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Pour un éminent représentant de l’extrême droite suédoise “le viol est ancré dans la culture islamique”

Il a les yeux de Chimène pour son homologue française, Marine Le Pen, venue à sa rencontre il y a peu pour sacrifier le vivre-ensemble sur l’autel du nationalisme revanchard, Jimmie Akesson (à gauche sur la photo), le leader suédois du parti xénophobe, islamophobe et eurosceptique « Sverigedemokraterna » (les Démocrates de Suède), peut compter sur l’un de ses éminents ambassadeurs pour attiser des préjugés anti-musulmans déjà très vivaces.  

En effet, Michael Hess, vice-président de l’extrême droite dans le sud de la Suède, à Karlskrona précisément, a choisi de formuler ses vœux de bonne année sur sa page Facebook non pas en douceur, mais de manière électrisante, pour mieux tétaniser les esprits à l’aube de 2014. "Le viol est profondément enraciné dans la culture islamique" a cliqué frénétiquement ce dernier, retranché derrière son clavier de la haine. Etonnant pour un parti qui est en quête d'une nouvelle respectabilité et se targue de s'inspirer de la stratégie d'image de Marine Le Pen, la digne fille de son père, celle-là même qui veut nous faire prendre des vessies populistes pour des lanternes du renouveau…

Le tollé provoqué par cette petite phrase hautement inflammable est à l’aune de la diabolisation outrancière des musulmans qu’elle recouvre, l’indignation du Premier ministre de Suède se joignant au concert de critiques qui s’est élevé pour condamner avec fermeté les pyromanes de la cohésion nationale.

Avec un art consommé de la stupeur, l’attaché de presse des nostalgiques des chemises brunes de Suède s’est parfaitement acquitté de sa mission de propagandiste, distillant le venin de la désinformation à tous les micros. Récusant les allégations de racisme proférées à l’encontre de Michael Hess, et préférant minimiser la portée de ses propos en les qualifiant "d’inappropriés", celui-ci a néanmoins enfoncé le clou : "Je ne sais pas exactement ce qui est dit dans le Coran, mais il a été démontré que le viol est considéré par certains musulmans comme une forme de punition, suivant ainsi ce que leur commande la charia."

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Cette assertion a comblé d’aise le journal Bylund Blekinge Läns Tidning, qui assénait au même moment : "Il est dit dans le Coran que le viol peut être utilisé contre les femmes qui ont été infidèles. C'est une forme de punition musulmane", mais a fait sortir de sa réserve Jan Hjärpe, professeur d'études islamiques à  l'Université de Lund, qui a immédiatement battu en brèche ces divagations incendiaires.

"Ce n'est pas vrai, ce n'est pas dans le Coran. Mais hélas, force est de constater que c’est une idée reçue assez répandue, notamment dans les environnements où il y a des tensions ethniques", s’est-il insurgé, en faisant référence aux Balkans, avant de renchérir: "L’attaché de presse de Sverigedemokraterna s’est contenté de répéter qu'il a entendu ou ce qu'il a lu. La désinformation et l’islamophobie font rage sur le Net".

De son côté, le ministre des Affaires sociales, Göran Hägglund, qui chapeaute par ailleurs le parti Chrétien-Démocrate, n’a pas mâché ses mots pour vilipender des semeurs de troubles de la pire espère qui déshonorent l’exercice de la politique, assurant que l’ignorance, quand elle est savamment entretenue, est le pire des maux.

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