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Pèlerinage à la Mecque : du profil du pèlerin aux profits du guide

L’autonomie de la volonté constitue une liberté universelle qui s’étend à la contractualisation des prestations proposées par les agences de voyage en France. Pourtant, concernant précisément le voyage de la pérégrination mecquoise, il persiste une inégalité injustifiable entre les deux parties au contrat.

En effet, lorsqu’il existe un contrat entre l’agence et le pèlerin, le contractant voyagiste néglige son obligation de transparence et de clarté. Par ailleurs, qu’en est – il des situations contractuelles majoritaires dans lesquelles le contrat est oral , ou entièrement tacite ?

L’existence massive et la persistance actuelle des contrats immatériels sont favorisées par des intermédiaires officieux participant au business français du pèlerinage. Ils recouvrent plusieurs appellations selon les contextes ; guide, rabatteur, tawaf, et mutawif. Mais, pourquoi demeure-t-il une attraction entre les tawafs et les pèlerins de France ?

En général, les pèlerins français de confession musulmane, plus particulièrement les provinciaux, ne se précipitent pas vers les agences de voyage à des fins d’information ou de négociation au sujet de leur forfait pèlerinage à la Mecque. Pour des raisons de contrainte dans la mobilité, ou de facilité de proximité avec une mosquée définie, ils privilégieront l’assistance d’un guide comme premier et parfois seul interlocuteur, avant, pendant et après le Hadj.

C’est pourquoi, l’environnement du Hadj se compose évidemment de pèlerins mais surtout de l’omniprésence d’ un guide affilié à une agence de voyage dont le nom demeurera souvent méconnue. Un pèlerin nous explique sa démarche.” Je suis seul depuis que mon épouse est décédée car mes enfants ont grandi. A présent, ils ont leur propre famille et sont préoccupés par leur travail. Alors, quand je rencontre un guide à la mosquée ou à la maison qui me propose le voyage de ma vie, accompagné de mes amis, je n’ai pas l’idée de me renseigner sur lui et encore moins la volonté de rencontrer l’agence d’affiliation. J’accepte sa proposition en lui confiant mes biens, mes papiers, mon argent , ma santé. Enfin, je confie ma vie à un inconnu en quelque sorte”.

Il existe alors un lien direct entre le profil du pèlerin , la spécificité des guides du pèlerinage et les difficultés constitutives de l’environnement de la pérégrination. Les relations de causalité indirecte sont issues de contextes ; historiques, juridiques et culturels spécifiques aux pèlerins français. La nécessité d’intervenir sur ce sujet, résulte de la volonté de décrire la détresse du pèlerin contastée au cours des réunions de médiation dans les mosquées, à l’aide des revendications par courrier postal et électronique, par la réception de pétitions des pèlerins.

Par ailleurs, au-delà de la description de l’interaction frauduleuse entre le pèlerin et le tawaf, l’expérience du pèlerinage permet aussi de dresser des explications à l’origine de la persistance des difficultés et de présenter des propositions d’amélioration pouvant contribuer à de meilleurs conditions de pérégrination. Il s’agit d ’étudier d’abord les caractéristiques globales des pèlerins, puis d’effectuer un bilan « stéréotypique » du guide, pour enfin mieux comprendre les difficultés environnementales .Le schéma démontré se veut caricatural, puisqu’il s’inspire de situations extrêmes mais répétitives. C’est pourquoi, la finalité est de construire une grille de lecture de la détresse du pèlerin et non du pèlerinage.

LE PROFIL DU PELERIN

1.Les caractéristiques majoritaires

D’après les témoignages, les pèlerins et leur famille avaient été la cible de fraudes, de dols et de tromperies au cours de la préparation et du déroulement du Pèlerinage depuis l’année 2002.

Les victimes que présentent les pèlerins semblaient naïves et dociles aux yeux des agents commerciaux puisque la population pèlerine présente en majorité des spécificités sociologiques. Nous observons que les plus nombreux sont issus du Maghreb, notamment d’Algérie, du Maroc, de Tunisie.

