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Les musulmans de Nice, durement éprouvés, appellent et agissent en faveur de l’apaisement

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Une semaine, jour pour jour, après l’horrible massacre qui a ensanglanté la douceur d’une nuit d’été à Nice, placée sous le signe des festivités célébrant l’emblématique 14 juillet, la réalité chiffrée du lourd bilan macabre, confirmée par l’identification désormais formelle des victimes, est effroyable : 84 hommes, femmes et enfants ont péri dans la folle course meurtrière du camion conduit par le Tunisien Mohamed Lahouaiej Bouhlel, et parmi ces êtres dont les destins ont été foudroyés sur la Promenade des Anglais, l’un des lieux touristiques les plus prisés du monde, une trentaine d’entre eux était de confession musulmane, la majorité s’avérant être des Franco-Tunisiens.

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Alors que les mosquées de Nice résonnent depuis mercredi de prières funéraires devant les cercueils des défunts – trois Franco-Marocains étant pleurés dans l’une d’entre elles, et trois Franco-Algériens dans une autre, avant d’être inhumés dans leur pays d’origine – l’image bouleversante de Abdelkader Sadouni en pleurs (voir ci-dessous), l’imam de la mosquée ar-Rahma, la plus grande des Alpes-Maritimes, à l’issue de l’office religieux éprouvant en hommage à trois vies fauchées mortellement, dont un petit garçon de 4 ans et sa mère de 31 ans, reflète l’immense émotion qui étreint une communauté musulmane qui a payé un lourd tribut au terrorisme aveugle.
Il y a un enfant de 4 ans qui est mort, c‘était la première fois qu’il mettait les pieds dans une mosquée, il est rentré dans un cercueil. Donc s’il vous plaît, arrêtez, stop, qu’on arrête tout, tout le monde est en deuil, tout le monde souffre. Arrêtons les discours qui sèment la haine, arrêtons les discours qui sèment la discorde”, a-t-il insisté, les yeux rougis par les larmes, alors que de violentes altercations verbales ont déjà pris pour cible les musulmans sur le lieu même du drame, la haine raciste se mêlant au deuil pour se déchaîner avec une hargne décuplée, au cœur d’une ville azurée où le FN est quasiment en terrain conquis.
Face à ce retour en force de l’islamophobie semeuse de chaos social, une association musulmane du quartier populaire “Bon voyage” a décidé d’agir concrètement sur le terrain, prenant son courage à deux mains pour prôner une fraternité plus que jamais fragilisée, à travers une distribution de tracts.
“Je vous laisse le lire. C’est juste pour expliquer qu’on a le même ennemi, vous, nous, tout le monde. Il faut qu’on garde le courage”, précise Brahim Khaldi en espérant, à chaque rencontre, pouvoir amorcer un dialogue dépassionné et constructif, ainsi que les 15 autres membres musulmans de son association qui se relaient sans relâche pour briser les murs d’incompréhension et de rejet.
“On est dans un monde où il faut beaucoup de courage aujourd’hui, on ne va pas baisser les bras. Et ce monsieur, il a la force de faire ce qu’il fait, c’est très courageux, continuez comme ça”, a déclaré, sur RMC-BFMTV, un niçois visiblement très touché par cette action de proximité fédératrice, mettant du baume au cœur à Brahim Khaldi et ceux qui, comme lui, arpentent les rues pour rapprocher les gens dans le malheur qui les frappe, contrairement aux apprentis sorciers de la division nationale.

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