Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que les premiers tags islamophobes apparaissent, dans le sillage funeste de la tuerie de Nice, défigurant mercredi la mosquée de Bron, près de Lyon, à la consternation de ses responsables et des fidèles qui ont découvert, avec effroi, l’inscription menaçante « Dehors ou la mort » au milieu d’injures racistes ignominieuses, l’ensemble constituant un véritable appel au meurtre d’une frange de la population.
A peine ce forfait était-il commis qu’un autre de la même nature, signé cette fois-ci « la milice catholique », déversait sa haine vengeresse, dans la nuit de mercredi à jeudi, sur plusieurs murs situés au cœur du troisième arrondissement de Lyon, dans le quartier de la Part-Dieu. Les redoutables vandales ayant noirci les bâtiments d’un florilège d’insultes et de menaces de mort, dont "anti bicos, anti islam" , "dehors ou la mort", ou pire encore "la milice de Lyon revient pour tuer".
Comme le rapporte le site LyonMag, le préfet du Rhône, Michel Delpuech, avait initialement condamné avec force un « acte irresponsable qui sème la discorde et créé un contexte de division alors que l’heure doit être plus que jamais à l’unité nationale. L’État Islamique n’a de cesse de vouloir fracturer la société française. L’État républicain doit y répondre par l’esprit de concorde qui ne saurait laisser place à quelque amalgame que ce soit ».
Alors que le ou les auteurs de ces actes odieux courent toujours dans la nature, au grand dam de la communauté musulmane locale qui redoute d’être la cible de représailles, la deuxième enquête qui vient d’être diligentée devra déterminer quel(s) dangereux fauteur(s) de troubles se cachent derrière ces inscriptions glaçantes, et le ou les mettre hors d’état de nuire dans les meilleurs délais, du moins l’espère-t-on vivement.
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