Il s’agit aussi d’une population assez âgée en raison d’une tradition maghrébine suivant laquelle le pèlerinage ne s’effectue qu’après l’accumulation tardive des péchés à se faire pardonner, le témoignage de deux pèlerines veuves l’ explique. « Nos deux fils âgés de 27 et 29 ans se sont suicidés depuis maintenant 4 ans, laissant leur famille, leurs femme jeune et leurs enfants en bas âge. Ils se droguaient et se sont suicidés par intraveineuse, ou overdose. Le suicide étant interdit en Islam, il nous appartient de demander le Salut pour eux et la guidance pour leurs enfants ».

Les Pèlerins effectuent aussi le Pèlerinage non seulement pour se rapprocher de Dieu à travers un amour spirituel divin, mais en plus ils sont là pour leur Pardon.Souvent, l’âge est alors une condition de sagesse, de repentir, de stabilité du couple et de la famille dont les enfants sont majeurs. Mais, en plus l’âge témoigne aussi d’ une tranquillité statutaire de retraité évitant les congés abusifs d’un mois.

Les pèlerins sont nombreux à être marqués par les difficultés professionnelles de la mine et de l’usine, cela explique la fragilité de leur état de santé avec des pèlerins partant invalides au pèlerinage ou gravement malades, voir handicapés.

Ce sont surtout les hommes, pères de familles qui partent, en raison de l’insuffisance budgétaire, mais aussi d’une tradition arabe privilégiant l’homme pour s’acquitter de ses devoirs religieux. La concentration géographique massive des familles d’anciens mineurs dans les « cités des mines » ou dans les quartiers d’ouvriers en province n’a pas favorisé les capacités d’instruction comme l’alphabétisation et l’expression orale.

De plus, le temps de travail excessif et la tradition de constituer une famille nombreuse laisse rarement le père poursuivre des activités de sciences religieuses, au cours des années 70, 80, et 90, ce qui légitime davantage le conservatisme des traditions arabes héritées . Le nombre d’agences de voyage étant limité par rapport à l’effectif du nombre de pèlerins chaque année, permet d’eriger les voyagistes en situation d’oligopole, principalement située à Paris ou dans les grandes villes comme Lille, Marseille, Lyon.

Pourtant, afin de faciliter la préparation du pèlerinage , les pèlerins confieront l’organisation de leur voyage aux guides officieux, sans statut reconnu, qui abuseront de la spécificité de leur situation.

La difficulté de mobilité des pèlerins de province les incitent souvent à choisir, comme interlocuteur commercial, de simples guides, rabatteurs appelés « Tawaf », qui n’hésitent pas à augmenter leur effectif sans se poser la moindre question sur l’encadrement et la sécurité.

2. La diversification

Actuellement, il faut souligner une évolution impressionnante du profil des pèlerins.Les pèlerins sont actuellement plus jeunes en raison de l’intériorisation de nouveaux motifs de pérégrination qui résident dans la proximité divine, l’expérience de la diversité ethnique de l’ humanité, avant toute considération stratégique de la rémission des péchés.

Ensuite, la disparition des “métiers ethniques hérités de l’immigration” , en cours d’effacement progressif par l’éducation des musulmans de deuxième génération, laisse place à un pouvoir d’achat supérieur, donc à un statut social plus contraignant aux yeux des agences de voyages.

De plus grandes disponibilités et des espaces favorables pour l’instruction des sciences religieuses permettent au pèlerin de conserver son autonomie sur le terrain mecquois tout en menant des revendications libres sur le chemin du retour. Par ailleurs, l’aisance économique et le tourisme invitent les musulmans résidents dans d’autres Etats à partir au pèlerinage depuis la France.

En outre, l’émancipation des femmes, veuves de première génération s’effectue souvent grâce au soutien financier et psychologique des enfants déja majeurs, ou mariées. D’autres femmes mariées de première génération sont attirées par l’idée de la pérégrination du fait d’un accomplissement spirituel connu d’elle-même, et reconnu par l’époux.

