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Maroc : les journalistes voilées interdites d’antenne

Journalistes et voilées, l’image est-elle donc si peu télégénique au Maroc qu’elle condamne à l’invisibilité celles qui ne vouent pas un culte à l’apparence standardisée ?

Placardisées et privées d’antenne, il ne fait pas bon avoir la fibre journalistique lorsque l’on arbore le voile au royaume de l’Atlas, le paraître primant sur l’être, et par conséquent sur la professionnelle. Un comble pour un pays musulman, mais pas pour l’oasis paradisiaque du tourisme de luxe occidental…

Sortant de l’ombre dans laquelle on  les confine, les jeunes journalistes discriminées témoignent du sort qui leur est réservé. Des accusations qui semblent avoir eu l’oreille du ministre marocain de la Communication, Mustapha Khalfi, lequel réprouve aujourd’hui une injustice flagrante : "Aucune discrimination et aucun jugement basé sur l’habit d’une journaliste ne doivent être émis implicitement ou explicitement à l’égard de celle-ci dans le milieu du travail ou lors de l’exercice de l’une de ses activités professionnelles", a affirmé ce dernier.

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Alors que la mobilisation en faveur de ces journalistes ostracisées s’intensifie sur les réseaux sociaux, notamment depuis l’éphémère intervention télévisuelle de Nadi Lyoubi, première journaliste à apparaître voilée sur une chaîne marocaine pour annoncer la victoire des islamistes aux législatives,  selon le magazine Yabiladi,  le ministre de la communication préconise  "des négociations au sein des entreprises avec les responsables des medias ".

Il reste à espérer que le vieil adage "l’habit ne fait pas le moine" saura retrouver de sa substantifique moelle dans le paysage audiovisuel marocain.

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