Voilà plusieurs jours que Diary Sow étudiante bien connu des sénégalais fait parler d’elle en France. Cette jeune femme de 20 ans étudiante en classe-préparatoire à Louis le grand n’avait jusqu’ici fait parler d’elle que pour ses résultats scolaires excellents. Ainsi, elle a remporté plusieurs fois des titres prestigieux dont ceux de meilleures élèves du Sénégal en remportant deux fois de suite le concours général. Passionnée par les maths et les sciences, la jeune étudiante est également écrivaine. Elle a publié il y a un an, un premier roman intitulé Sous le visage d’un ange, aux éditions l’Harmattan.
Scientifique mais aussi écrivaine précoce
Dès l’âge de 15 ans, elle avait entrepris l’écriture d’un roman, publié début 2020 après quelques années de maturation. Interrogé par Le Parisien Abdoulaye Diallo administrateur général des éditions L’Harmattan Sénégal explique « Diary fait preuve d’une précocité impressionnante dans son écriture. A tel point que lorsque nous avons reçu son manuscrit, nous nous sommes demandé si elle en était vraiment l’auteure. Le roman, Sous le visage d’un ange, questionne la complexité de l’être humain à travers le parcours d’une jeune fille, Allyn, qui a subi dans son enfance des sévices qui ont dénaturé sa personne ». Une pure fiction ? « L’ouvrage de Diary Sow, toujours en bonne place dans les librairies de Dakar, n’a rien d’autobiographique, précise son éditeur. Elle a grandi dans une famille aimante et bien structurée. »
Elle perd son père en avril 2020 des suites d’une attaque cardiaque. « Son père était aussi son ami, souligne l’oncle de Dakar. Ils étaient très liés. Lorsque j’ai vu Diary, l’été dernier au Sénégal, elle semblait avoir trouvé la force de dépasser cette épreuve de la vie. Elle avait en tout cas terminé sa première année de classe préparatoire à Louis-le-Grand sans difficulté particulière, avec même un certain brio, d’après ce que j’ai compris ». Dans les prochaines semaines, devait paraître son deuxième roman intitulé « Les masques tombent… », conçu comme la suite du premier, toujours aux éditions L’Harmattan Sénégal. Le projet est suspendu pour le moment.
Une plainte pour disparition inquiétante.
Le Consul du Sénégal à Paris a déposé une plainte pour disparition inquiétante. Interrogé par Oumma sur la portée de ce type de plainte Me Hosni MAATI, avocat au Barreau de Paris a affirmé : « Toute disparition inquiétante abouti à l’ouverture d’une enquête. Mais les moyens d’investigations seront différents en fonction des premiers éléments recueillis. Ainsi, si des indices laissent à penser qu’une infraction a été commise alors les moyens seront plus importants qu’en cas de disparition pure et simple. En effet, en France on considère qu’une personne majeure est libre de ses mouvement et n’a pas d’obligation légale à s’expliquer sur ses allers et venues. Néanmoins, ce qui frappe dans cette affaire est le profil de jeune femme dont rien dans le comportement ne laissait présager une disparition volontaire. »
Une enquête en cours
Présenté comme la quintessence de la formation d’excellence d’un Sénégal émergent, elle bénéficie de la protection et du parrainage d’éminent hommes d’Etat dont le président Macky Sall en personne. Malgré la forte mobilisation de ses compatriotes en France Diary Sow reste à ce jour introuvable. Son badge a été utilisé pour la dernière fois le 4 janvier dans la résidence universitaire où elle vit dans le 13e arrondissement à Paris, selon le Consul général du Sénégal cité par Jeune Afrique. “A ma connaissance, personne ne l’a vue depuis le 1er janvier et personne ne lui a parlé au téléphone depuis le 2 janvier”, indique Amadou Diallo.
Selon des informations relayées par France Bleu Occitanie et La Dépêche du Midi, la jeune femme de 20 ans est allée “voir sa meilleure copine, étudiante en médecine à Toulouse, jusqu’au 1er janvier”. Les deux amies sont ensuite revenues à Paris, précise une source proche de l’enquête à France Info. Les investigations se poursuivent, mais aucune information officielle n’a été donnée par la police française à ce stade. Diary est la deuxième d’une famille de six enfants (trois garçons et trois filles). Sa mère, Bineta, est femme au foyer. Son père, lui, était pâtissier.
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