D’autres femmes célibataires, dont l’avancement socio professionnel est en cours, manifestent aussi la volonté de vivre cette expérience spirituelle. Elles sont alors plus d’ un tiers sur l’effectif des pèlerins musulmans de France à partir au pèlerinage mecquois.

De plus, la diversification ethnique des musulmans de France par les vagues d’immigration depuis l’Afrique et l’Asie, et par la croissance du nombre de musulmans européens nouvellement convaincus, mais aussi convertis, et conviés à l’Islam, contribue à une population mixte et riche, capable de puiser en l’Autre un déménagement de Soi pour un aménagement en Soi. Le témoignage d’une pèlerine française convertie à l’Islam nous livre son expérience. : “Le pèlerinage nous permet enfin de vivre notre appartenance musulmanne dans la diversité sans que la foi soit réappropriée par le modèle de l’Islam maghrébin en France. A la Mecque, ce qui compte, c’ est davantage la lumière du coeur et non la couleur du corps”.

L’évolution progressiste de la population pèlerine contribuera à la constitution d’une clientèle potentielle savante, militante et responsable, obligeant l’organisation commerciale du pèlerinage à développer des compétences en droit, en management, en gestion, en finance, dans le tourisme aérien, dans la publicité, en marketing interculturel et même en communication.

La diversification est croissante mais elle s’effectue lentement. C’est pourquoi, les difficultés rencontrées , avant, pendant et après le pèlerinage, persistent encore en France. Comment le guide tire- t-il profit de la profil souvent fragile des pèlerins ?

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TYPOLOGIE DU GUIDE

1. La personnalisation illégale du marché

D’abord, nous pouvons nous pencher sur un type rare de guide, c’est le guide repentant qui peut présenter les caractéristiques d’un individu oeuvrant pour Dieu et pour ses serviteurs. Cette intention résulte souvent de la manifestation d’un repentir auprès de Dieu et d’un pardon auprès des Hommes, avec diverses étapes allant du sentiment de regret, à la promesse de non récidive, vers l’engagement de réparation par le hadj.

Ainsi, le guide aura pour seul avantage de se voir financer entièrement par l’agence, en excluant les frais personnels sur place (transports, alimentation, santé, cadeaux), son billet et ses frais de logement, à la condition de mettre à disposition de l’agence 10 clients minimum pour le pèlerinage. Si la clientèle est double, il emporte avec lui sa femme ou un assistant. Son privilège réside dans la conduite d’un groupe pour leur rendre service et l’éventualité d’une image plus positive au sein de la Umma locale.

En général, le guide est bien perçu par l’agence avant le départ car il ne demande rien au-delà du financement de son séjour. Pourtant, au retour, l’agence devient méfiante, présumant d’éventuelles alliances entre le guide et ses pèlerins pour contester les abus et les vices du consentement. Il arrive que les agences achètent la complicité des guides en finançant en nature leur bénévolat, par la gratuité de billets d’avion estivaux pour un séjour au pays d’origine. Heureusement, des guides soucieux de leur repentance, dénoncent cette manipulation.

Par ailleurs, il existe plus fréquemment un autre type, le guide imam, il s’occupe non seulement de guider la prière dans une mosquée précise, mais en plus, il guide les adhérents de la mosquée pendant le pèlerinage. En général, il ne perçoit ni commission, ni privilège en nature et en argent, quelque soit le nombre de pèlerins. Sa principale satisfaction se situe dans l’opportunité d’évaluer en pratique, des cours théoriques préalables qu’il a mis à disposition de son public pour les former à la pérégrination.

Soucieuse de sa transparence, l’agence ne peut acheter la complicité active du guide, alors elle opte pour une complicité passive par le silence. Il s’agit de mettre en scène un véritable chantage en évoquant une proximité entre l’agence, le CFCM, le conseil d’administration employeur de la mosquée, la préfecture d’affiliation, le consulat d’affiliation qui pourrait etre défavorable à sa régularisation et sa stabilité en France. Heureusement, malgré la précarité de leur statut en France, certains guides imams ne cèdent pas au chantage.

