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Peace Village : un petit coin d’islam au coeur du Canada

La vie s’écoule paisiblement et sereinement à Peace Village, une terre pittoresque en plein cœur du Canada profond qui vit, respire, prospère, et s’épanouit au rythme et sous les couleurs de l’islam.

Cet oasis vert à part, qui émergea sur des vastes plaines laissées en friches, il y a vingt-cinq ans de cela, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Toronto, sous l’impulsion d’un migrant pakistanais particulièrement entreprenant, Naseer Ahmad, fait figure d’enclave territoriale plus proche du village mormon que du schéma traditionnel d’intégration.

Peace Village, un si joli nom accolé à une cité unique en son genre, perçue comme un ghetto communautaire, qui a choisi de poser l’ancre à l’écart d’autres ghettos plus familiers, enracinés dans une réalité urbaine : les banlieues.

Businessman à la réussite florissante, Naseer Ahmad, le pionnier et architecte de cette ruche bourdonnante de 3 000 âmes, où coexiste une population essentiellement d’origine pakistanaise, mais également bengali et nigérienne, préfère à l’évocation très connotée de la ghettoïsation valoriser son exceptionnelle success story, à l’américaine !

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Sur les immenses étendues désertiques achetées en 1985 par sa communauté, s’érige aujourd’hui une petite ville très active, flanquée de 330 pavillons flambant neuf, où toutes les rues ne mènent pas à Rome, mais à la… mosquée. Un lieu de culte majestueux, édifié en 1992 pour la coquette somme de 4,5 millions de dollars, dont Naseer Ahmad se plaît à rappeler qu’elle était à l’époque la plus imposante d’Amérique.

A l’annonce d’une récente enquête réalisée par l’Institut national statistique du Canada qui a révélé que, d’ici à vingt ans, les minorités visibles représenteraient 63 % de la population de Toronto, Naseer Ahmad boit du petit-lait, jubilant à la perspective de constituer un jour un groupe d’influence avec lequel le Canada devra compter.

Peace Village, un petit coin d’islam au pays des grands lacs et des wapitis, dont les enfants fréquentent l’école publique, qui conjugue le double pari de l’islamité et de la ruralité, et le vivre-ensemble, en harmonie avec les citoyens non-musulmans de sa terre d’adoption.

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