعِمُوا الْجَائِعَ، وَعُودُوا الْمَرِيضَ، وَفُكُّوا الْعَانِي‏‏.‏ قَالَ سُفْيَانُ وَالْعَانِي الأَسِيرُ‏.‏

Ramadan, mois du partage

Sociologiquement parlant, le jeûne est une expression de solidarité avec les pauvres. Elle se manifeste à travers les notions de charité, de bon voisinage et d’hospitalité. En plus d’aider à purifier le corps et l’âme grâce au processus d’auto-purification, s’attaquer à ces domaines d’importance sociale ne peut qu’aider les gens à se débarrasser de toutes ces choses qui ne sont pas socialement souhaitables.

La charité est fortement encouragée pendant le mois de jeûne. Cela inclut aider les pauvres en faisant l’aumône. On estime que si une personne donne ne serait-ce qu’une petite somme au cours de ce mois, elle recevra 70 fois plus de bénédictions en retour.

Auto-réforme et auto-discipline

Il s’agit d’un processus complexe d’auto-réforme et de retenue qui implique un large éventail de responsabilités de la part de ceux qui observent le jeûne. Cela aide également à renforcer les pouvoirs de maîtrise de soi, à s’abstenir des impulsions humaines naturelles en exerçant une capacité de retenue, ce qui conduit à l’auto-amélioration. Sur le plan spirituel, cela aide à atteindre la proximité de Dieu. Il s’agit d’une forme d’auto-formation dans l’espoir que ces qualités se prolongeront au-delà de ce mois et resteront avec les fidèles tout au long de l’année. [xvii]

Rachid déclare dans Le Monde que le Ramadan est une quête spirituelle de grande importance : [xviii]

‘’ Le ramadan ne se résume pas à l’abstinence alimentaire – du lever au coucher du soleil – mais plus à un cheminement spirituel où le musulman recherche à se rapprocher de l’excellence en purifiant son âme et ses mauvais penchants. Ce mois est aussi le mois de la générosité et du partage ; si l’islam rappelle les bienfaits de la générosité envers son prochain de manière générale, le mois de ramadan est l’occasion de se surpasser. Pour ma part, j’essaie d’accomplir un maximum de prières facultatives, d’invocations, de faire des dons autant que je peux. Durant ce mois, la relation avec Dieu est telle que je ne ressens que très peu la faim, la soif ou la fatigue ; j’ai le cœur tranquille et apaisé.’’

Psychologiquement, on croit que ce processus d’un mois est le meilleur instrument pour façonner le comportement de ses pratiquants afin qu’ils deviennent des êtres humains idéaux. Cela implique essentiellement qu’une personne observant le jeûne non seulement s’abstiendra de manger et de boire, mais se mettra dans un état d’esprit sublime afin de développer des sentiments positifs. Par conséquent, le jeûne renforce le contrôle des impulsions et aide à développer un bon comportement. Cette purification de l’âme et du corps harmonise les sphères intérieure et extérieure d’un individu. Une véritable observance conduit à un sentiment de paix intérieure et de tranquillité, si nécessaire pendant la période de confinement. [xix]

De plus, il faut s’abstenir d’écouter, de parler, d’entendre ou de penser négativement aux autres. Si l’on applique une telle retenue et suit ce processus d’auto-purification pendant une période d’un mois, on s’attend à ce que son impact dure au moins les 11 mois restants, lorsque ce processus se répète à nouveau. Malheureusement, nous considérons qu’il s’agit uniquement d’un jeûne physique et ne nous efforçons pas d’atteindre ce que l’on attend de ce grand et important mois. [xx]

Conclusion

Différents types de jeûne (siyâm) sont présents en Islam. Les jeûnes à caractère expiatoire compensent une faute commise. Il y a ceux qui remplacent un devoir religieux qu’on est incapable d’accomplir. Et les jeûnes volontairement pratiqués dans le cadre de l’ascétisme. Le jeûne du Ramadan est différent de ceux-ci, car il constitue le fondement même de l’Islam en tant que religion. Il est instituée comme une manifestation d’hommage à Dieu et revêt ainsi un caractère sacré, obligatoire et festif. [xxi]

Le jeûne augmente la dévotion et rapproche le musulman du Créateur. Cela crée la reconnaissance que tout ce que nous avons dans cette vie est une bénédiction de sa part. Il enseigne la maîtrise de soi ou la retenue, et donc les bonnes manières, le bon discours et les bonnes habitudes. [xxii]

Pour Islam Vérité Droiture le mois du Ramadan est d’une grande valeur spirituelle : [xxiii]

‘’ Ce terme « Ramadan » exprime l’Unité principielle dans la succession temporelle du jour et de la nuit. Le mois qui lui correspond est celui de la “descente du Coran” (Coran II, 185) qui s’est opérée durant la “Nuit de la valeur” (Laylat al-Qadr).qui est “meilleure que mille mois“(Coran XCVII, 1-5) car suspendue au-delà du temps.

