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Mentor de la défunte Elisabeth II, Churchill a-t-il failli se convertir à l’islam ?

A l’heure où une longue page de l’histoire britannique se tourne, nombreux sont ceux qui feuillettent le grand livre du souvenir de la défunte reine Elisabeth II, où sa complicité flagrante avec le mythique Winston Churchill fut figée sur papier glacé.

Le « Vieux lion » du XXème siècle (1874-1965), qui allait devenir le mentor de la future souveraine du royaume, croisa très tôt son chemin, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Entre l’imposant Premier ministre britannique, entré de son vivant dans la légende, et la jeune reine toute frêle se tissèrent des liens indéfectibles.

Qui aurait pu imaginer que derrière l’homme au cigare du 10 Downing Street, cet orateur hors pair et amateur de bons mots, qui fut à l’apogée de sa carrière politique au paroxysme de la Seconde Guerre mondiale, se cachait un admirateur de l’islam et de la culture orientale ?

Cette facette insoupçonnée de la personnalité, très éclectique, de Winston Churchill, a été révélée au grand jour par Warren Dockter, un chercheur en histoire à l’Université de Cambridge, à travers une lettre datant de 1907, qui trahissait la vive inquiétude de Lady Gwendoline Bertie.

Sous une plume affolée, la future belle-sœur de Winston Churchill le suppliait, en effet, de tempérer son engouement pour l’islam et un certain orientalisme, redoutant que ce qu’elle considérait être une toquade n’aboutisse à une conversion, notamment au cours d’une tournée africaine que s’apprêtait à entreprendre l’homme fort de la Couronne britannique.

« S’il vous plaît, ne vous convertissez pas à l’islam ; j’ai remarqué votre tendance à vous orientaliser, à devenir un pacha. Je l’ai vu, vraiment. Si vous vous rapprochez davantage de l’islam, votre conversion serait inévitable, résistez à cet appel, combattez-le ! », exhortait-elle alors, en priant pour faire revenir son célèbre beau-frère à la raison.

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Lady Gwendoline Bertie avait-elle raison de se ronger les sangs ? « Churchill n’a jamais sérieusement envisagé de se convertir. A cette époque, il était plus ou moins athée », a répondu Warren Dockter dans un entretien accordé à The Independent, en insistant cependant sur le fait qu’on ne pouvait pas nier qu’il « éprouvait une vraie fascination pour la culture islamique, qui était courante chez les Victoriens.»

« Churchill, qui a combattu au Soudan et sur la frontière du nord de l’Inde, a connu l’expérience d’être dans les zones islamiques », a-t-il encore souligné.

Une question taraude les esprits : à la lumière de ses recherches, Warren Dockter s’est-il forgé une intime conviction au sujet de la possible conversion de Churchill à l’islam ?  La réponse est oui. En effet, selon lui, le (mauvais) pressentiment qui avait envahi Lady Gwendoline Bertie avait sans nul doute un fond de vérité, tant l’illustre Premier ministre britannique considérait l’islam et le christianisme comme égaux (une opinion personnelle pour le moins à contre-courant de l’idéologie dominante de l’époque), et s’émerveillait devant l’expansion de l’Empire ottoman.

Et ce n’est pas son goût prononcé pour le port de vêtements typiquement arabes lors de soirées privées, aux côtés de son ami proche, Wilfrid S. Blunt, un poète et fervent partisan des causes musulmanes, qui fut de nature à apaiser l’angoisse grandissante de sa belle-sœur…

Pour mettre la touche finale à ce portrait passionnant de l’un des grands personnages du XXème siècle, farouche adversaire d’Hitler et passé maître dans l’art de la négociation, le chercheur Warren Dockter rappelle que Winston Churchill a contribué financièrement à l’édification de la mosquée centrale de Londres, afin d’obtenir le ralliement des pays musulmans durant la guerre.

Ce qui lui fera dire plus tard, devant les Lords de la Chambre des Communes, que « beaucoup de nos amis dans les pays musulmans avaient apprécié ce cadeau ».

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3 commentaires

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  1. L’interdiction de la consommation de l’alcool n’est qu’un point de détail dans l’islam. Napoléon en Égypte avait envisagé de se convertir à l’islam ainsi que son armée et les dignitaires musulmans avaient permis qu’ils puissent, eux et non leurs descendants, continuer à consommer de l’alcool et de ne pas devenir circoncis.

    Mustapha Djillani

    • @ mustaphadjillani
      Excusez moi
      De quelle circoncision, on parle.

      La circoncision chez les musulmans n’a rien à voir avec la croyance, c’est un acte d’hygiène.
      C’est vrai que ce n’est pas le cas pour les juifs.

      Je ne suis pas médecin, mais je pense que le médecin qui pratique une circoncision pour un adulte, devient un malade mental.

      L’organe de l’enfant a un seul état : l’état normal.
      L’organe de l’adulte oscille entre deux états, un état normal et un état éxité.

      Cordialement

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