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Oxford, nouvelle plate-forme de prestige dédiée à la finance islamique

Londres, place forte de la finance islamique en Europe et dans le monde, ce n’est pas une simple formule incantatoire qui s’envolerait dès qu’elle est prononcée, en l’occurrence par David Cameron, le Premier ministre en personne, mais une réelle volonté gouvernementale qui se traduit en actes forts, le nombre de banques islamiques opérationnelles sur le territoire britannique en constituant la matérialisation visible.

Accueilli par des « welcome » qui contrastent avec la frilosité contre-productive à la française, le modèle de financement fidèle aux préceptes islamiques est indéniablement le bienvenu au Royaume-Uni, une terre fertile qui a déjà produit ses fruits en matière d’assurance takaful et de produits de base tels que la Murabaha, mais aussi de colloques de haut niveau, à l'image de celui qui a réuni mercredi la crème de la crème de l’économie et de la finance pour inaugurer la Société de la Banque et Finance Islamique (IBF), dans une enceinte aussi vénérable que peut l’être la plus ancienne université du royaume : Oxford.

Devant un parterre de choix, mêlant des professionnels de renom et la fine fleur estudiantine, des experts financiers se sont succédé pour  présenter tous les aspects de la finance "sharia compatible" et en débattre, sous l’égide de la ministre de la Foi et des Collectivités Sayeeda Hussain Warsi. La vice-présidente du parti conservateur s’est doublement réjouie, en tant que musulmane et ambassadrice du gouvernement, à la tête du premier groupe de travail planchant sur la dynamisation de la finance islamique Outre-Manche, de cette prestigieuse plate-forme offerte à la connaissance d’une industrie aux formidables potentialités.

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"En tant que musulmane, je crois dans les principes de la finance islamique", a-t-elle déclaré au Gulf Times, poursuivant : "Il est important qu’il y ait un marché de la finance islamique très actif au Royaume-Uni. En tant que membre du parti conservateur, je peux voir les énormes avantages économiques de la finance islamique et je reste persuadée que le meilleur reste à venir. Je pense que la finance islamique nous offre une occasion de tendre la main au monde et d’en faire bénéficier nos concitoyens". Une conviction profonde que partage pleinement Nigel Denison, directeur exécutif de la Banque de Londres et du Moyen-Orient (BLME), lequel a souligné : "C'est une industrie très jeune, et l'un de nos grands défis est d'éduquer les gens à ses modalités, à ses principes et sa pratique dans un pays non-musulman."

Se félicitant de l’énergie déployée par les autorités britanniques pour établir des passerelles de qualité avec l’élite de l’économie formée à d’Oxford, Salah Jaidah, vice-président de Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) à la Deutsche Bank, a, pour sa part, mis en lumière les vertus éthiques de la finance islamique, tandis qu'Azeemeh Zaheer, vice-président de Gatehouse Bank et ancien vice-consul, a insisté sur la nécessité de bâtir des ponts entre Orient et Occident : "Je pense qu'il est très important d'éduquer les futurs leaders de demain", a-t-il répété tout au long du colloque, en rappelant quelques données à faire pâlir d'envie certains grands argentiers européens : le marché mondial des investissements islamiques est en  hausse de 150% depuis 2006 et devrait s'élever à £ 1,3 trillions en 2014.

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