“Durant celle-ci descendent les Anges et l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est Paix jusqu’à l’apparition du jour” (Coran XCVII, 1-5). Cette descente est Paix : Grâce divine qui rétablit la pleine conformité de ce monde (ad-dunyâ), avec l’autre monde (al-âkhirah) duquel il tire son sens. Le jeûne sera donc remontée et lumière, afflux de bénédictions.

Le jeûne signifie s’abstenir, renoncer à, s’interdire, se taire. Le jeûne est abstinence, abandon d’un acte ; contrairement à toutes les œuvres, il ne peut être vu que de Dieu. Il vise la purification du cœur par une victoire sur les désirs. Dans le jeûne, l’ordre divin contredit l’ordre de la nature puisqu’il n’est pas dans la nature animale de l’homme de jeûner. En tant que le jeûne contrarie cette nature, il revêt, si l’on peut s’exprimer ainsi, la nature divine, sans besoins. C’est un amoindrissement en vue d’une élévation.’’

De grands mérites et récompenses – tant physiques que spirituels – peuvent découler du jeûne. L’effet physiologique du jeûne comprend une diminution de la glycémie, une diminution du cholestérol et une diminution de la tension artérielle systolique. En fait, le jeûne du Ramadan serait une recommandation idéale pour le traitement du diabète non insulinique léger à modéré, stable, de l’obésité et de l’hypertension essentielle. [xxiv]

Et lorsque l’on combine ces actes méritoires comme la prière, le jeûne et la charité (trois des cinq piliers de l’Islam) pendant le mois de Ramadan, qui est décrit comme un mois de bénédiction au moment de la révélation du Coran, Allah promet d’immenses récompenses. Mohammad , le Messager d’Allah a dit :

         “Quiconque jeûne pendant le mois de Ramadan avec une foi sincère et dans l’espoir d’obtenir les récompenses d’Allah, alors tous ses péchés passés seront pardonnés.”

مَنْ صَامَ رَمَضَانَ إِيمَانًا وَاحْتِسَابًا غُفِرَ لَهُ مَا تَقَدَّمَ مِنْ ذَنْبهِ ‏‏‏.‏

 

Vous pouvez suivre le Professeur Mohamed Chtatou sur Twitter/X :@Ayurinu

[i] Le Monde. (2008). Le ramadan est une véritable source spirituelle. https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/02/faire-le-ramadan-c-est-perpetuer-une-tradition_1090449_3224.html

[ii] Berque, Jacques. (1995). Le Coran. Essai de traduction de l’arabe annoté et suivi d’une étude exégétique. Paris : Albin Michel.

[iii] Chtatou, Mohamed. (2024). La grandeur et la pertinence du mois sacré du Ramadan (1/2). Oumma. https://oumma.com/la-grandeur-et-la-pertinence-du-mois-sacre-du-ramadan/

Chtatou, Mohamed. (2024). La grandeur et la pertinence du mois sacré du Ramadan (2/2). Oumma. https://oumma.com/la-grandeur-et-la-pertinence-du-mois-sacre-du-ramadan-2/

[iv] Chtatou, Mohamed. (2024). Ramadan est un mois d’ascèse, de prière et de partage pas de boulimie. Oumma. https://oumma.com/ramadan-est-un-mois-dascese-de-priere-et-de-partage-pas-de-boulimie/

[v] Osman, Nadda. (2022). Quelle est la signification historique et spirituelle de cette nuit ? Middle East Eye. https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/ramadan-laylat-al-qadr-nuit-plus-sainte-islam-musulmans

[vi] Van de Bovenkamp, E., & Vloeberghs, W. (2015). Sacré ramadan : centralité d’une expérience religieuse collective. In Dupret, B., Rhani, Z., Boutaleb, A., & Ferrié, J. (Eds.). Le Maroc au présent : D’une époque à l’autre, une société en mutation. Casablanca : Centre Jacques-Berque. doi :10.4000/books.cjb.1115

[vii] Ferrié J.N. (2004). La Religion de la vie quotidienne chez les Marocains musulmans. Paris : Karthala.

