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Les musulmans américains pleurent la disparition brutale de la fille de Malcolm X

Lundi 22 novembre, la grisaille automnale qui enveloppait Brooklyn a été assombrie par une triste nouvelle : le décès brutal de Malikah Shabbaz, 56 ans, l’une des six filles de l’iconique Malcolm X.

Gisant inanimée dans son appartement, le corps sans vie de cette fervente militante des droits de l’Homme, qui marcha très tôt sur les pas de son illustre père, a été découvert par sa propre fille. 

Une semaine après le dernier rebondissement survenu dans l’obscure affaire judiciaire relative à l’assassinat, aux forts relents politiques, de Malcolm X, alias Malek El-Shabbaz, l’inoubliable leader musulman du mouvement noir aux Etats-Unis – deux des trois hommes condamnés pour son meurtre en 1966 vont être innocentés – Malikah Shabbaz, sa digne fille, meurt subitement, à la consternation générale.

Y aurait–il un lien de cause à effet ? Alors que les spéculations vont bon train Outre-Atlantique, l’autopsie, qui devait avoir lieu rapidement, fera sans nul doute toute la lumière sur cette mort soudaine, qui plonge la famille de la défunte et l’ensemble de la communauté américaine, noire et musulmane, dans une immense tristesse.

« Je suis profondément triste d’apprendre la mort de Malikah Shabazz », a réagi sur Twitter Bernice King, la fille de Martin Luther King Jr. « Mon cœur va vers sa famille, vers les descendants du docteur Betty Shabazz et Malcolm X».

« Nous nous joignons à nos concitoyens et aux citoyens du monde entier pour présenter nos sincères condoléances à la famille et aux proches de Malikah Shabazz », a écrit Edward Ahmed Mitchell, directeur général du CAIR, l’organisation phare de défense des droits civiques des musulmans américains. «Nous demandons à Dieu de réconforter sa famille et de la faire entrer au paradis aux côtés de son père. À Dieu nous appartenons, et à Dieu nous retournons».

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« Nos prières accompagnent la famille et les proches de Malikah, alors qu’ils pleurent cette perte tragique. Comme ses parents et ses sœurs, Malikah a défendu les droits de l’homme, quel qu’en soit le prix. Honorons sa mémoire en poursuivant la quête de justice pour Malcolm X et sa famille », pouvait-on lire sous la plume émue de Afaf Nasher, la directrice du CAIR à New York. «À Dieu nous appartenons, et à Lui nous retournons».

Très touché également, Zead Ramadan, vice-président du conseil d’administration du CAIR, a tenu à témoigner tout son soutien aux proches de la regrettée Malikah Shabazz : « Mes pensées vont à la famille Shabazz pendant cette période difficile. Nous prions pour qu’ils puissent pleurer dans l’intimité familiale notre sœur, qui est décédée trop tôt. Nos condoléances, nos pensées et nos prières accompagnent la famille. »

Nous vous invitons à lire ou relire l’entretien exceptionnel qu’avait accordé à Oumma, en février 2012, Ilyasah Shabazz, la troisième fille de Malcolm X. Nous l’avions rencontrée à New York, dans l’enceinte de l’Audubon Ballroom, où son père fut froidement abattu en 1965.

Le lieu du crime, sur lequel flotte le parfum de l’assassinat politique, a été reconverti en centre éducatif, destiné prioritairement aux jeunes d’Harlem : The Malcolm X and Dr. Betty Shabazz Memorial and Education Center. Des débats et des projections de films, portant sur différents thèmes, particulièrement sur la diaspora africaine et la communauté noire américaine, y sont régulièrement organisés. 

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