Enfin, les plus nombreux sont les guides ambulants. Il s’agit souvent d’une personne qui fréquent la mosquée principalement pendant le mois de ramadan. Généralement, retraité de la mine ou d’usine dans les provinces , ou encore anciens étudiants étrangers résidants à Paris, n’ayant pas terminé leur cursus ou ne l’ayant pas exploité pour une activité professionnelle moins rentable. La clientèle potentielle du guide pour le pèlerinage se fait par une communication à domicile mais aussi au sein des mosquées locales, le vendredi pendant la prière du « Joumouha », mais en plus durant le mois de Ramadan, enfin à l’occasion de repas de confréries à l’intérieure des habitations dans lesquelles il s’invitent.

Au cours de quelques entretiens, des hommes pèlerins affirment que les tawafs vont jusqu’à recruter les pèlerins dans des “night club ou discothèques”, mais l’information n’est pas encore vérifiée. Ainsi, quand le guide constate que la période du hadj est proche, il n’expose pas la publicité de l’agence fixant un prix selon les forfaits.

Mais, prenant conscience de la concurrence, non seulement entre les agences mais aussi entre les guides d’une même agence, il doit personnaliser son offre publicitaire par affichage et personnifier l’offre qu’il fait à l’oral. Il expose cette publicité quand il rend visite aux intéressés qui le sollicitent par « bouche à oreille » au sein de la mosquée, de la famille, du voisinage, d’une épicerie, au cours d’un mariage, au cours d’un décès, pendant les repas entre amis. Il vend son voyage par publicité écrite , mais il vend les qualités de sa personnalité par publicité orale.

Concrètement, les pèlerins intéressés par le Hadj ignorent majoritairement en province qu’ils peuvent traiter directement avec les agences, d’autres pensent que les agences sont trop éloignées , le seul interlocuteur financier devient le guide qui les accompagne durant leur séjour , à compter de la date de départ à l’aéroport. A ce stade, le tawaf en arrive à personnifier le marché. Les prix sont alors gonflés par le Tawâf, la compagnie aérienne est améliorée car il promet sans garantie une compagnie saoudienne et non un charter.

Il promet des logements 4 étoiles à 100 mètres de la Kaaba alors que souvent l’hôtel est insalubre et moins cher. Il fait payer d’avance l’achat et le sacrifice du mouton pour Arafa mais il redemande un paiement supplémentaire aux pèlerins sur place. Il réserve préalablement les transports en bus et les tentes de Mina alors que, sur place, il fait payer le transport en supplément et que les tentes demeureront impayées à Mina. Il fait croire que les visas sont payants pour des motifs de frais de dossier alors qu’ ils sont déjà réservés par l’ agence gratuitement. Le voyage par bus, depuis le départ d’une commune de France, pour une durée de ramassage de 6H avant d’arriver à l’aéroport, est fixé à 100 euros par personne. Comment le guide dominateur maintient-il la subordination du groupe ?

2.Le commandeur des croyants

Le champ religieux sur le terrain mecquois en période de pèlerinage se compose de deux catégories. La première est essentiellement religieuse en raison de la formation théologique des Imams et des Ulémas, sur place dans la Mosquée du Prophète et dans la Mosquée de la Mecque.

La deuxième catégorie est un champ religieux « auxiliaire » puisque les Guides « Tawaf » n’ont pas reçu de formation théologique, intellectuelle, sportive, sécuritaire, médicale. Ils sont très peu à savoir lire le français, l’arabe ou l’anglais. Ils parviennent pourtant à attribuer aux normes ,dont ils sont les entrepreneurs, une source religieuse légitime qui serait tirée du Coran et de la Sunna.