[viii] El Ayadi, M., Rachik, H., Tozy, M. (2007). L’Islam au quotidien : enquête sur les valeurs et les pratiques religieuses au Maroc. Casablanca : Prologues.

[ix] Bennani-Chraïbi, M. (2000). Le ramadan au Maroc : sacralisation et inversion. In F. Georgeon, & F. Adelkhah (Eds.), Ramadan et politique (pp. 41-53). Paris; CNRS Editions.

[x] Belkaid, Akram. (2016). Ramadan. Orient XXI. https://orientxxi.info/mots-d-islam-22/ramadan,1359

[xi] Chtatou, Mohamed. (2022). Ramadan and the Unity of Islamic Ummah. Islamic City. https://www.islamicity.org/77252/ramadan-and-the-unity-of-islamic-ummah/

[xii] Belfkih, Hatim I. (2010). La dimension spirituelle du mois de Ramadan.  Oummahttps://oumma.com/la-dimension-spirituelle-du-mois-de-ramadan/

[xiii] La religion de l’Islam a trois degrés que sont : L’Islam, l’Imân (la foi) et l’Ihsân. L’Islam est comme l’a défini le Prophète () lorsque Djibrîl l’interrogea à ce propos :
« L’Islam consiste à attester que nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah et que Mohammed est le messager d’Allah, à accomplir la prière, à s’acquitter de la Zakât, à jeûner le mois de Ramadan et à accomplir le pèlerinage de la Maison (la Ka’ba) pour celui qui en est capable. » (al-Boukhari, Mouslim)

[xiv] Le Monde. (2012). Le ramadan est une véritable source spirituelle. https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/02/faire-le-ramadan-c-est-perpetuer-une-tradition_1090449_3224.html#:~:text=Le%20ramadan%20est%20une%20v%C3%A9ritable%20source%20spirituelle%20qui%20nourit%20l,musulmans%20et%20ravive%20la%20foi.

[xv] Blachère, R. (1975). Note sur le substantif nafs « souffle vital », « âme », dans le Coran. In Analecta. Damas : Presses de l’Ifpo. doi :10.4000/books.ifpo.6250

[xvi] La Taqwâ (arabe : تقوى) est un terme islamique qui signifie être conscient et reconnaissant d’Allah. Il est souvent retrouvé dans le Coran.

En effet, on retrouve dans le Coran un verset d’une importance majeure dans son évaluation de la valeur intrinsèque et de l’intégrité morale des êtres humains qu’ils soient hommes ou femmes. Il s’agit du verset suivant : Coran 49 : 13 : « Ô vous les humains ! Nous vous avons créés d’un homme et d’une femme et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus pour que vous vous entre –connaissiez.  Le plus méritant d’entre vous auprès de Dieu, est le plus – pieux, fidèle, dévoué – (atquakoum) ».

[xvii] Vuillaume, C. (1989). Le Jeûne dans la tradition monastique ancienne et aujourd’hui (I). Collectanea Cisterciensia, 51, 42-78.

[xviii] Le Monde. (2008). Op. cit.

[xix] Belkaid, Akram. (2016). Ramadan. Orient XXI. https://orientxxi.info/mots-d-islam-22/ramadan,1359

[xx] Noyé, J.-C. (2007). Le grand livre du jeûne. Paris : Albin Michel.

[xxi] Gardet, Louis. (2016). « Ramaḍān ». In Dictionnaire de l’Islam, religion et civilisation. Paris : Encyclopædia Universalis.

[xxii] Leites, A. (1999). Temps béni et temps transhistorique. Deux conceptions religieuses du temps dans la Tradition musulmane. Studia Islamica, 89, 23–41. https://doi.org/10.2307/1596084

[xxiii] Islam Vérité Droiture. (2012). Le jeûne du Ramadan, cette station de renforcement de la foi. https://www.veritedroiture.fr/le-jeune-du-ramadan-cette-station-de-renforcement-de-la-foi/

[xxiv] Chtatou, Mohamed. (2024). La véritable signification du mois sacré du Ramadan (1/2). Oumma. https://oumma.com/la-veritable-signification-du-mois-sacre-du-ramadan-1-2/

Chtatou, Mohamed. (2024). La véritable signification du mois sacré du Ramadan (2/2). Oumma. https://oumma.com/la-veritable-signification-du-mois-sacre-du-ramadan-2-2/

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Gaza, c’est «l’Anatomie d’un Génocide» : la conclusion terriblement vraie de Francesca Albanese, rapporteuse de l’ONU

La CIJ ordonne à Israël d’acheminer une aide de « toute urgence » dans la bande de Gaza