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Les Etats-Unis célèbrent les contributions des musulmans noirs

Officiellement proclamé « Mois de l’histoire des Noirs » par le président Gerald Ford, et selon une tradition immuable depuis 1976, chaque mois de février Outre-Atlantique est l’occasion de raviver la flamme de la mémoire. Un devoir mémoriel d’autant plus crucial sous l’ère Trump, que la résurgence de vieux démons la fait dangereusement vaciller, faiblir et pâlir.

Dans une Amérique où le suprémacisme blanc, tapi dans l’ombre, a refait brutalement surface, exacerbant l’islamophobie dans son sillage funeste, la célébration des contributions des musulmans noirs s’avère plus que jamais essentielle. Riches et variées, elles appartiennent au passé, s’inscrivent dans le présent ou se projettent dans le futur, mais sont, hélas, encore trop largement méconnues, insoupçonnées ou, pire encore, méprisées.

A Detroit, les membres de l’association MuslimARC (Muslim Anti-racism Collaborative), dont la vocation première est d’éduquer à la justice raciale pour mieux enrayer le fléau de la haine, l’ont bien compris. En ce mois de février 2020, plus qu’auparavant, l’hommage rendu aux musulmans noirs sera vibrant et planétaire, et la mise en lumière de leurs innombrables réalisations, d’hier, d’aujourd’hui et de demain, sera particulièrement diffuse et éclairante.

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« Heureux #BlackHistoryMonth ! Rejoignez-nous ainsi que nos partenaires pour honorer les contributions passées, présentes et futures des musulmans noirs dans le monde », ont appelé sur Twitter les responsables de MuslimARC dont l’influence n’a cessé de croître aux Etats-Unis depuis 2014, année de sa création, envers et contre tout… Et peut-être précisément en raison du vent mauvais du racisme anti-Noirs et anti-Musulmans qui souffle de plus belle, en balayant tout sur son passage.

A l’heure de ranimer la flamme de la mémoire pour qu’elle soit plus incandescente que jamais, nous vous proposons de voir ou revoir notre vidéo exhumant de l’oubli dans lequel il a été relégué, et avec lui, son érudition, ses grands mérites, son supplice et son immense souffrance, un illustre savant africain de confession musulmane : Omar Ibn Saïd. Aux heures sombres de la traite négrière, dans l’Amérique du début du 19ème siècle, il fut arraché à son Sénégal natal pour être réduit en esclavage, les fers aux pieds.

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4 commentaires

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  1. Encore faut-il Camille Chenin que vous compreniez ce qu’associer en Islam signifie ????
    Associer au sens d’associationnisme c’est tout. Qu’êtes-vous partis chercher d’autres que vous ne comprenez pas du tout.
    Le seul sens d’associer relève de l’associationnisme, du paganisme très fréquent dans l’Arabie avant l’avènement de l’Islam, durant les siècles antérieures à l’année 632 après notre ère marquant l’avènement de l’Islam. C’est tout.
    Il n’est pas interdit aux musulmans de vivre avec des non-musulmans , de travailler avec eux etc…
    C’est simplement votre incurie qui prend le pas car vous n’aviez pas vécu cette période. Oubliez-vous la double sagesse de l’émir Abdelkader ayant offert le refuge aux chrétiens d’Orient au dix-neuvième siècle?
    Et avant les Arabes Leroy, les Grecs et les Romains pratiquaient avec démesure l’esclavage. La concurrence mémorielle n’a pas lieu d’être Leroy. Mais le devoir d’Histoire et la Mémoire vive oui pour vous éviter des amnésis Leroy.
    Tous deux n’avaient pas adopté une posture rationnelle et scientifique car vos écrits relèvent de votre émotivité respective c’est tout et ce n’est guère compliqué à comprendre.

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