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Les Musulmans américains ont rejoint la Marche célébrant le cinquantenaire du « Rêve » de Martin Luther King

« Je fais un rêve ».  La cultissime harangue de Martin Luther King a résonné pour la première fois à Detroit, le 23 juin 1963, et est restée depuis gravée dans les mémoires, même si le désenchantement cruel de nos sociétés n’en a que trop brisé la puissance évocatrice.

Parmi les sources intarissables de désillusions, outre l’impérialisme américain qui inspirerait certainement de nouvelles allocutions à Martin Luther King, s’il était encore de ce monde, mais au vitriol, le cas de Detroit sonne comme une terrible ironie du sort : sinistrée, la ville bat, cinquante ans plus tard, le triste record de la plus grosse faillite d’une collectivité locale jamais prononcée aux Etats-Unis depuis la deuxième guerre mondiale.

Qu’à cela ne tienne, l’Amérique d’Obama a célébré en grande pompe, mercredi 28 août, son héros du mouvement pour les droits civiques et commémoré le cinquantenaire de la Marche massive sur Washington qui aspirait à changer le cours de l'histoire et qui avait tenu toutes ses promesses. Considérée par Martin Luther King comme la « plus grande manifestation pour la liberté dans les annales de notre pays », elle rassembla des centaines de milliers de citoyens, jeunes et moins jeunes, blancs, noirs, Hispaniques, Asiatiques, Amérindiens, qui se mobilisèrent derrière le charismatique pasteur afro-américain d’Atlanta, nourrissant le rêve d’une Amérique vertueuse prônant les valeurs de liberté, d'égalité et de justice pour tous.

A l’occasion de cet événement national, les principales associations musulmanes américaines ont participé, hier, à la grande marche symbolique sur Washington, afin de mettre en lumière le point de vue musulman sur les questions brûlantes du moment, qu’elles relèvent de la politique, du social, de l’économie ou de la religion.

"Après 50 ans, le mouvement des droits civiques est à un moment crucial de son histoire", a déclaré Nihad Awad, Directeur exécutif de l’influent Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), dans un communiqué cité par le Washington Post.

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"Les musulmans américains font maintenant partie intégrante de ce mouvement et nous souhaitons nous engager pleinement dans la lutte incessante pour la justice, qui fut impulsée par Martin Luther King et perpétuée par des milliers d’hommes et de femmes, de toutes origines et confessions,  tout au long de l'histoire de notre nationTant que la politique de la peur et de la division sévira, la lutte doit continuer", pouvait-on lire sous sa plume.

Les musulmans américains sont prêts à reprendre le flambeau du combat pour la liberté, l’égalité et la justice, en l’éclairant à la lueur de la tolérance dans l’épais brouillard des réalités sociales et politiques, et au-dessus des ténèbres de l’islamophobie. "L'islamophobie n'est que la dernière manifestation de la même intolérance à laquelle furent confrontés avant nous Martin Luther King et d'autres leaders de l'époque des droits civiques", a conclu Nihad Awad.

Le discours de Martin Luther King en 1963


 

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