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Le Républicain Donald Trump appelle à interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis

Toujours plus outrancier, toujours plus bas, toujours plus islamophobe, Donald Trump, le milliardaire new-yorkais qui s’est improvisé champion des Républicains lors de méga-meetings hors de prix, n’en finit pas de dévaluer la campagne pour la présidentielle Outre-Atlantique, embrasant les esprits partout où il passe et se répand obsessionnellement contre l’islam et les musulmans.

Il ne pouvait être que dans la surenchère extrémiste, exécrable et condamnable, au lendemain de l’appel solennel lancé par Barack Obama aux Américains pour ne pas céder à la tentation de stigmatiser leurs concitoyens musulmans après la fusillade meurtrière de San Bernardino, et c’est peu dire que le magnat de l’immobilier a touché le fond en entraînant le débat public dans l’abîme obscur et insondable du populisme incendiaire.

« L’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis », telle est la nouvelle mesure radicale, qui ne manquera pas de donner du grain à moudre aux islamophobes de tous poils, exigée par Donald Trump par écrit et à grands cris, en s’appuyant, prétend-il, sur des études d’opinion qui ont mis en relief la haine éprouvée par une certaine frange de la population musulmane envers les Etats-Unis.

Après avoir fait fortune dans le monde des affaires, où les millions de dollars se ramassent à la pelle, ce trublion américain sans foi ni loi  prospère sur le devant de la scène publique en attisant la polémique, ayant très vite compris que semer la division était nettement plus facile et rentable que faire régner la concorde nationale.  

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Sa énième proposition hautement délétère, formulée après avoir appelé à fermer les mosquées, à ficher tous les musulmans, et posé la petite question inflammable devant un auditoire en délire « Comment se débarrasser d’eux ? »,  a soulevé une houle d’indignations dans les rangs démocrates mais aussi républicains. « Nous devrions rendre plus difficile pour [l’organisation Etat islamique] de présenter le conflit qui nous oppose à lui comme une lutte entre les Etats-Unis et l’islam, pas de lui faciliter la tâche », a vivement déploré le conseiller adjoint à la sécurité nationale d'Obama, Ben Rhodes. « Donald Trump est un déséquilibré. Ces propositions politiques ne sont pas sérieuses », a fustigé le candidat républicain Jeb Bush. « C’est condamnable, c’est un préjugé, et cela nous divise. Donald Trump ne comprend rien. Cela affaiblit notre sécurité », a vigoureusement critiqué Hillary Clinton.

Alors que la course à l’élection suprême n’a pas encore livré tous ses coups bas, l’opportunisme flagrant, au ras des pâquerettes et dévastateur de Trump, bien que lui attirant de fortes inimitiés au sein de la classe politique, a, hélas, un fort impact auprès d’un électorat américain de plus en plus sensible à ses harangues électrisantes.

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