C’est cette confusion implicite entre les deux catégories d’un même champ religieux qui va donner aux Guides la même légitimité religieuse que les Ulémas. Ils pourront alors véhiculer des croyances bricolées en les substituant à toute autonomisation des pèlerins dans le rite sans même être ouvertement critiqués.

La réflexion personnelle des pèlerins, au sujet de la croyance religieuse en Islam, est perçue comme inutile par les guides tawaf ,puisque c’est la pratique du corps et sa dimension ostentatoire qui compte dans les représentations que véhicule le champ religieux des Tawaf. Ces derniers se retrouvent sous la tutelle publique et privée de leur Tawaf.

Pendant les rites et les déplacements sacrés, les Tawâf ne cessent de rappeler les récits des anciens habitants de la Mecque et de Médine. En parlant de Hajar , la deuxième femme de Ibrahim , mère de Ismaël, de sa course entre les Monts de Safa et Marwa à la recherche d’eau pour abreuver son fils. Le guide justifie et explique l’authenticité du rite qu’il accomplit en tête de groupe parmi la foule. En visitant les tombeaux des prophètes et celui de ses compagnons , il rappelle à quel point il y a la facilité en venant au pèlerinage par rapport au passé.

Il va jusqu’à prétendre qu’il a contribué à ces améliorations avec le gouvernement saoudien. Cela permet de faire croire à chaque pèlerin qu’il accomplit un mimétisme perfectionniste en utilisant le Tawâf comme modèle gestuel avec toutes les erreurs qu’il peut exhiber maladroitement.

Au cours du Pèlerinage, la souffrance globale réside dans la douleur du corps épuisé, mais également dans l’exaspération de la foule, dans la chaleur, dans l’activité physique intense et dans les exigences de concentrations spirituelles. En fait, ce qui est gênant pour le Pèlerin c’est particulièrement cette lutte acharnée entre l’effort physique et la rigueur spirituelle. Comment donner une dimension spirituelle au rite alors que le corps est épuisé et l’esprit préoccupé ?

Les Tawâf se chargent de normaliser cette souffrance en rendant sa gravité proportionnelle à la satisfaction divine. « Ici la règle est simple, plus vous avez d’épreuves, plus vous gagnez des Hassanates (capital d’ épargne de points spirituels pour accéder au paradis) », dit le Tawâf .

Ce sont particulièrement cette souffrance et l’attente de sa guérison, ou à défaut, l’attente de la satisfaction divine qui seront instrumentalisées par les Tawâf, car les Tawâf s’imposent comme les intermédiaires, délégués de Dieu dans la distribution des biens de Salut.

Cela est illustré par l’ extrait d’un témoignage : ” Dans l’enceinte de la Kaaba, c’est à dire du lieu sacré du Pèlerinage, dans la Grande Mosquée autour de la Kaaba, le Haram, nous effectuons notre circumambulation pour ensuite se désaltérer avec l’eau de Zam Zam pour nous guérir de la phlébite. Aucune femme n’approche les sources d’eau directement accessibles.

Les Tawâf s’occupent alors personnellement de remplir les gobelets pour ainsi en faire la distribution et rappeler les formules invocatrices avant de l’absorber et de la verser sur les jambes douloureuses.” Le Tawaf nous offre une scène de thaumaturge prouvant la monopolisation d’une fonction religieuse, théologique et savante.

Nous avons pu établir un lien entre le profil du guide et les profits du guide dans cette première partie, il est alors indispensable d’effectuer une étude sur les profits du guide au profit de l’agence dans une prochaine partie.

Les Tawâfs ressentent la nécessité de donner une signification univoque aux actes de la vie courante en pèlerinage, ils parviennent alors à effectuer une « quotidianisation » qui trouve un cadre dans la routinisation des tromperies et des croyances. Ainsi, le pèlerin est victime d’une grille de lecture erronée du pèlerinage, puisque le guide se présente comme le seul interlocuteur possible pour le pèlerinage et le pèlerin se représente les injustices comme une “banalité ” seigneuriale et sociale devenue légitime.

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